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À La Une - contestation

Des milliers de personnes seraient encore détenues en Iran, selon des experts de l'ONU

Les familles des personnes tuées par les forces de sécurité auraient été menacées, sommées de ne pas parler.

Des Iraniens se rassemblent autour d’une moto en train de brûler lors de manifestations à Ispahan, à la mi-novembre 2019. Photo d'archives AFP

Une équipe d'experts indépendants de l'ONU a estimé vendredi que des milliers de personnes pourraient être encore être détenues en Iran après la répression du mouvement de contestation en novembre, et a exprimé sa préoccupation concernant des allégations de tortures. Les experts se sont déclarés "choqués par des informations sur les mauvais traitements subis par ceux qui ont été arrêtés pendant les protestations".

Début décembre, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme avait déclaré qu'au moins 7.000 personnes avaient été arrêtées en Iran depuis le début des manifestations qui avaient éclaté le 15 novembre.

Dans leur communiqué rendu public vendredi, les experts indépendants ont estimé que des milliers de personnes seraient encore détenues. Les informations recueillies "suggèrent que des détenus ont été torturés ou ont subi d'autres formes de mauvais traitements, parfois pour leur arracher des aveux forcés", soulignent les experts, qui ont été nommés par l'ONU mais qui ne s'expriment pas au nom de l'organisation. "Certains se seraient vu refuser des soins médicaux, y compris pour des blessures causées par l'usage excessif de la force par les forces de sécurité", tandis que d'autres ont été "détenus au secret ou ont été victimes de disparitions forcées", selon le rapport.

Les experts ont également dénoncé l'absence de processus judiciaire, estimant que de nombreux détenus seraient probablement privés de leur droit à un procès équitable.


(Lire aussi : Les minorités, cibles privilégiées de la répression en Iran)


Le 16 décembre, Amnesty International avait fait état d'un bilan de 304 personnes tuées en trois jours durant la répression du mouvement de contestation, des chiffres qualifiés de "mensonge" par les autorités iraniennes. Dans leur rapport rendu public vendredi, les experts indépendants disent avoir "des sources crédibles" confirmant le bilan d'Amnesty International, et soulignent que douze des personnes tuées étaient des enfants. Selon des informations non confirmées, le bilan pourrait être supérieur à 400 morts. "Le nombre de morts semble particulièrement élevé dans des provinces comptant une importante population appartenant à une minorité ethnique", selon les experts.

Selon certaines informations et des vidéos, les forces de sécurité iraniennes "ont non seulement tiré à balles réelles sur des manifestants désarmés, mais ont visé leur tête et leurs organes vitaux", ont souligné les experts.

Les familles des personnes tuées par les forces de sécurité auraient été menacées, sommées de ne pas parler, selon le rapport. Les proches de journalistes travaillant pour des médias en farsi à l'étranger ont subi des pressions afin de les faire taire, ont souligné les experts.

La contestation a éclaté le 15 novembre après l'annonce d'une forte hausse du prix de l'essence, en pleine crise économique aggravée par les sanctions américaines, et a touché une centaine de villes.



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Une équipe d'experts indépendants de l'ONU a estimé vendredi que des milliers de personnes pourraient être encore être détenues en Iran après la répression du mouvement de contestation en novembre, et a exprimé sa préoccupation concernant des allégations de tortures. Les experts se sont déclarés "choqués par des informations sur les mauvais traitements subis par ceux qui ont été...

commentaires (1)

Et en israel/usurpie ils ont été libérés ???? Le machin pourrait en parler de temps en temps. Où bien c'est interdit ?

FRIK-A-FRAK

12 h 12, le 21 décembre 2019

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Commentaires (1)

  • Et en israel/usurpie ils ont été libérés ???? Le machin pourrait en parler de temps en temps. Où bien c'est interdit ?

    FRIK-A-FRAK

    12 h 12, le 21 décembre 2019

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