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La Consolidation de la paix au Liban - Août 2019

Les mères tiennent en mains l'avenir du monde

Travailler pour la paix dans le monde est sans aucun doute pour l’humanité un défi permanent. Le cœur, l’âme et la raison y aspirent. Cependant, malgré les efforts déployés au fil du temps, cet objectif reste un rêve insaisissable et le monde est toujours le théâtre de guerres qui détruisent les hommes et leurs rêves, ainsi que les possibilités d’une vie digne et prospère.

Le monde ne connaît pas la paix, parce que celle-ci repose sur la justice, alors que les hommes sont continuellement occupés à se dominer les uns les autres, et à bafouer par la force et l’arrogance les droits d’autrui. L’humanité est captive d’un cercle vicieux d’injustices, d’un enchaînement d’agressions et de contre-agressions.

Est-ce bien un tel monde que nous souhaitons léguer aux générations futures ? Allons-nous assister passivement aux guerres et aux conflits, ou bien nous engager à semer les graines de la paix, de la sécurité et de la prospérité ?

Défendre la justice exige de nous d’œuvrer tous ensemble à placer l'homme au centre de la vie, et pour ce faire, la condition essentielle est que l’action en faveur de la paix soit considérée comme une tâche sociétale mondiale à laquelle s’engagent fermement les hommes et les femmes, mais les femmes plus spécifiquement, en raison de leur rôle de mères.

La mère est au cœur de la famille. Tout tourne autour d’elle. Son efficacité et sa capacité à imprégner de ses valeurs ses filles et ses fils est incomparable. C’est le processus éducatif mené par les mères qui fonde la conduite humaine et en détermine le caractère.

Et certes, la tâche est ardue, car semer les pensées et les valeurs de la paix au cœur des nouvelles générations menace directement un système malfaisant se nourrissant des guerres et de leurs conséquences catastrophiques. Pourtant, la tâche n’est pas impossible, car les mères sont capables d’initiatives pédagogiques majeures susceptibles de contribuer à l’instauration d’une paix juste et d’une sécurité intégrative dans notre monde.

Je ne fais pas dans le simplisme. Je sais que le problème est épineux, sensible et souvent complexe. Certes, nous aspirons à la paix et cherchons à former une génération qui aspire à la paix dans ses rapports humains et sa conduite ; mais en même temps, nous sommes conscients de la nécessité de former une génération qui sache résister à toutes les formes d’injustice et d’agression, prête à défendre les valeurs d’une vie libre et digne.

Cet équilibre est ce que doivent poursuivre les mères dans la formation des hommes et des femmes destinés à assumer des positions sociales, politiques, économiques, de sécurité et militaires ; des hommes et des femmes qui seront des artisans de paix, plutôt que des marchands de mort , de désastres et de pertes sans fin.

La paix mondiale passe par le rôle de la mère, et l'avenir du monde dépend de ce que les mères cultivent comme valeurs dans les cœurs et les intelligences de leurs enfants.

Cette grande vérité exige que nous respections les droits des femmes et assurions leur capacitation culturelle, éducative, économique et politique ; que nous renforcions leur présence aux postes de décision, à tous les niveaux, tout en tenant compte de leurs besoins émotionnels et psychologiques, de sorte qu’elles soient qualifiées, prêtes et bien protégées sur les plans social et juridique.

Le sentiment de paix et de sécurité intérieure de la femme la rendra capable de transmettre ces sentiments à ses enfants et de renforcer leur comportement positif. Son accès à des connaissances et à une culture profonde, lui permettra de faire merveille dans l’éducation éclairée de ses enfants et de les conduire à un équilibre intellectuel tel qu’ils pourront jouir d’une personnalité bien intégrée, et être effectifs à trois niveaux :

- Premier niveau : formation d’une génération capable de distinguer entre le vrai et le faux, le bien et le mal, et donc de pencher constamment vers le vrai et le bien, et de les rechercher.

- Deuxième niveau : respect de l'autre et interaction positive avec l'environnement humain, de sorte que l'intégration et le respect mutuel des différentes croyances et principes soient garantis.

- Troisième niveau : édification de la confiance en soi, dans le respect des spécificités intellectuelles et culturelles de chacun ; défense des valeurs de justice et de liberté afin d’éviter tout déséquilibre ou tout abus.

Il est certain qu’un être élevé dans ces principes et ces valeurs saura travailler à la paix et à la sécurité, régler des conflits dans le sens de la justice et du droit, forcer la société à appliquer et à respecter les lois, en faire une référence pour l’arbitrage des inévitables différends et problèmes susceptibles de surgir.

C'est l'une des tâches dévolues aux mères : définir un projet qui préservera la vie des générations qui viennent ; tracer la voie par laquelle le monde sera gouverné de manière à ce que soient assurés la paix, le développement et une vie meilleure.


* Députée, ancien ministre, présidente de la commission parlementaire pour la femme et l’enfant.


Les articles, enquêtes, entrevues et autres, rapportés dans ce supplément n’expriment pas nécessairement l’avis du Programme des Nations Unies pour le développement, ni celui de L'Orient-Le Jour, et ne reflètent pas le point de vue du Pnud ou de L'Orient-Le Jour. Les auteurs des articles assument seuls la responsabilité de la teneur de leur contribution.



Le monde ne connaît pas la paix, parce que celle-ci repose sur la justice, alors que les hommes sont continuellement occupés à se dominer les uns les autres, et à bafouer par la force et l’arrogance les droits d’autrui. L’humanité est captive d’un cercle vicieux d’injustices, d’un enchaînement d’agressions et de contre-agressions.
Est-ce bien un tel monde que nous souhaitons...

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