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Emploi des Palestiniens : le ministre Abousleiman remet le gouvernement à sa place

"Il n’est pas concevable de suspendre l’application de la loi ou d'empêcher un ministre d'exercer ses prérogatives sur base d'une décision du Conseil des ministres", affirme le ministre du Travail.

Le ministre libanais du Travail, Camille Abousleiman. Photo Dalati et Nohra.

Le ministre libanais du Travail, Camille Abousleiman, a publié lundi un communiqué dans lequel il se dit surpris que le plan de lutte de son ministère contre l'emploi illégal des étrangers ait été abordé lors du Conseil des ministres samedi, en son absence et hors de l'ordre du jour, rappelant qu'il n'était pas concevable que le Conseil des minitres décide de suspendre l'application d'une loi ou d'empêcher un ministre d'exercer ses prérogatives. 

"La discussion sur le dossier des permis de travail pour les réfugiés palestiniens lors de la réunion du cabinet du samedi 10 août 2019 est surprenante par sa forme et son contenu", affirme M. Abousleiman

"En ce qui concerne la forme, lorsque les ministres ont été informés vendredi soir qu'un Conseil des ministres devaient avoir lieu samedi matin, et après m'être assuré que l'ordre du jour ne comprenait pas de débat autour du plan du ministère du Travail, j'ai contacté le bureau du Premier ministre pour verifier si la question allait être débattue hors de l'ordre du jour afin que je retourne directement au Liban et participe à la séance. J'ai appris que le plan du ministère ne sera pas débattu lors de la seance de samedi", précise le ministre. Il rappelle en outre qu'un dossier aussi "sensible que celui-ci ne devrait pas être débattu en l'absence du ministre concerné même s'il est abordé hors de l'ordre du jour par un ministre".


(Lire aussi : Les réfugiés palestiniens, cet épouvantail qu’« on » agite...)


"Pour ce qui est du contenu, ce qui a été discuté (lors du Conseil des ministres), selon mes informations, c'est de mettre un terme aux mesures du ministère du Travail et de saisir le Conseil des ministres du dossier", a souligné M. Abousleiman, indiquant qu'il n'existe "aucune base constitutionnelle ou juridique à l'adoption d'une telle décision". "Il n’est pas possible de faire cesser l’application de la loi ou d'empêcher un ministre d'exercer ses prerogatives par une décision du Conseil des ministres", a-t-il affirmé.

Le ministre a conclu son communiqué en assurant être "ouvert" à toute discussion à ce sujet, précisant qu'il insiste même à discuter du plan du ministère du Travail et de ses implications pour les réfugiés palestiniens en Conseil des ministres, "en tenant compte de la spécificité de leur statut".

En juin, le ministère avait donné un délai d'un mois aux entreprises qui emploient des travailleurs étrangers pour qu'ils régularisent leur situation et obtiennent les permis de travail nécessaires. Après l'expiration de ce délai fin juillet, le ministère a procédé à des inspections, fermé des établissements en infraction et lancé une série d'avertissements. Des activistes ont critiqué ces mesures, affirmant qu'elles visaient particulièrement les réfugiés syriens dont le nombre s'élève à 1,5 million au Liban selon les autorités.



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Le ministre libanais du Travail, Camille Abousleiman, a publié lundi un communiqué dans lequel il se dit surpris que le plan de lutte de son ministère contre l'emploi illégal des étrangers ait été abordé lors du Conseil des ministres samedi, en son absence et hors de l'ordre du jour, rappelant qu'il n'était pas concevable que le Conseil des minitres décide de suspendre l'application...

commentaires (13)

Il faut arrêter la politique du « compromis ». C’est là où se trouve le problème et non pas dans le contenu de la loi et son impact. Qui sont les partis politiques qui ne veulent pas régulariser l’embauche au Liban afin de combattre le chômage galopante et la pauvreté? Qui présidait le conseil des ministres ce jour là: le Président ou Hariri? Et qu’en pense Bassil? Etc. On veut des détails et on veut comprendre.

Zovighian Michel

11 h 59, le 13 août 2019

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Commentaires (13)

  • Il faut arrêter la politique du « compromis ». C’est là où se trouve le problème et non pas dans le contenu de la loi et son impact. Qui sont les partis politiques qui ne veulent pas régulariser l’embauche au Liban afin de combattre le chômage galopante et la pauvreté? Qui présidait le conseil des ministres ce jour là: le Président ou Hariri? Et qu’en pense Bassil? Etc. On veut des détails et on veut comprendre.

    Zovighian Michel

    11 h 59, le 13 août 2019

  • YESSSSS ! FINALEMENT QUELQU'UN QUI EN A , QUELQU'UN QUI OSE , QUELQU'UN QUI VEUT SERIEUSEMENT LE BIEN DES TRAVAILLEURS LIBANAIS ! QUELQU'UN QUI N'USE PAS DE LANGUE DE BOIS !

    Gaby SIOUFI

    10 h 15, le 13 août 2019

  • Il est clair que ceux qui luttent contre la loi de Camille Abousleiman réglant le travail des étrangers au Liban, sont ceux qui profitaient du travail illégal des Palestiniens et Syriens au Liban. Tenez bon, Monsieur le ministre Camille Abousleiman ! Irène Saïd

    Irene Said

    07 h 11, le 13 août 2019

  • Voilà pq je disais au tout début .. j’espère que le gouvernement le soutiendra !! Dommage les détracteurs des FL n’ont saisis leur chance ils viennent de montrer à tous que la cause palestinienne précisément et supérieur à celle des libanais et cela les chers messieurs le peuple libanais ne l’oubliera pas

    Bery tus

    06 h 39, le 13 août 2019

  • Un vrai ministre ( ouvert au dialogue que que les palestiniens poussés par ceux qui se tiennent derrière eux refusent) pour un vrai gouvernement , et inutile de tergivercer autour de la Loi. Plutôt allez voter une Loi qui exclut les palestiniens et les autres, du permis de travail,si vous osez le faire ..devant vos électeurs.

    Esber

    06 h 26, le 13 août 2019

  • Sage ministre et bien dans ses bottes.

    LE FRANCOPHONE

    00 h 09, le 13 août 2019

  • La décision des FL concernant la liberté d’expression était désolante, mais force est de constater que leurs ministres sont de grand professionnels. Autant dans ce gouvernement que le précédent. J’espère qu’ils soutiendront leur ministre dans son approche légaliste au sein du cabinet.

    Bachir Karim

    17 h 24, le 12 août 2019

  • SI VOUS APPLIQUEZ LA LOI ET RIEN QUE LA LOI ET JUSTEMENT N,ACCEPTEZ PAS D,ENTRER DANS LES COMPROMIS DONT NOS ABRUTIS... ET JE NE VOUS COMPTE PAS PARMI EUX... SONT HABITUES POUR SATISFAIRE ET SE SATISFAIRE LES POCHES.

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 15, le 12 août 2019

  • Des activistes ont critiqué ces mesures, affirmant qu'elles visaient particulièrement les réfugiés syriens dont le nombre s'élève à 1,5 million au Liban selon les autorités. Qu'elle les visent et alors? Si cela ne leur plait pas, qu'ils rentre chez eux ou aillent ailleurs. Si les dits "activistes" pensent que cela offusquera les gens, ils se trompent! Ils peuvent même les accompagner si ça leur chantent. Bon débarras!

    Pierre Hadjigeorgiou

    17 h 10, le 12 août 2019

  • C'est tout simplement scandaleux! Jusqu'à quand des membres du gouvernement libanais feront passer la cause des étrangers avant le bien-être de leurs concitoyens, qu'ils sont censés défendre et représenter? Une honte...

    NAUFAL SORAYA

    16 h 45, le 12 août 2019

  • BRAVO M LE MINISTRE CELA SUFFIT DE CEDER CONSTAMENT FACE A DES TROUBLES GUIDES ET HONTE AU CONSEIL DE MINISTRE D'AVOIR OSE DIRE QUE LE MINISTRE DOIT CESSER SON ACTION D'APPLIQUER LA LOI JUSQU'QA CE QUE LE CONSEIL DE MINISTRES DISCUTENT DE CETTE AFFAIRE NON NON ET TROIS FOIS NON FAITES VOTRE TRAVAIL M LE MINISTRE ET APPLIQUER LA LOI ET AU DIABLE CEUX QUI VEULENT VOUS EN EMPECHER

    LA VERITE

    16 h 17, le 12 août 2019

  • PAS DE PLACE POUR LES MINISTRES HONNÊTES AU LIBAN. PAUVRE PAYS

    Gebran Eid

    15 h 15, le 12 août 2019

  • Monsieur le ministre, leur problème avec cette mesure est qu’ils ne comprennent pas encore très bien comment ils pourront percevoir "leur part" avec votre loi... il faut leur expliquer clairement que tout ça c’est TERMINÉ!

    Gros Gnon

    15 h 15, le 12 août 2019

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