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L’observatoire O-LiFE pour la sauvegarde de l’environnement

Face aux défis environnementaux dans la zone méditerranéenne en général, et du Liban en particulier, l’Observatoire libano-français de l’environnement étudie les divers aspects liés à la biodiversité, l’eau, les sols et les risques naturels, afin d’en tirer des analyses utiles à la science et aux sociétés.

Des chercheurs libanais et français se retrouvent au col du Lautaret, en France, pour une réunion d’échange scientifique dans le cadre de O-LiFE. Photo Laurent Drapeau

Fondé par le Conseil national de la recherche scientifique (CNRS-Liban), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS-France), l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et l’Agence universitaire de la francophonie (AUF), l’Observatoire O-LiFE rassemble 20 partenaires de recherche français et 10 universités libanaises, sa vocation étant de s’ouvrir à d’autres partenariats méditerranéens. Cette collaboration s’est mise en place, face aux divers défis et risques qu’encourent les pays du bassin méditerranéen, sur les plans environnemental et sociétal.

En effet, en plus de ses caractéristiques géologiques, la zone méditerranéenne et notamment le Liban sont particulièrement touchés par le changement climatique, d’autant plus que la pression démographique et l’urbanisation y sont en forte hausse. Les conséquences de ces deux facteurs se feront lourdement sentir au niveau des ressources en eau, en sol et en biodiversité, et affecteront ainsi l’évolution des sociétés sur le long terme. « Le Liban est un pays prototype des problématiques de développement durable méditerranéennes : environnementales, climatiques, sanitaires, sociétales et politiques », explique la docteure Carla Khater, chercheuse associée et directrice du programme O-LiFE au CNRS-Liban. Microcosme de ces problématiques, notre pays « présente l’avantage d’offrir une échelle “humaine” d’observation et d’analyse », de même qu’il « offre un cadre exceptionnel d’étude par la variété écologique, climatique et sociétale de son territoire », poursuit-elle.

D’ailleurs, les activités d’O-LiFE sont axées sur « quatre thématiques prioritaires et stratégiques pour la recherche pour le développement durable », selon la docteure Khater, qui sont la gestion de la ressource en eau (Water-LiFE), la gestion de la biodiversité (Bio-LiFE), les espaces maritimes (Sea-LiFE), ainsi que la gestion du risque environnemental, au niveau des déchets, de l’urbanisation, de la sismicité et de la pollution (Geo-LiFE). « Les axes stratégiques thématiques soutiennent une approche résolument interdisciplinaire visant à reconnecter le développement politique et économique du Liban et ses processus environnementaux », assure-t-elle.

Un pont entre les scientifiques et le grand public

En parallèle, définissant le bassin méditerranéen comme zone prioritaire, l’Observatoire O-LiFE se donne comme mission l’analyse, la collecte et le partage des données environnementales, utiles à la science et aux sociétés, afin de comprendre les mécanismes en œuvre, d’extrapoler des tendances, de mieux gérer la situation actuelle et d’envisager des scénarios plausibles pour l’avenir. En découlent « deux axes transversaux qui permettent de développer les méthodes et outils pour une gouvernance » adaptative « des socio-écosystèmes extrêmement vulnérables au Liban », souligne la docteure Khater qui figure parmi les coordinateurs du programme O-LiFE. Il s’agit de l’interaction entre la science et la société, ainsi que de la formation des scientifiques et l’information du public et des décideurs. « O-LiFE entreprend des contacts et des partenariats avec les instances publiques et privées et les ONG au Liban et en France. Les portes des collaborations réelles et concrètes sont largement ouvertes et les réalisations ont déjà commencé à émerger, en particulier sur les questions de la gestion de l’eau, le suivi du couvert neigeux, le risque sismique, la réhabilitation des carrières d’extraction et la conservation de la faune sauvage », affirme la coordinatrice du programme au CNRS – Liban.

Afin de communiquer les informations scientifiques au public et de le sensibiliser aux défis environnementaux, O-LiFE a établi une page Facebook et un site web, qui est en cours de réalisation, et vient de créer une unité de transfert. Sa fonction : produire de courts documentaires qui seront mis en ligne, effectuer des sessions de sensibilisation, adaptées au profil de chaque groupe de la société en termes de besoins et de représentations mentales, et concevoir des outils de communication scientifique innovants, tels que les jeux interactifs.


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