Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Les banques retiennent les salaires des fonctionnaires, accuse Ali Hassan Khalil

Le ministre sortant des Finances promet des mesures légales à venir.

Le ministre sortant des Finances Ali Hassan Khalil. REUTERS/Mohamed Azakir

Le ministre libanais sortant des Finances Ali Hassan Khalil a accusé mardi les banques du Liban de "bloquer" les salaires des fonctionnaires du pays, au bord de la faillite économique et agité depuis des semaines par un mouvement de contestation sans précédent.

"Ce qu'il se passe dans certaines banques libanaises est inacceptable", a affirmé M. Khalil sur les réseaux sociaux. "Ils bloquent les salaires des employés (de l'Etat) qui sont versés par le ministère des Finances chaque mois", a-t-il ajouté. M. Khalil a affirmé que c'était "le droit sacré" des fonctionnaires d'être payés dans les temps. "Il n'est pas permis de violer ce droit", a-t-il ajouté, promettant des mesures légales à venir.

Depuis des mois, le Liban est en proie à l'une de ses pires crises socio-économiques depuis la fin de la guerre civile (1975-1990). Si le dollar est couramment utilisé au quotidien, une pénurie a poussé les banques à imposer des restrictions de plus en plus sévères depuis plusieurs mois sur l'obtention du billet vert et la situation s'est aggravée avec la contestation. Les banques ont également commencé à imposer des restrictions sur la livre libanaise, indexée sur le dollar depuis 1997 mais qui a connu une dévaluation de 30% sur le marché noir par rapport à la monnaie américaine depuis septembre. Ces mesures ont provoqué la colère parmi la population, beaucoup accusant les banques de voler leurs économies.

Dans les banques de Tripoli, au Liban-Nord, des tensions ont éclaté mardi alors que des clients tentaient de retirer leurs salaires, a constaté un correspondant de l'AFP. Une rixe est survenue dans une banque près du principal lieu de manifestations de la ville, après que la banque a refusé de délivrer des dollars à un client, selon ce correspondant.

Depuis le 17 octobre, le Liban est en proie à une contestation sans précédent contre l'ensemble de la classe politique, jugée corrompue et incompétente. Le mouvement a poussé l'ancien Premier ministre Saad Hariri et son gouvernement à la démission le 29 octobre. L'ancien ministre et universitaire Hassane Diab, soutenu par le Hezbollah et ses alliés, a été désigné nouveau chef du gouvernement la semaine dernière, promettant de former un cabinet de technocrates dans un délai de six mois.

La Banque mondiale prévoit une récession au Liban en 2019 (au minimum -0,2%) et de nombreuses entreprises ont fait faillite ou ont dû réduire les salaires voire licencier certains employés. La dette publique culmine à plus de 87 milliards de dollars, soit 150% du PIB et les craintes d'un défaut de paiement sont de plus en plus vives.


Lire aussi
Soyons à l’écoute de la « noble révolution civile », car la vérité éclate dans les rues

Un défaut de paiement de l’État libanais n’est pas inévitable, selon Goldman Sachs

Licenciements, baisse des salaires : les employés du privé victimes de la crise

Comment se déroule une restructuration de dette, selon Camille Abousleiman

Le ministre libanais sortant des Finances Ali Hassan Khalil a accusé mardi les banques du Liban de "bloquer" les salaires des fonctionnaires du pays, au bord de la faillite économique et agité depuis des semaines par un mouvement de contestation sans précédent."Ce qu'il se passe dans certaines banques libanaises est inacceptable", a affirmé M. Khalil sur les réseaux sociaux. "Ils bloquent...

commentaires (16)

Ce n est pas seulement la faute aux banques !!

Bery tus

07 h 13, le 26 décembre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (16)

  • Ce n est pas seulement la faute aux banques !!

    Bery tus

    07 h 13, le 26 décembre 2019

  • "Le Liban est en proie à l'une de ses pires crises depuis 1990". Malgré cela, ils imposent à Hassane Diab les mêmes ministres qu'ls avaient essayés d'imposer à Saad Hariri ce qui a provoqué son départ par dégoût et par lassitude. Pour le tandem Amal-Hezbollah & Gebran Bassil, avancer à reculons est leur règle de gouverner. C'est la règle aussi pour le deuxième signataire de l'Accord e Chiyah-Canossa.

    Un Libanais

    18 h 18, le 25 décembre 2019

  • D'une manière générale, le secteur public représente la bonne planque, où l'état fonctionne avec 4 fois plus de fonctionnaires qu'il n'en faudrait. Ces fonctionnaires qui, pour beaucoup ont été embauchés par pistons et/ou sont corrompus. Le ministre voudrait que ces privilégies la, soient mieux traites que les employés du secteur privé, qui eux se retrouvent de plus en plus au chômage, à force de financer ce meme secteur public aussi bien corrompus qu'inefficace! Quelle est la logique de Ali?!

    Nicolas Rubeiz

    17 h 40, le 25 décembre 2019

  • "Les" banques? Toutes? Ou certaines? Lesquelles? Des noms! Yalla les journalistes, faites votre travail jusqu’au bout.

    Gros Gnon

    17 h 35, le 25 décembre 2019

  • Le ministre de des finances n'était pas censé veiller au bon fonctionnement de tous appareils et organismes financiers de ce pays y compris celui des banques? Il se réveille un peu tard et comme eux tous d'ailleurs depuis qu'ils sont ex ministres ils s'attellent à la tâche comme si'ils venaient de découvrir l'état de décompositions avancées de toutes les institutions, fruit de leur labeur. Les fonctionnaires devraient demander leurs salaires à leur employeurs directs. HN et Berry.

    Sissi zayyat

    16 h 10, le 25 décembre 2019

  • LE MINISTRE SE PLAINT DES BANQUES. OK MONSIEUR LE MINISTRE, NE VOUS INQUIETER PAS JE M,EN OCCUPE.

    Gebran Eid

    16 h 06, le 25 décembre 2019

  • Les banques ont été complices de cette corruption organisée. Que les revolutionnaires s'en chargent.

    FRIK-A-FRAK

    11 h 39, le 25 décembre 2019

  • SI CELA EST VRAI, LES DIRECTEURS DE CES BANQUES AURAIENT DU ETRE IMMEDIATEMENT JETES EN PRISON A ROUMIEH ! SI CELA EST VRAI POURQUOI RESTENT ILS LIBRES DE LEURS MOUVEMENTS ?

    Gaby SIOUFI

    10 h 52, le 25 décembre 2019

  • Nous aimerions avoir si les ministres, députés, president de la chambre et le president de la republique touchent leur salaire avec un bonus de fin d'année pour avoir bloquer et piller le pays

    Sissi zayyat

    10 h 33, le 25 décembre 2019

  • SINON ON AURAIT ENTENDU LEURS KLAXONS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 03, le 25 décembre 2019

  • MAIS LE GRAND, LE GENDRE ET TOUTE L,EQUIPE DES CORROMPUS INCOMPETENTS RECOIVENT BIEN SUR LEURS SALAIRES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 00, le 25 décembre 2019

  • C’est le cas de tous les deposants. Cette situation est le resultat de la mauvaise gestion des finances publiques. EDL, sureffectif de fonctionnaires, Interet de la dette ... Le secteur prive licencie paye partiellement les salaires ... La demarche est inacceptable. Payer un salaire complet aux fonctionnaires et exiger que les banques accordent un statut special. Il serait interessant de savoir si Mr le Ministre subit les memes contraintes bancaires ?

    LH

    08 h 40, le 25 décembre 2019

  • Zorro Khalil est arrivé et le défenseur des faibles et des opprimés fait semblant de s’en prendre aux banques qu’ils ont essorées déjà et dont ils veulent faire croire que c’est la source de leurs maux Les banques jouent franc jeu elles ne couvriront plus vos malversations Appelle l’Iran mon ami tu verras ça ira mieux après !

    PROFIL BAS

    08 h 06, le 25 décembre 2019

  • Ce que je vais dire n'est pas très politiquement correct mais cest la vérité. Pourquoi se soucier toujours de ces fonctionnaires qui plombent l'état dont beaucoup ont des emplois fictifs et ne respectent en aucun cas les citoyens qui payent leur salaires. Pire ils se permettent de raquetter ces pauvres citoyens en leur faisant payer des pots de vins pour des services qu'ils ont déjà régle ou pour leur donner leurs simples droits comme des papiers ou des certificats jespere que le FMI obligera le gouvernement en faillite à renvoyer tout les improductifs ou sangsues en tout genre

    Liban Libre

    02 h 18, le 25 décembre 2019

  • Franchement dans n'importe quel pays meme le plus arrriere du monde, quand une banque n'execute pas un ordre de paiement d'un de ses clients, la banque doit etre consideree en faillitte et la banque centale doit la mettre sous sequestre Mr Riad Salame faites votre devoir legal et laisser ses bandits de banquiers couler ou vous serez aussi corrompu que tous les politiciens qui nous ont fait arriver a ce point

    LA VERITE

    01 h 04, le 25 décembre 2019

  • Allez vous plaindre au président!

    Abdul-Massih Nicole

    00 h 09, le 25 décembre 2019

Retour en haut