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À La Une - Liban

Après avoir été délogés des abords du Parlement, les contestataires autorisés à revenir place des Martyrs

Les forces de l'ordre cherchent à éliminer toute présence de manifestants dans un large périmètre autour de la Chambre des députés.

Des volutes de fumée de gaz lacrymogène s'élévant aux abords du Parlement, le 14 décembre 2019. Photo Emilie Sueur

L'armée libanaise a autorisé samedi vers 22 heures les manifestants à revenir sur la place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth,  centre névralgique de la contestation inédite contre la classe dirigeante, après les avoir brutalement délogés par la force des abords du Parlement.

Plusieurs centaines de manifestants, chantant des slogans révolutionnaires, se sont rassemblés dans le calme au début de la rue Weygand, où un cordon de la police anti-émeute bloque l'accès à la Chambre des députés.

Plus tôt dans la soirée, la tension était soudainement montée aux abords du Parlement, après que des individus dans les rangs des contestataires, dont certains manifestants estimaient qu'ils étaient des infiltrés, aient lancé des pierres vers les forces de l'ordre et tenté de forcer les barrières barrant l'accès à la place de l'Etoile.

Après cela, les forces de l'ordre, notamment des policiers anti-émeute et des membres de la police du Parlement, et des individus en tenue civile dont certains ayant le visage masqué, ont littéralement foncé sur les manifestants avec violence pour les faire reculer au moyen de tirs de gaz lacrymogène. En face, les manifestants ont renversé de lourdes jardinières, jeté des pierres sur la police et scandé des slogans hostiles aux forces de sécurité mais aussi au leader du mouvement Amal, le président du Parlement, Nabih Berry.


AFP / SERVICES AFP / ANWAR AMRO


Plusieurs contestataires ont été arrêtés, d'autres jetés au sol. L'un de ces tirs a visé l'une des quatre ambulances de la Croix-Rouge. Dans la nuit, la Défense civile a indiqué avoir soigné 54 personnes sur place et transporté 36 blessés dans les hôpitaux.



Les forces de l'ordre ont ensuite refoulé les contestataires du centre-ville de la capitale, poursuivant les manifestants en tirant des gaz lacrymogènes et multipliant les charges à pied pour les faire reculer. A l'entrée nord de Beyrouth, ils ont été repoussés derrière le siège des Kataëb, à Saïfi. "Les portes de la maison des Kataëb sont ouvertes à tous les blessés", a affirmé en soirée le chef des Kataëb, Samy Gemayel.


AFP / SERVICES AFP / ANWAR AMRO


"C'est navrant ce qui se passe. Les manifestants sont pacifiques. Je ne comprends pas le pouvoir. Cette fois, nous irons jusqu’au bout", explique Camille, en quittant les abords du Parlement, après la charge des forces de l'ordre. A ses côtés, un manifestant aux cheveux poivre et sel hurle des insultes contre le président du Parlement. Non loin de lui, des manifestants, asphyxiés par les gaz lacrymogènes, crachent leurs poumons assis sur le trottoir.  Selon plusieurs témoins présents sur les lieux, des individus auraient infiltré la manifestation "pour provoquer un affrontement entre les forces de sécurité et les contestataires pacifiques".


Avant cette violente montée de tension, quelques centaines de manifestants, criant "Thawra!" et "Révolte pacifique"  s'étaient rassemblés, dans le calme, près du siège de la municipalité de Beyrouth, non loin d'une des nombreuses voies d'accès au Parlement.



"Je viens à chaque manifestation. C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup de monde aujourd'hui, mais c'est normal. Les gens ont eu peur avec ce qui s'est passé au Ring", raconte Lamia, âgée d'une cinquantaine d'années. "Mais il faut continuer et ne rien lâcher", ajoute-elle, en référence aux actes hostiles contre la contestation perpétrés par des partisans du Hezbollah et d'Amal plus tôt dans la journée dans plusieurs points de la capitale.

Plusieurs heures durant, les forces de l'ordre ont aspergés les manifestants de gaz lacrymogène, et ce bien au delà du périmètre du Parlement, avec l'objectif clair de dégager les manifestants du centre-ville. Des manifestants qui se demandaient pourquoi une répression d'une telle ampleur avait été lancée contre un rassemblement somme toute limité et pacifique.



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L'armée libanaise a autorisé samedi vers 22 heures les manifestants à revenir sur la place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth,  centre névralgique de la contestation inédite contre la classe dirigeante, après les avoir brutalement délogés par la force des abords du Parlement. Plusieurs centaines de manifestants, chantant des slogans révolutionnaires, se sont rassemblés...

commentaires (5)

MESSAGE A NOTRE ARMÉE. NOUS VOULONS ETRE SOUS VOTRE SEULE PROTECTION ET REFUSONS QUE LES FORCES DE SÉCURITÉ INTÉRIEURE ASSURENT CE RÔLE. ILS SONT AUSSI POURRIS QUE LEURS DONNEURS D'ORDRE ET NOUS DEMANDONS À CE QU'ILS SOIENT JUGÉS PAR LES AUTORITÉS CONCERNÉES POUR ABUS DE POUVOIR, MALTRAITANCE SUR DES CITOYENS PACIFIQUES ET INFILTRATIONS DE MEMBRES DÉVOYÉS POUR CREER LA CONFUSION ET SE DONNER L'OCCASION DE VIOLENTER LA POPULATION JUSQUE LÀ PACIFIQUE. DES PREUVES DE LEUR LAXISME VIS À VIS DES CASSEURS ET LEUR ACHARNEMENT SUR LES CONTESTATAIRES PACIFISTES NE SOUFFRENT PLUS D'AUCUN DOUTE. TOUTES LES AUTORITÉS CONCERNÉES SERONT POURSUIVIES PAR NOUS, PEUPLE POUR NON ASSISTANCE AUX PERSONNES EN DANGER LIVRÉES À DES INDIVIDUS QUI SONT LA POUR LES PROTÉGER, AU LIEU DE ÇA ILS LEUR INFLIGENT CHAQUE SEMAINE DES COUPS ET BLESSURES SANS SOURCIER EN PERMETTANT À DES GROUPES AGRESSIFS ET ARMÉS DE BÂTONS ET DE COUTEAUX D'iINFILTRER SCIEMMENT LES REBELLES PACIFIQUES POUR SEMER LA PANIQUE ET BLESSER DES INNONCENTS PUIS BRÛLER LEURS TENTES ET COMME CELA N'ÉTAIT PAS ASSEZ CES MÊMES FIS SE DONNENT UNE EXCUSE POUR SE DECHAINER SAUVAGEMENT SUR CES INNOCENTS ÉVOQUANT LE MAINTIENT DE L'ORDRE ALORS QUE SE SONT EUX QUI ONT PERMIS LE CHAOS. . CE QUI EST TRÈS TROUBLANT C'EST QU'AUSSITÔT QUE LES FIS PRENNENT LE RELAIS DES VOYOUS, CES DERNIERS DISPARAISSENT COMME ILS SONT ARRIVÉS ET NE SONT JAMAIS INQUIÈTÉS. HONTE À TOUT L'APPAREIL JUDICIARE QUI LAISSE UNE CHOSE PAREILLE ARRIVÉE. OU EST LA LOI?

Sissi zayyat

00 h 25, le 15 décembre 2019

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Commentaires (5)

  • MESSAGE A NOTRE ARMÉE. NOUS VOULONS ETRE SOUS VOTRE SEULE PROTECTION ET REFUSONS QUE LES FORCES DE SÉCURITÉ INTÉRIEURE ASSURENT CE RÔLE. ILS SONT AUSSI POURRIS QUE LEURS DONNEURS D'ORDRE ET NOUS DEMANDONS À CE QU'ILS SOIENT JUGÉS PAR LES AUTORITÉS CONCERNÉES POUR ABUS DE POUVOIR, MALTRAITANCE SUR DES CITOYENS PACIFIQUES ET INFILTRATIONS DE MEMBRES DÉVOYÉS POUR CREER LA CONFUSION ET SE DONNER L'OCCASION DE VIOLENTER LA POPULATION JUSQUE LÀ PACIFIQUE. DES PREUVES DE LEUR LAXISME VIS À VIS DES CASSEURS ET LEUR ACHARNEMENT SUR LES CONTESTATAIRES PACIFISTES NE SOUFFRENT PLUS D'AUCUN DOUTE. TOUTES LES AUTORITÉS CONCERNÉES SERONT POURSUIVIES PAR NOUS, PEUPLE POUR NON ASSISTANCE AUX PERSONNES EN DANGER LIVRÉES À DES INDIVIDUS QUI SONT LA POUR LES PROTÉGER, AU LIEU DE ÇA ILS LEUR INFLIGENT CHAQUE SEMAINE DES COUPS ET BLESSURES SANS SOURCIER EN PERMETTANT À DES GROUPES AGRESSIFS ET ARMÉS DE BÂTONS ET DE COUTEAUX D'iINFILTRER SCIEMMENT LES REBELLES PACIFIQUES POUR SEMER LA PANIQUE ET BLESSER DES INNONCENTS PUIS BRÛLER LEURS TENTES ET COMME CELA N'ÉTAIT PAS ASSEZ CES MÊMES FIS SE DONNENT UNE EXCUSE POUR SE DECHAINER SAUVAGEMENT SUR CES INNOCENTS ÉVOQUANT LE MAINTIENT DE L'ORDRE ALORS QUE SE SONT EUX QUI ONT PERMIS LE CHAOS. . CE QUI EST TRÈS TROUBLANT C'EST QU'AUSSITÔT QUE LES FIS PRENNENT LE RELAIS DES VOYOUS, CES DERNIERS DISPARAISSENT COMME ILS SONT ARRIVÉS ET NE SONT JAMAIS INQUIÈTÉS. HONTE À TOUT L'APPAREIL JUDICIARE QUI LAISSE UNE CHOSE PAREILLE ARRIVÉE. OU EST LA LOI?

    Sissi zayyat

    00 h 25, le 15 décembre 2019

  • Pour être anti contestataire c est qu’on a à manger en rentrant chez soi après une petite pause de luxe pour agrémenter son temps en allant taper sur des gens qui meurent de faim Jayik yawm y’a zalem

    PROFIL BAS

    19 h 12, le 14 décembre 2019

  • Pour une fois les forces de l'ordre ont réagi contre les voyous. Faut-il y voir le signe d'un - positif - changement d'attitude ?

    Yves Prevost

    19 h 04, le 14 décembre 2019

  • C’est ça, des malotrus, des goujats, des voyous de la pire espèce qui, tout simplement s’en prennent à une populace pacifique sans qu’aucun d’entre eux ne soit arrêté... Ils descendent comme ça, de manière programmée, pour faire de la casse et terroriser les gens et redisparaissent dans la nature... Et Mr HN veut nous faire croire que ce sont des éléments incontrôlés les appelant à la retenue et la patience... Plus menteur, démagogue et autoritaire que ça, on n’en fait plus! Le message de ce théocrate est simple: si le prochain gouvernement n’est pas à notre mesure, on relâchera ces miliciens pour de bon, et là il y aura de la casse: tenez-vous le pour dit! Le scénario violence et terreur est bien dans leur programme futur! Que Dieu préserve cette bonne populace dans les rues: pas d’autre choix que de tenir bon!

    Saliba Nouhad

    18 h 59, le 14 décembre 2019

  • MAITRISE DE SOI, ON LE COMPREND. MAIS LA PATIENCE POURQUOI... QUE CACHE-T-ELLE OU QUE PREPARE-T-ELLE ? DES SOUS ENTENDUS QUI SUGGERENT DES MENACES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 57, le 14 décembre 2019

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