Banderole devant l'ambassade de Turquie : Tony Orian maintenu en liberté sous caution

Le militant du Courant patriotique libre (CPL), Tony Orian, accusé d'avoir accroché début septembre une banderole hostile à la Turquie devant l’ambassade turque à Rabieh, a été maintenu en liberté sous caution aujourd'hui après avoir été entendu par un enquêteur.

Le 9 septembre dernier, le bureau du procureur général près la Cour de cassation s'était saisi d'une note d’information déposée par cinq avocats contre Tony Orian.

Le président libanais Michel Aoun avait dénoncé le 31 août dernier, dans un discours prononcé pour le lancement des célébrations du centenaire du Grand-Liban, "le terrorisme d’État des Ottomans envers les Libanais". Ne tardant pas à réagir, le ministère turc des Affaires étrangères avait accusé le chef de l’État libanais de "révisionnisme politique".

Deux jours plus tard, l'ambassadeur de Turquie à Beyrouth, Hakan Cakil, a été convoqué par le ministère libanais des Affaires étrangères afin de s'expliquer sur les critiques de la diplomatie turque à l'encontre du chef de l’État libanais. Le ministère a demandé officiellement à Ankara de "réparer la faute" qu’il lui reproche d’avoir commise.

Quelques heures après la mise en place de la banderole à l'entrée de l'ambassade de Turquie au Liban, l'ambassadeur du Liban en Turquie, Ghassan Mouallem, avait été convoqué par le ministère turc des Affaires étrangères.