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Une centaine de Libanais manifestent à Philadelphie : "Nous sommes tous avec vous"

“Je suis là parce que je veux que le monde sache ce qui se passe dans mon pays, je veux aider à donner de la visibilité aux manifestations au Liban, à l’international".

Des Libanais réunis à City Hall, à Philadelphie, le 21 octobre. Photo N.B.

Ils pensaient qu’ils ne seraient qu’une dizaine. Mais lundi à 18h (heure locale), une centaine de Libanais se sont retrouvés à City Hall, au cœur de Philadelphie, pour protester contre le gouvernement du Premier ministre libanais Saad Hariri. Pancartes et drapeaux à la main, ils lancent en boucle les slogans qu’ils ont entendus ces derniers jours dans les vidéos envoyées par leurs compatriotes au Liban. Un homme a même garé sa voiture à proximité des manifestants pour assurer la musique.

“Je suis là parce que je veux que le monde sache ce qui se passe dans mon pays, je veux aider à donner de la visibilité aux manifestations au Liban, à l’international, confie Olivier Ramia, étudiant en MBA à la Wharton School de l’Université de Pennsylvanie. Je veux aussi que nos compatriotes au Liban sachent qu’ils sont soutenus et qu’ils doivent continuer leur mouvement. Et évidemment, que les politiciens sachent que les Libanais sont frustrés de devoir vivre hors de leur pays”. Son ami, Ralph Khattar, confie être là faute de pouvoir être au Liban. “J’aurai tellement aimé manifester au Liban. Je veux qu’un véritable changement s’opère dans mon pays”, affirme-t-il, avec, à la main, une pancarte sur laquelle il est marqué "nous sommes tous avec vous".


(Lire aussi : La mobilisation dépasse les frontières du Liban)



Yara Beaini, 24 ans, étudiante, dit être là parce qu’elle veut “une vie décente pour les Libanais”. “Et aussi parce que je veux rentrer au Liban une fois que j’aurai terminé mes études”, poursuit-elle. Un dossier en particulier lui tient à cœur : l’environnement. “Les déchets ont empli nos rues, les politiciens ont détruit notre nature”, accuse la jeune femme. Originaire du Chouf, elle confie qu’elle peut voir la “magnifique” vallée de Bisri depuis sa maison. “Et ils veulent détruire ce lieu rien que pour obtenir un prêt de 1,2 milliard de dollars de la Banque mondiale!”, s’exclame-t-elle.

Odile el-Khoury, graphiste, est venue à Philadelphie pour 36 heures et doit être à l’aéroport dans moins de deux heures pour rentrer à Beyrouth. Mais elle a tenu à venir manifester. “Cela fait quatre jours que je bouillonne en regardant ce qui se passe au Liban, dit-elle. Je suis très heureuse de voir les Libanais lancer un même cri. Nous en avons marre, le charlatanisme nous a coûté trop cher, la corruption n’a plus de limite. Ça suffit !”

Une heure et quelques pas de dabké plus tard, les Libanais font connaissance, s’échangent leurs contacts, on proposent un verre dans un bar, un dîner dans un restaurant libanais, … “Viens, on va boire à la santé du Liban”. 


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commentaires (1)

C'est en effet remarquable que les libanais soignent très peu leur environment mais il y a une logique dedans ... Par exemple à partir de la logique qu'il faut faire des bonnes autoroutes on défigure toutes les montagnes pour creuser des tunnels et des bonnes autoroutes, par exemple. Si tous les libanais qui font des études à Philadelphia et New York commencent déjà par EUX mêmes ; qu'ils soignent l'environment où ils sont. Ne dit l'adage pas "un peuple a les politiciens qu'il mérite".

Stes David

16 h 17, le 22 octobre 2019

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Commentaires (1)

  • C'est en effet remarquable que les libanais soignent très peu leur environment mais il y a une logique dedans ... Par exemple à partir de la logique qu'il faut faire des bonnes autoroutes on défigure toutes les montagnes pour creuser des tunnels et des bonnes autoroutes, par exemple. Si tous les libanais qui font des études à Philadelphia et New York commencent déjà par EUX mêmes ; qu'ils soignent l'environment où ils sont. Ne dit l'adage pas "un peuple a les politiciens qu'il mérite".

    Stes David

    16 h 17, le 22 octobre 2019

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