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Campus - DISTINCTION

Reconnaissance internationale pour le réalisateur Anthony Merchak

Le jeune diplômé de l’Université libanaise remporte le Best Art Nicomedia Special Award en Turquie et le prix du meilleur film étranger au Culver City Film Festival aux États-Unis.

Anthony Merchak recevant le Best Art Nicomedia Special Award à la 2e édition du Izmit International Short Film Festival (IISFF) en Turquie. Photo Élissa Allant

Le court métrage My Destiny, Their Call du jeune réalisateur libanais Anthony Merchak a remporté le prix du meilleur film étranger au Culver City Film Festival le 13 décembre à Los Angeles, après avoir décroché en octobre dernier le prix du Best Art Nicomedia Special Award lors de la 2e édition du Izmit International Short Film festival (IISFF) parmi 548 films en provenance des quatre coins du monde.

Sélectionné par plusieurs festivals de cinéma, tels que le Art Nicomedia Dernegi en Turquie, le Early Bird Student Film Festival en Bulgarie ou encore le Kosice International Monthly Film Festival en Slovaquie, il sera projeté également au Golden Film Festival à Hollywood en février 2020, au Florence Film Awards prévu en Italie en avril 2020 et au Beirut International Film Festival l’été prochain.

Le jeune réalisateur, détenteur d’une licence en cinéma et d’un master en réalisation cinéma de l’Université libanaise, Anthony Merchak, est par ailleurs nommé pour faire partie du jury, responsable d’évaluer les courts métrages à la 3e édition du IISFF en 2020.

Revenant sur le prix du Best Art Nicomedia Special Award, Anthony Merchak, 29 ans, se souvient : « Quand la liste des finalistes a été annoncée, j’étais très heureux et je n’avais aucune attente. Faire partie des six meilleurs films sur 548 me suffisait largement ! » Parmi les finalistes, figurent des films en provenance de France, du Royaume-Uni, de Thaïlande, de Turquie et de Serbie. « Les courts métrages étaient tous très beaux », souligne le jeune lauréat dont le film « a particulièrement attiré l’attention ». Lors de sa projection, « ceux qui parlaient se sont tus, ceux qui étaient debout se sont assis », précise-t-il encore. Et de confier : « Je n’oublierai jamais ce moment ! Je suis très fier d’avoir pu transmettre des émotions à l’international avec un film entièrement libanais ! Les sentiments constituent vraiment un langage universel ! »

Évoquant la genèse de son court métrage réalisé à l’origine en tant que projet de master, Anthony Merchak raconte : « Je me suis mis en tête que je ne fais pas ce film uniquement pour l’université. Je l’entreprends pour l’université certes, pour moi surtout, mais aussi en ayant en tête un objectif plus large, plus élevé. »


15 000 dollars, un film, un engagement

La réalisation de son film a coûté 15 000 dollars américains financés par le réalisateur lui-même, un montant exorbitant pour un étudiant. « J’ai contacté de nombreuses personnalités politiques mais personne n’a voulu m’aider financièrement », s’indigne-t-il frustré par le peu d’intérêt que montrent les responsables envers la jeunesse libanaise. My Destiny, Their Call raconte l’histoire de Leila, jeune fille de 18 ans forcée d’épouser son violeur qui n’est autre que son cousin germain. Mais après le mariage, la jeune épouse décide de retourner chez ses parents et de poursuivre son violeur en justice. Malheureusement, le verdict rendu par le tribunal donne raison à l’agresseur et non à la victime.

À travers son film, le jeune réalisateur dénonce l’injustice du système libanais. « Il est temps que les choses évoluent ! » s’indigne-t-il. « J’utilise mes moyens pour éveiller la société. Pour mon projet de licence également, j’ai choisi un sujet d’actualité basé sur une vraie histoire vraie, celle d’une jeune fille, Lara, qui a perdu la vie au Luna Park, mordue par un serpent », ajoute-t-il.

Dès son plus jeune âge, cet amoureux de cinéma scénarise chaque situation qui s’offre à lui, créant des scénarios à longueur de journées, et vouant un réel culte pour la mise en scène. Sur les bancs de l’école, il intrigue ses professeurs comme par exemple lorsqu’il demande de revoir un film plusieurs fois. C’est alors tout naturellement qu’il débute sa carrière à la télévision, à la LBC d’abord puis à la MTV après l’obtention de sa licence en cinéma. Aujourd’hui, le talentueux jeune homme poursuit ses rêves tout en complétant un second master en cinéma et télévision.


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