Carlos Ghosn, lors d'une conférence de presse à PAris en 2017. AFP / ERIC PIERMONT
Les réseaux sociaux au Liban se sont enflammés après la nouvelle de l'arrivée sur le territoire libanais de l'ex-patron du groupe automobile Renault-Nissan, Carlos Ghosn, malgré son assignation à résidence à Tokyo où il est sous le coup de quatre inculpations pour corruption.
Beaucoup voient en l'industriel franco-libano-brésilien, un des symboles les plus éclatants de la diaspora libanaise, un possible atout pour le prochain gouvernement que le Premier ministre Hassane Diab tente de former, voire un potentiel sauveur du pays plongé dans la plus grave crise économique depuis la fin de la guerre civile.
Plusieurs sondages ont été mis en ligne sur Twitter pour demander aux internautes s'ils souhaitent que Carlos Ghosn devienne ministre ou gouverneur de la Banque du Liban.
D'autres internautes s'amusent de cette situation, en la liant avec les restrictions d'accès des déposants à leur argent dans les banques."La question que se pose chaque Libanais : Carlos Ghosn va-t-il être autorisé à ne retirer que 300 dollars par semaine ?"; ironise le cinéaste Lucien Bourjeily, un des soutiens du mouvement de contestation.
D'autres s'étonnent des éloges faits à Carlos Ghosn.
"Carlos Ghosn fuit le Japon pour le Liban. Évidemment, quel autre pays pour l'accueillir que celui qui protège les corrompus", écrit la journaliste Nancy Fakhoury.
Cette ambivalence est illustrée par deux tweets de la même personne.
"Si ce qu'on lui reproche est vrai, alors il est normal qu'il revienne au Liban. Le pays est devenu le refuge de tous les grands corrompus", écrit cette internaute.
"Mais la différence entre Carlos Ghosn et nos politiciens, c'est qu'il a fait de grandes choses et sauvé Nissan de la faillite. Donc un conseil, faites-le entrer au pouvoir qu'il sauve notre pays de la faillite", espère cette utilisatrice de Twitter.
Lire aussi
Les grandes étapes de l'affaire Carlos Ghosn
Pour mémoire
Les enfants de Carlos Ghosn dénoncent un système judiciaire japonais « cruel »
Carlos Ghosn: une ligne de défense compliquée dans une affaire exceptionnelle
Dénonçant une enquête illégale, Ghosn veut l'abandon des poursuites au Japon
commentaires (15)
PARTOUT DANS LE MONDE ON EST INNOCENT JUSQU,A PREUVE DU CONTRAIRE EXCEPTE AU JAPON OU ON EST COUPABLE ET TRAITE DE TEL JUSQU,A PREUVE DE L,INNOCENCE.
LA LIBRE EXPRESSION. VERITES ! EQUITE !
14 h 24, le 02 janvier 2020