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La Consolidation de la paix au Liban - Août 2019

L’engagement des femmes dans la résolution des conflits est essentiel pour une paix durable

Après la fin de la guerre civile libanaise en 1991, les femmes ont été exclues des processus décisionnels liés à la réconciliation, à la consolidation de la paix et à la reconstruction après le conflit. Les femmes n’ont pas participé aux accords de Taëf qui avaient mis fin à la guerre civile ni aux dialogues nationaux qui ont suivi. En 2010, le Comité de dialogue national, créé par le président de l’époque Michel Sleiman, comprenait 19 représentants masculins des principaux partis politiques du pays. Aucune femme n’a participé aux séances du dialogue.

Aujourd’hui, le Liban continue de faire face à des troubles de sécurité internes et externes, une instabilité économique et des troubles politiques, contribuant à une fragilité accrue du pays. Dans le but de promouvoir le rôle des femmes dans la résolution et la prévention des conflits, ONU Femmes a récemment formé deux réseaux locaux de médiation à Abbassiyé et Tyr, au Liban-Sud, dans le but de promouvoir le leadership des femmes dans les processus de prise de décision afin de les impliquer plus efficacement dans la résolution des conflits au niveau communautaire. Deux réseaux de médiateurs supplémentaires seront bientôt mis en place à Aïn el-Héloué et à Chatila, pour veiller à ce que le rôle des femmes dans la résolution des conflits soit également étendu au sein des communautés palestiniennes.

Hanane Saleh, professeur d'université à Tyr, a affirmé : « La paix est nécessaire au renouveau de la société et à son développement. Au Liban, nous avons besoin de paix intérieure avant une paix extérieure. Ces formations contribuent à développer une culture du dialogue accru en vue d'une résolution plus efficace des conflits ». Et elle ajoute : « Pour réduire les tensions, nous devons nous concentrer davantage sur nos énergies collectives et tirer parti de notre diversité et de nos points de vue divergents, pour que nos pensées diverses soient perçues comme une richesse [pour nos communautés] et non comme des motifs de conflit ».

Les réseaux de médiation des femmes répondent aux priorités énoncées dans le premier Plan d’action national (PAN) du Liban, relatif à la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la participation significative des femmes aux questions de paix et de sécurité. Le PAN 1325 est en attente d'approbation par le Conseil des ministres.


* Experte en droits des femmes et chercheuse dans les régions Moyen-Orient et Afrique du Nord. Spécialiste en Femmes, Paix et Sécurité à ONU Femmes Liban


Les articles, enquêtes, entrevues et autres, rapportés dans ce supplément n’expriment pas nécessairement l’avis du Programme des Nations Unies pour le développement, ni celui de L'Orient-Le Jour, et ne reflètent pas le point de vue du Pnud ou de L'Orient-Le Jour. Les auteurs des articles assument seuls la responsabilité de la teneur de leur contribution.



Après la fin de la guerre civile libanaise en 1991, les femmes ont été exclues des processus décisionnels liés à la réconciliation, à la consolidation de la paix et à la reconstruction après le conflit. Les femmes n’ont pas participé aux accords de Taëf qui avaient mis fin à la guerre civile ni aux dialogues nationaux qui ont suivi. En 2010, le Comité de dialogue national, créé...

commentaires (1)

""Transformations de femmes en temps de conflit"" ""Inclure les femmes renforce la légitimité et la pérennisation de tout processus de paix"" ""Le rôle des Libanaises dans la consolidation de la paix pendant la guerre civile"" ""Une partie d’un parcours, La naissance d’une fille est différemment accueillie dans mon pays que celle d’un garçon"" Et d’autres sujets aussi intéressants les que les autres. Et les femmes libanaises, syriennes, palestiniennes etc, etc Indispensable supplément à lire pour faire le point sur les différents aspects du conflit. Je cite ce passage : ""En 2010, le Comité de dialogue national, créé par le président de l’époque Michel Sleiman, comprenait 19 représentants masculins des principaux partis politiques du pays. Aucune femme n’a participé aux séances du dialogue."" Dommage, quand on apprend que bien de femmes se sont impliquées dans la guerre, comme combattantes ou comme secouristes, et qu’elles ont l’ambition. En matière de dialogue, qu’il soit national ou dans la sphère privée, elles sont d’un ultime recours, pour calmer les esprits, mais quand elles montent au front, il y a beaucoup à craindre… À lire bien sûr !

L'ARCHIPEL LIBANAIS

16 h 49, le 19 août 2019

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Commentaires (1)

  • ""Transformations de femmes en temps de conflit"" ""Inclure les femmes renforce la légitimité et la pérennisation de tout processus de paix"" ""Le rôle des Libanaises dans la consolidation de la paix pendant la guerre civile"" ""Une partie d’un parcours, La naissance d’une fille est différemment accueillie dans mon pays que celle d’un garçon"" Et d’autres sujets aussi intéressants les que les autres. Et les femmes libanaises, syriennes, palestiniennes etc, etc Indispensable supplément à lire pour faire le point sur les différents aspects du conflit. Je cite ce passage : ""En 2010, le Comité de dialogue national, créé par le président de l’époque Michel Sleiman, comprenait 19 représentants masculins des principaux partis politiques du pays. Aucune femme n’a participé aux séances du dialogue."" Dommage, quand on apprend que bien de femmes se sont impliquées dans la guerre, comme combattantes ou comme secouristes, et qu’elles ont l’ambition. En matière de dialogue, qu’il soit national ou dans la sphère privée, elles sont d’un ultime recours, pour calmer les esprits, mais quand elles montent au front, il y a beaucoup à craindre… À lire bien sûr !

    L'ARCHIPEL LIBANAIS

    16 h 49, le 19 août 2019

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