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À La Une - Liban

Un chef des renseignements du Hezbollah sanctionné par les Etats-Unis

Hussein Ali Hazimé dirige, selon le département d'Etat américain, l'unité 200 du parti chiite libanais, qui fait office de service des renseignements de la formation.

Des militants du Hezbollah brandissent le drapeau du parti chiite, lors d'une parade militaire. Photo d'archives REUTERS/Ali Hashisho

Le département d'Etat américain a sanctionné un cadre militaire du Hezbollah en charge d'une unité du renseignement au sein du parti chiite libanais, alors que Washington ne cesse de renforcer ses sanctions contre la formation dirigée par Hassan Nasrallah et qu'elle classe comme organisation terroriste étrangère depuis 1997.

Dans un communiqué publié sur son site internet mardi et dans lequel elle annonce également des sanctions contre l'Armée de libération du Balouchistan et l'organisation terroriste Joundallah, la diplomatie américaine explique que Hussein Ali Hazimé est désormais "spécialement désigné comme terroriste mondial" en vertu de l'ordre exécutif numéro 13224".

"Hussein Ali Hazimé est le chef de l'Unité 200 du Hezbollah. Cette section constitue l'unité des renseignements du parti et se charge d'analyser et d'évaluer les informations collectées par ses unités militaires", explique la diplomatie américaine.
Le département d'Etat souligne que cette désignation qui vise Hussein Ali Hazimé a pour but de "le priver des moyens nécessaires pour mener des attaques terroristes. Tous ses biens et intérêts qui tombent sous la loi américaine sont bloqués, et les citoyens américains sont généralement interdits d'engager des transactions" avec lui.

"Les actions (sanctions prises par le département d'Etat, ndlr) menées aujourd'hui montrent à la communauté internationale et américaine que Hussein Ali Hazimé (...) a commis ou risque sérieusement de commettre des actes terroristes", conclut la diplomatie US.

Contacté par l'Orient-Le Jour mercredi après-midi, le bureau de presse du Hezbollah n'était pas en mesure de commenter ces informations.

En novembre 2018, les Etats-Unis ont renforcé leurs sanctions à l'encontre de la formation chiite après la signature, par Donald Trump, de la loi "Hezbollah International Financing Prevention Amendments Act (HIFPAA) of 2018", une version amendée (S.1595) d'une loi précédente, votée par le Sénat le 5 octobre 2017. La S.1595 impose notamment des sanctions à toute personne, entité ou Etat étrangers aidant directement ou indirectement le parti pro-iranien. Washington a dans ce contexte pris ces derniers mois des sanctions contre plusieurs personnes et entités liées au Hezbollah.

Récemment, le Washington Post rapportait que les sanctions américaines contre l'Iran avaient drastiquement réduit le financement de Téhéran au Hezbollah.

Créé au début des années 80, le Hezbollah est classé comme "organisation terroriste" par les Etats-Unis. Depuis sa création, plusieurs attentats lui ont été attribués notamment en France, au Liban ou en Bulgarie. Il est l'un des principaux alliés du régime syrien dans sa guerre contre les rebelles en Syrie. Avec la fin de la guerre civile libanaise en 1990, le Hezbollah est la seule formation à avoir maintenu son arsenal. Cette question divise la classe politique libanaise entre ceux qui défendent la légitimité de cet arsenal qui est censé être dirigé contre Israël, et ceux qui rejettent la présence de ces armes en dehors du cadre étatique.


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Le département d'Etat américain a sanctionné un cadre militaire du Hezbollah en charge d'une unité du renseignement au sein du parti chiite libanais, alors que Washington ne cesse de renforcer ses sanctions contre la formation dirigée par Hassan Nasrallah et qu'elle classe comme organisation terroriste étrangère depuis 1997.Dans un communiqué publié sur son site internet mardi et dans...
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