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Liban - Réfugiés

Abousleiman « prêt à faciliter les procédures » d’obtention du permis de travail par les Palestiniens

La colère gronde encore dans les camps, mais suscite nombre d’interrogations.

Camille Abousleiman s’est entretenu hier avec le président de la Chambre au sujet du dossier des réfugiés palestiniens. Photo Hassan Ibrahim

Le ministre du Travail, Camille Abousleiman, a affirmé hier qu’il était « prêt à offrir toutes les facilités possibles aux réfugiés palestiniens » en ce qui concerne l’obtention de leur permis de travail, alors que le plan de lutte contre le travail illégal du ministère a provoqué la colère des réfugiés palestiniens ces dernières semaines.

M. Abousleiman, qui s’est réuni hier avec le directeur général de l’Unrwa (l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens) au Liban, Claudio Cordoni, a affirmé à l’issue de l’entretien être « prêt à présenter toutes les facilités possibles aux Palestiniens, dans le cadre de la loi ».

De son côté, le directeur général de l’Unrwa a affirmé que, pour les Palestiniens présents au Liban, l’obtention d’un permis de travail n’impacte pas leur statut de réfugiés ni les avantages qui leur sont accordés par l’organisation onusienne.

M. Abousleiman a, par ailleurs, espéré que les pays donateurs de l’Unrwa augmenteront leurs futures contributions à l’institution, qui a souffert, l’année dernière, de l’arrêt des contributions versées par les États-Unis, « afin de pouvoir continuer à servir le peuple palestinien et réduire les difficultés auxquelles il doit faire face ».

Le ministre du Travail a en outre été reçu à Aïn el-Tiné par le chef du Parlement, Nabih Berry, à qui il a également assuré qu’il allait « faciliter les procédures et l’obtention des documents nécessaires par les Palestiniens, dans le respect de leur statut particulier ».

En dépit des multiples efforts d’apaisement menés par Camille Abousleiman, la rue palestinienne ne décolère toujours pas. Des grèves ont ainsi été observées hier dans les camps de réfugiés de Bass (Tyr), Beddaoui et Nahr el-Bared (Tripoli), où certains groupuscules palestiniens ont organisé une manifestation dirigée contre le ministre pour qu’il se rétracte. Et selon des informations citées hier par l’agence al-Markaziya, une manifestation similaire est prévue à Saïda mardi prochain.

Réactions

Dans un entretien accordé à la chaîne al-Hurra, le chef du parti Kataëb, le député Samy Gemayel, a exprimé son soutien au ministre du Travail, estimant qu’« il applique la loi comme ses prédécesseurs » et que « l’intifada populaire est étrange et inexpliquée ». Ce à quoi le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a répondu en soirée dans son allocution télévisée, estimant que l’Iran n’avait rien à voir avec cette affaire (voir par ailleurs).

Pourtant, l’Association des médecins iraniens sans frontières, en collaboration avec le conseil de santé islamique du Hezbollah, a organisé hier une conférence de presse sur la route de l’Aéroport international de Beyrouth, pour annoncer « une semaine de la santé dans tous les camps palestiniens au Liban afin de fêter l’anniversaire de la victoire de juillet 2006 ». Très politique, l’événement a été l’occasion pour l’ensemble des orateurs libanais et palestiniens de louer les positions du guide suprême de la révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, et le rôle de l’Iran vis-à-vis de la cause palestinienne.

Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire à Sodeco sous la présidence de son chef, l’ancien député Dory Chamoun, le Parti national libéral a déploré pour sa part « les réactions à l’application de la loi par le ministre, qui sont sorties du cadre légal adopté par ce dernier ». « Le pire, dans ce cadre, a été l’exploitation des réfugiés palestiniens contre le ministre en donnant une fausse image de sa décision, comme s’il y avait une volonté de susciter des crispations et des troubles dans les relations entre le Liban et l’Autorité palestinienne », note le communiqué, appelant les « pêcheurs en eau trouble à cesser leurs pratiques destructrices ».

Le président de la Ligue maronite, l’ancien député Nehmetallah Abinasr, a également estimé que la campagne menée contre la décision du ministre du Travail était « injustifiée ». « Il est malheureux que certaines parties soient entrées en jeu pour jeter de l’huile sur le feu en faisant de la surenchère (…) », a ajouté M. Abinasr, en estimant que traiter les travailleurs palestiniens et les autres déplacés et réfugiés comme les travailleurs libanais favorisait in fine l’implantation de ces derniers et leur naturalisation.

Le ministre du Travail, Camille Abousleiman, a affirmé hier qu’il était « prêt à offrir toutes les facilités possibles aux réfugiés palestiniens » en ce qui concerne l’obtention de leur permis de travail, alors que le plan de lutte contre le travail illégal du ministère a provoqué la colère des réfugiés palestiniens ces dernières semaines. M. Abousleiman, qui s’est...

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SE GONFLER... PUIS... SE DEGONFLER !

LA LIBRE EXPRESSION

16 h 50, le 28 juillet 2019

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Commentaires (2)

  • SE GONFLER... PUIS... SE DEGONFLER !

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 50, le 28 juillet 2019

  • On se dégonfle ?

    CHARLES OBEGI

    11 h 46, le 28 juillet 2019

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