Le chef de l’État libanais Michel Aoun a dénoncé vendredi des "pressions extérieures" sur la situation économique et financière du Liban, tandis que le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil estimait que les inquiétudes des Libanais, au sujet notamment la disponibilité des dollars, sont le fait de "complots" internes.
Répondant aux questions des journalistes à son atterrissage à Beyrouth, à son retour de l'Assemblée générale de l'ONU, le président Aoun a souligné que "des pressions extérieures sont exercées sur le Liban, notamment concernant l'économie". "Ces pressions ne sont pas nouvelles", a-t-il ajouté. Au sujet de la crise du dollar, le chef de l’État a déclaré qu'il n'y a "aucun risque de pénurie" de devise américaine au Liban. Concernant les derniers développements de la situation économique et financière au Liban, il a souligné qu'il n'avait "pas connaissance de ce qui s'était passé lors de son voyage à New York", indiquant que la personne de référence pour les devises est le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, et pour les finances, le ministre titulaire Ali Hassan Khalil.
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Pour sa part, Gebran Bassil a affirmé que le Liban "a vaincu Israël et le terrorisme et vaincra toutes les dissensions survenant sur son territoire". "Nous devons maintenant faire face à un nouveau type de tensions : les tensions économiques", a-t-il ajouté, lors d'une rencontre avec des Libanais de la diaspora à Windsor, au Canada. "Il est vrai que l’État a une part de responsabilité" dans ces troubles, "mais nous devons également faire face à des pressions extérieures sur notre économie et notre monnaie", a ajouté le chef de la diplomatie. Et d'ajouter : "Il y a aussi des partenaires internes qui conspirent contre le pays et son économie". Il a notamment accusé ces parties, qu'il n'a pas nommées, de "fabriquer des images erronées de la situation pour monter les citoyens contre l’État, au lieu de se montrer solidaires pour que nous puissions traverser ensemble cette période compliquée. "Tout cela est dû à des tentatives de nous démanteler de l'intérieur", a-t-il insisté.
Les inquiétudes des Libanais concernant l'économie se sont intensifiées depuis plusieurs jours, de nombreux clients de banques ne pouvant plus retirer d'argent en dollars de leurs comptes. Plusieurs sources bancaires ont dans ce cadre indiqué à L’Orient-Le Jour que la majorité des établissements avaient limité depuis plusieurs semaines les plafonds et conditions de retrait de billets verts. Ces sources ont évoqué une volonté, imposée par la Banque du Liban dans un contexte de situation financière fragile, de limiter autant que possible la circulation de devises lorsqu’elle semble inutile ou suspecte. Le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé a cependant assuré lundi qu’il n’y avait pas de pénurie de dollars et que les banques pouvaient répondre aux besoins de leurs clients.
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commentaires (15)
BIEN ENTENDU, LE COUPLE ROYAL N'EN A RIEN A FOUTRE ! JAMAIS AU GRAND JAMAIS POURRAIENT ILS ETRE RESPONSABLES DES MALHEURS QUE VIT LE LPAYS. LA FAUTE AUX AUTRES ( CETTE FOIS CI PAS LES ITALIENS ), MAIS QUI ? BEN REPONSE TTE SIMPLE : CERTAINS DE L'ETRANGER & DE L'INTERIEUR. Pafff ! ILS NOUS LAISSENT QD MEME DE QUOI REFLECHIR, IMAGINER - FAUTE DE NOUS LAISSER RESPIRER LIBREMENT EN TTE SÉRÉNITÉ..
Gaby SIOUFI
14 h 12, le 28 septembre 2019