Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Le ministre Fenianos se retire d'un centre commercial sous les huées de manifestants

Depuis plusieurs semaines, les hommes politiques sont la cible, individuellement, de huées de la part de manifestants quand ils sont repérés dans des lieux publics.

Capture d'écran.

Le ministre sortant des Travaux publics et des Transports, Youssef Fenianos, est parti dimanche du centre Aïshti à Jal el-Dib, sous les huées d'une poignée de manifestants avec lesquels il a d'abord tenté de discuter, alors que le Liban connaît une révolte populaire inédite depuis le 17 octobre 2019 contre la classe politique.

"Il n'y a rien (à reprocher) au ministère des Travaux (...) Je vous invite à un café pour discuter", dit M. Fenianos à une manifestante qui lui demande de quitter les lieux. "Thawra ! Thawra !", répondent alors d'autres protestataires. "Honte à vous, ils nous ont volé pendant 30 ans, qu'il sorte", dit-elle à quelqu'un qui intervient pour tenter de calmer la jeune femme. 

Sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, l'on voit le ministre sortant finalement monter dans sa voiture sous les huées des manifestants qui crient "Tous c'est à dire tous", reprenant là le slogan phare de la révolution.


Depuis plusieurs semaines, les hommes politiques sont la cible, individuellement, de huées de la part de manifestants quand ils sont repérés dans des lieux publics.

Dimanche, des manifestants se sont également rendus au restaurant La Parilla à Gemmayzé, où selon eux se trouvaient les députés Sami Fatfat et Tarek Merhebi. Les choses semblent avoir rapidement dégénéré. Selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, un employé du restaurant aurait frappé un protestataire. Les manifestants ont aussitôt lancé un appel à des renforts sur les réseaux sociaux. 


Sami Fatfat a, de se son côté, démenti qu'il se trouvait dans le restaurant. "Alors que je présentais mes condoléances au ministre et ami Alain Hakim, j'ai été surpris par la diffusion de nouvelles sur les réseaux sociaux selon lesquelles je me trouvais à La Parilla au moment d'une dispute. Il m'importe d'affirmer que cela n'est pas correct tout comme je condamne la violence, quelles qu'en soient ses causes. Que Dieu protège la patrie", a-t-il écrit sur son compte Twitter. 




Dimanche dernier, c'est le vice-président du Parlement libanais, Élie Ferzli, qui s'était retiré d'un restaurant de la capitale sous les huées d'une poignée de manifestants l'accusant d'être un "voleur" et un "corrompu". La scène s'est déroulée dans le restaurant Swiss Butter, à la rue Gouraud de Gemmayzé, à Beyrouth. M. Ferzli dînait en compagnie de deux autres personnes, au moment où une poignée de manifestants s'attroupaient à l'entrée de l'établissement. Munis de casseroles, devenues le symbole de ralliement de nombreux manifestants, les protestataires ont tapé sur ces ustensiles en chantant : "Hela Ho, Hela Ho, nous avons atteint l'effondrement et personne ne s'en soucie". D'autres criaient : "128 députés, tous des voleurs !"

Récemment, c'est l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, qui avait été contraint de quitter l'Assembly Hall de l'AUB, où se tenait un concert, sous les huées des spectateurs.

Depuis presque trois mois, les manifestants libanais appellent à la chute de tous les responsables, accusés de corruption et d'incompétence, alors que le pays traverse une grave crise économique et de liquidités. Sous la pression de la rue, le gouvernement de Saad Hariri avait démissionné le 29 octobre. Le 19 décembre, à l'issue de consultations parlementaires, le président Michel Aoun a désigné l'ex-ministre Hassane Diab, appuyé par les partis du 8-Mars, au poste de Premier ministre. Les contestataires rejettent toutefois la nomination de M. Diab qu'ils estiment issu de la même classe politique corrompue dont ils réclament le départ. 


Lire aussi

Harcèlement des politiciens dans les lieux publics au Liban : un phénomène nouveau et incontrôlable


Le ministre sortant des Travaux publics et des Transports, Youssef Fenianos, est parti dimanche du centre Aïshti à Jal el-Dib, sous les huées d'une poignée de manifestants avec lesquels il a d'abord tenté de discuter, alors que le Liban connaît une révolte populaire inédite depuis le 17 octobre 2019 contre la classe politique."Il n'y a rien (à reprocher) au ministère des...

commentaires (8)

Aucune honte,ils se baladent ds le pays comme si tout leur est permis,il faut que les manifestants aillent devant chez eux et les empêchent de sortir même pr acheter leur pain,peut être qu'ils sentiront enfin la détresse du peuple.Demission à eux tous ,rien que des voleurs et sans conscience.......

Mona Joujou Dfouni

17 h 27, le 13 janvier 2020

Tous les commentaires

Commentaires (8)

  • Aucune honte,ils se baladent ds le pays comme si tout leur est permis,il faut que les manifestants aillent devant chez eux et les empêchent de sortir même pr acheter leur pain,peut être qu'ils sentiront enfin la détresse du peuple.Demission à eux tous ,rien que des voleurs et sans conscience.......

    Mona Joujou Dfouni

    17 h 27, le 13 janvier 2020

  • Peut etre certains commenceront a sentir vraiment ce que le peuple sent depuis presque 3 mois et demissionneront de leur ministere et de leur deputation On peut rever mais toute revolution commence par un reve d'une vie meilleure Continuer a poursuivre pacifiquement chaque politicien des qu'il met les pieds dehors

    LA VERITE

    03 h 46, le 13 janvier 2020

  • Faites attention à ce genre d'attaques car rien ne peut certifier toujours un bon dénouement.

    Esber

    21 h 39, le 12 janvier 2020

  • Travaux publiques et transports???? Les pires malédictions du pays? Et bien je lui adresse mes félicitations les plus gratinées à ce nuisible.

    Christine KHALIL

    19 h 42, le 12 janvier 2020

  • ILS FERONT TOUS BIEN DE NE PLUS SE BALLADER EN PUBLIC.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 38, le 12 janvier 2020

  • Travaux publiques et transports???? Les pires malédictions du pays? Et bien je lui adresse mes félicitations les plus gratinées à ce nuisible.

    Christine KHALIL

    19 h 08, le 12 janvier 2020

  • Qu'ils aient au moins la décence de rester chez eux pour consommer les repas ôtés à la bouche des citoyens. Ils ne peuvent pas contenir leur envie de faire des achats chez aichti alors que le peuple a froid et a faim? RIEN DANS LA CIBOULE.

    Sissi zayyat

    18 h 36, le 12 janvier 2020

  • Qu'ils aient au moins la décence de rester chez eux pour consommer les repas ôtés à la bouche des citoyens. Ils ne peuvent pas réprimer leur envie de faire des achats chez aichti alors que le peuple a froid et à faim? RIEN DANS LA CIBOULE.

    Sissi zayyat

    18 h 23, le 12 janvier 2020

Retour en haut