Le président de la République, prononçant le 21 septembre 2017 son allocution à l'Assemblée générale de l'ONU, à New York. Photo Dalati et Nohra
L'Assemblée générale des Nations unies, réunie à New York, a voté lundi avec une majorité de 165 voix en faveur du projet de création d’une "Académie de l’homme pour la rencontre et le dialogue" au Liban, portée par le président Michel Aoun depuis septembre 2017. Seuls deux pays ont voté contre ce projet, Israël et les Etats-Unis.
Selon l’ambassadrice du Liban aux Nations unies, Amale Moudallali, qui a présenté le projet à New York avant le vote, l'initiative portée par le chef de l'Etat est destinée à "donner au Liban, à la région et au monde un nouvel espace dans lequel la paix, le dialogue, la compréhension mutuelle et la culture de paix peut exister et s’épanouir", ajoutant dans un discours que "le Liban est resté un phare de la coexistence malgré les difficultés et l'histoire".
De son côté, Michel Aoun n'a pas tardé à réagir, saluant un vote qui "donne un nouvel élan au Liban pour aller de l'avant pour mettre en œuvre cette initiative qui contribue à rétablir le dialogue et à rejeter la violence et l'extrémisme", selon des propos rapportés par le compte Twitter de la présidence libanaise. "La création de l'Académie de l’homme pour la rencontre et le dialogue pose le Liban à sa place naturelle de figure de proue, en terme de dialogue des cultures, dans la diffusion du message de la rencontre et de la communication entre les peuples", poursuit le chef de l'Etat, réaffirmant que la coopération avec "les pays frères et amis" allait se poursuivre "dans le but de propager la culture du dialogue et la connaissance de l'autre, surtout la jeune génération, ce qui est conforme à la charte et aux objectifs des Nations unies".
C'est en septembre 2017 que le chef de l'Etat avait proposé la candidature du Liban pour accueillir cette instance onusienne, dans un discours prononcé à la tribune de l'ONU. "Le Liban est plus qu'un pays, il est un message de tolérance, l'antidote au poison du fanatisme. Se singularisant par sa diversité, il est en totale opposition aux tentatives de pensée unique telle que Daech et toutes les sociétés bâties sur le même principe. Le rôle des Nations unies est de combattre ces idéologies. Attention, elles n'ont plus de frontière et sont devenues comme des virus qui se propagent électroniquement à travers tous les réseaux de communication du monde. Pour toutes ces raisons, je propose la candidature du Liban en tant que siège officiel et permanent du dialogue entre les civilisations, les religions et les ethnies. Une organisation dépendant des Nations unies", avait-il alors déclaré, le 21 septembre 2017.
En octobre dernier, M. Aoun avait annoncé lors du dix-septième sommet de la Francophonie à Erevan qu’il avait officiellement présenté aux Nations unies la candidature du Liban pour qu’il devienne le siège officiel de cette académie dont la principale mission serait la diffusion du dialogue entre les civilisations, les religions et les ethnies, ce qui permettrait, selon lui, d’instaurer une culture de la paix.
Depuis, le président Aoun a promu son idée lors de ses déplacements à l'étranger et auprès de tous les visiteurs étrangers venus au Liban. Le ministre Salim Jreissati s'était rendu en France en mars dernier dans ce but, tandis que l’ambassadrice du Liban aux Nations unies a assuré un suivi permanent auprès des diplomates accrédités à l’ONU.
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L'Assemblée générale des Nations unies, réunie à New York, a voté lundi avec une majorité de 165 voix en faveur du projet de création d’une "Académie de l’homme pour la rencontre et le dialogue" au Liban, portée par le président Michel Aoun depuis septembre 2017. Seuls deux pays ont voté contre ce projet, Israël et les Etats-Unis. Selon l’ambassadrice du Liban aux Nations...
commentaires (4)
J'ESPERE QUE LE LIBAN EN TIRERA SES PROPRES LECONS , PUISQUE SES TRISTEMENT HONORABLES REFUSENT DE CONCEVOIR UN DÉSINTÉRÊT SALUTAIRE QUANT AUX DIVERS TRACTATIONS, COMPROMIS & COMPROMISSIONS.
Gaby SIOUFI
13 h 18, le 17 septembre 2019