Le leader libanais druze Walid Joumblatt s'est demandé samedi qui est responsable de "la crise du dollar", alors que le pays connaît une pénurie au niveau de la disponibilité de la monnaie américaine à laquelle est fixée la livre libanaise, ce qui provoque la panique dans plusieurs secteurs depuis des semaines.
"Qui est responsable de la crise du dollar, dans cet ambiance d'échange d'accusations ?", s'est interrogé le chef du Parti socialiste progressiste, dans un message sur Twitter. "L'essentiel reste la mise en place des réformes souhaitées, que nous attendons depuis (la conférence de) Paris III (qui s'est tenue dans la capitale française en 2007 sous l'égide du président Jacques Chirac à l'époque), ainsi que le début de solutions sérieuses à l'électricité", a ajouté M. Joumblatt.
من المسؤول عن ازمة الدولار في هذا الجو من تقاذف الاتهامات .يبقى الاساس الاصلاح المنشود الذي ننتظره منذ باريس ٣ وبدايته المعالجة الجدية للكهرباء pic.twitter.com/EwNmLoCO7z
— Walid Joumblatt (@walidjoumblatt) September 28, 2019
Ses propos interviennent au lendemain des propos du chef de l’État Michel Aoun et de son gendre, le chef de la diplomatie Gebran Bassil, le premier dénonçant des "pressions extérieures" sur la situation économique et financière du Liban, le second estimant que les inquiétudes des Libanais, au sujet notamment la disponibilité des dollars, sont le fait de "complots" internes.
Les inquiétudes des Libanais concernant l'économie se sont intensifiées depuis plusieurs jours, de nombreux clients de banques ne pouvant plus retirer d'argent en dollars de leurs comptes. Plusieurs sources bancaires ont dans ce cadre indiqué à L’Orient-Le Jour que la majorité des établissements avaient limité depuis plusieurs semaines les plafonds et conditions de retrait de billets verts. Ces sources ont évoqué une volonté, imposée par la Banque du Liban dans un contexte de situation financière fragile, de limiter autant que possible la circulation de devises lorsqu’elle semble inutile ou suspecte. Le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé a cependant assuré lundi qu’il n’y avait pas de pénurie de dollars et que les banques pouvaient répondre aux besoins de leurs clients.
Malgré l'accalmie scellée le 7 septembre entre le Courant patriotique libre de Gebran Bassil et le député Taymour Joumblatt, fils du chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt poursuit ses critiques à l'encontre des aounistes, notamment en ce qui concerne le dossier de l’électricité, géré par les ministres du Courant patriotique libre depuis 2008.
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10 h 32, le 29 septembre 2019