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Politique - Droits de l’homme

HRW dénonce les atteintes au droit de manifester

La violence pratiquée contre les manifestants depuis le début du soulèvement populaire, le 17 octobre, ainsi que la répression des libertés d’expression ont été dénoncées par l’ONG dans son rapport annuel publié le 14 janvier.

Une délégation de Human Rights Watch, présidée par Kenneth Roth, avait été reçue par le président de la République, en 2018. Photo Dalati et Nohra

Le rapport annuel de Human Rights Watch, sur l’état des libertés et des droits de l’homme dans le monde, consacre un chapitre peu élogieux à l’égard du Liban, épinglé sur plusieurs dossiers. Le texte souligne d’emblée le droit des Libanais à manifester, depuis le soulèvement du 17 octobre. De manière générale, il considère que « la situation des droits de l’homme au Liban s’est détériorée en 2019, aboutissant à des manifestations antigouvernementales généralisées qui ont commencé le 17 octobre », et reproche aux agents de l’ordre d’avoir « utilisé une force excessive et inutile contre les manifestants pour les disperser et dégager les barrages routiers en les frappant avec des matraques et des crosses de fusil ».

Human Rights Watch note en outre qu’en 2019, les autorités libanaises ont « continué à détenir et à inculper des individus à cause de discours qu’ils ont tenus soit pour reprocher à des responsables d’avoir trempé dans des affaires de corruption, soit pour déplorer la gestion des affaires économiques et financières » du pays. Il épingle en particulier le Bureau de lutte contre la cybercriminalité « qui convoque des militants pour les interroger sur leurs discours, pourtant pacifiques, les soumettant dans certains cas à des abus, violant leur vie privée, les maintenant en détention provisoire et les obligeant à signer des engagements à observer le silence ».

Dans le même ordre d’idées, Human Rights Watch souligne qu’en dépit d’une loi adoptée en 2017 et prohibant le recours à la torture, « les forces de sécurité continuent de la pratiquer et les autorités judiciaires continuent d’ignorer les dispositions de la loi ». L’ONG rappelle dans ce cas que « les autorités judiciaires n’ont pas ouvert une enquête sur les allégations de torture contre Hassan al-Dika, qui avait été arrêté pour des délits liés à la drogue et qui est mort en détention le 11 mai ».

« Le 7 mars dernier, le Conseil des ministres a nommé les cinq membres du comité national de prévention de la torture, mais il ne lui a toujours pas alloué des fonds », relève HRW qui revient à la charge au sujet des tribunaux militaires « devant lesquels des civils, y compris des enfants, comparaissent, en violation du droit international et de leurs droits à une procédure régulière ».

HRW se penche sur d’autres atteintes aux droits individuels, notamment les droits des femmes « qui, bien qu’elles aient joué un rôle de premier plan dans les manifestations qui ont commencé le 17 octobre, continuent de faire l’objet de discrimination, à cause de 15 lois distinctes sur le statut personnel ». « La discrimination comprend l’inégalité d’accès au divorce, à la garde des enfants et aux droits de succession et de propriété », dénonce le texte.



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