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À La Une - Iran

Liban, Irak : Khamenei appelle les protestataires à agir "dans le cadre de la loi"

"Les Etats-Unis, les services de renseignement occidentaux soutenus par les fonds de quelques pays réactionnaires de la région sont en train de causer des troubles dans nos pays voisins, dans des pays dont nous sommes proches [...] en vue de détruire la sécurité" régionale, accuse le guide suprême iranien.

Le guide suprême iranien, Ali Khamenei. Photo d'archives AFP

La population en Irak et au Liban a des demandes "justes" à faire valoir, mais elle doit les formuler "dans le cadre de la loi", a déclaré mercredi le guide suprême iranien, dont le pays exerce une grande influence dans ces deux autres.

En Irak et au Liban, "le peuple aussi a des exigences. Ces exigences sont justes mais elles ne peuvent être réalisées que dans le cadre de la loi", a déclaré l'ayatollah Ali Khamenei dans un discours retransmis en partie par la télévision d'Etat. "En cas de perturbation du cadre légal d'un pays, quand c'est le vide [...] aucune action positive ne peut plus être entreprise", a ajouté M. Khamenei.

Il s'exprimait alors que la contestation populaire au Liban a fait chuter le gouvernement du Premier ministre Saad Hariri et qu'en Irak, les manifestants espèrent bien faire chuter celui d'Adel Abdel Mahdi.

Pour le guide iranien, "l'ennemi veut perturber le cadre légal" des pays de la région. "Les Etats-Unis, les services de renseignement occidentaux soutenus par les fonds de quelques pays réactionnaires de la région sont en train de causer des troubles dans nos pays voisins, dans des pays dont nous sommes proches [...] en vue de détruire la sécurité" régionale, a accusé M. Khamenei.

"Je voudrais dire ici à ceux qui se sentent concernés par le sort de ces pays comme l'Irak ou le Liban, empêtrés dans les problèmes, que leur priorité [doit être] de répondre à l'insécurité", a-t-il ajouté.

Accusé par les Occidentaux de visées "hégémoniques" au Proche et au Moyen-Orient, l'Iran soutient plusieurs groupes armés chiites en Irak - dont certains sont associés de près ou de loin à la fragile coalition gouvernementale - et a aidé le pouvoir irakien dans sa guerre contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

Au Liban, la République islamique entretient des liens étroits avec le Hezbollah, puissant mouvement chiite membre de la majorité au sein de la coalition gouvernementale démissionnaire.

Hier, le porte-parole iranien des Affaires étrangères, Abbas Moussavi. a déclaré dans un communiqué que Téhéran "appelle à l'unité entre toutes les communautés et partis politiques au Liban afin de maintenir la sécurité et la stabilité dans le pays et réaliser les revendications légitimes du peuple libanais". Il a souligné que "l'Iran espère que le gouvernement et le peuple libanais dépasseront avec succès cette étape dangereuse et sensible".


(Lire aussi : Hariri renverse la table pour mieux négocier son retour)



Les Etats-Unis ont pour leur part appelé mercredi à la création "urgente" d'un nouveau gouvernement au Liban après la démission dans la journée de mardi du Premier ministre Saad Hariri, au terme de près de deux semaines de révolte populaire.

La veille, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait estimé que le Liban "traverse une crise très grave depuis une quinzaine de jours". Il avait souligné que "la condition de la stabilité" au pays du Cèdre réside dans "la volonté d’écouter la voix et la revendication de la population". 

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, avait pour sa part côté indiqué que son pays espérait que la démission de Saad Hariri "ne porterait pas atteinte à la stabilité du Liban".

Et l'ONU avait de son côté appelé "toutes les parties à éviter la violence", selon des propos du porte-parole adjoint de l'organisation, Farhan Haq.

La journée de mardi avait été marquée par une violente attaque de partisans du Hezbollah et d'Amal contre les manifestants anti-gouvernementaux dans le centre-ville de Beyrouth. La démission de Saad Hariri est intervenue quelques heures après. En annonçant sa démission mardi, Saad Hariri, le fils de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, a expliqué avoir voulu répondre "à la volonté de nombreux Libanais qui sont descendus dans la rue pour réclamer le changement". Ce bouleversement politique ouvre une ère d'incertitude : le gouvernement qu'il dirigeait avait été formé en janvier après huit mois de tractations entre les innombrables composantes de la vie politique et confessionnelle libanaise.

La révolte populaire libanaise a été déclenchée le 17 octobre par l'annonce surprise d'une taxe sur les appels via les messageries instantanées comme WhatsApp. Cette mesure a été vite annulée mais la colère ne s'est pas apaisée contre la classe dirigeante, jugée incompétente et corrompue dans un pays qui manque d'électricité, d'eau ou de services médicaux de base trente ans après la fin de la guerre civile (1975-1990).


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La population en Irak et au Liban a des demandes "justes" à faire valoir, mais elle doit les formuler "dans le cadre de la loi", a déclaré mercredi le guide suprême iranien, dont le pays exerce une grande influence dans ces deux autres. En Irak et au Liban, "le peuple aussi a des exigences. Ces exigences sont justes mais elles ne peuvent être réalisées que dans le cadre de la loi",...

commentaires (11)

De quel droit il parle pour nous ? Qu'il aille s'occuper de sont peuple avant que ce dernier ne commence a installer les guillotines sur les places publique, car grande sera leur colère, à la hauteur de toutes les injustices qu'ils subissent.

Aboumatta

18 h 18, le 30 octobre 2019

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Commentaires (11)

  • De quel droit il parle pour nous ? Qu'il aille s'occuper de sont peuple avant que ce dernier ne commence a installer les guillotines sur les places publique, car grande sera leur colère, à la hauteur de toutes les injustices qu'ils subissent.

    Aboumatta

    18 h 18, le 30 octobre 2019

  • Et voilà que réapparaît pour notre plus grand bonheur "l'ami sincèrement dévoué au Liban et à sa sécurité" assurée généreusement par l'entremise de sa milice chez nous dirigée par un autre enturbanné de noir...mais qui se cache dans un bunker...tellement il se sent apprécié et aimé au Liban...et ailleurs ! Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 42, le 30 octobre 2019

  • De quoi je me mele? Le president "fort" va-t'il le rebuffer demain dans son "discours"? Un discours pour repeter les memes "jolis mots" que l'on souhaite entendre mais qui ne sont aucunement sinceres? Kellon yaane kellon

    sancrainte

    15 h 06, le 30 octobre 2019

  • DISTANCIATION... ET ESPOIR... Cette rhétorique prend sa pleine valeur en entendant pareille hérésie... D'autant plus expliquée, traduite par ce concert de violences perpétré par ses sbires libanais... Viendra-t-il ce jour béni, où les libanais n'écouteront que leur propre voix collective, et n'agiront qu'en fonction de l'intérêt seul et unique de notre Liban?

    Christian Samman

    14 h 48, le 30 octobre 2019

  • Qu'il s'occupe de ses oignons et nous foute la paix.

    Remy Martin

    14 h 28, le 30 octobre 2019

  • Samahet el ayatollah pls mind your own business

    Bery tus

    13 h 50, le 30 octobre 2019

  • VOILA LE KHAMENEI NOUS DIT QUOI FAIRE DANS NOTRE PROPRE PAYS ET COMMENT NOUS Y COMPORTER. VOILA LE CHEF D,ORCHESTRE DES DEUX MILICES IRANIENNES CANCER ET GANGRENE DE CE PAUVRE PAYS. QU,IL S,OCCUPE DE SON PAYS EN PLEINE DECOMPOSITION.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 43, le 30 octobre 2019

  • Qu'il aille se mêler de ce qui le regarde lui qui ne fait que museler sa jeunesse et son pays ... il se débrouille chez lui et il garde son opinion sur le Liban là où je pense ...

    Zeidan

    13 h 33, le 30 octobre 2019

  • hahahahahahahaha....

    LeRougeEtLeNoir

    13 h 32, le 30 octobre 2019

  • Khamaneii probablement stigmatisait le recours aux DJs et de la musique tonitruante que le peuple utilisait! Ça enfrain sûrement la loi de zon point de vu. Yallah kelo méché un conseil est un conseil et on va le prendre. Bien sûr il valait un chameau dans le temps, mais de nos jour il vaut tout justement un like ou non et un lol sur whatsap!!

    Wlek Sanferlou

    13 h 29, le 30 octobre 2019

  • Qu’il aille se faire cuire un oeuf, et de s’occuper de son pays pourris et a la derive. IRAN OUT! ils ne sont pas les bienvenues au liban et sont la cause (avec la Syrie et Israel) de tout nos malheurs. Restez loin, tres loin.

    Thawra-LB

    13 h 18, le 30 octobre 2019

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