Les États-Unis et le gouvernement argentin ont organisé conjointement à Buenos Aires, les 11 et 12 juin, un atelier de travail sur la lutte contre les activités terroristes et illicites du Hezbollah en Amérique du Nord et du Sud, indique un communiqué du département d’État américain.
Des représentants de services de sécurité, des procureurs généraux et des experts du monde de la finance venant d’Argentine, du Chili, de Colombie, du Panama, du Paraguay et du Pérou, ainsi que des représentants d’Ameripol (Police Community of the Americas) y ont pris part.
L’atelier a eu lieu avant la prochaine réunion ministérielle sur l’Amérique du Sud et du Nord que le gouvernement argentin accueillera le 19 juillet, en commémoration du 25e anniversaire de l’attaque imputée au Hezbollah contre le centre communautaire de la Mutual Israelite Association of Argentina (connue sous son acronyme espagnol AMIA) à Buenos Aires. Il s’agit de l’attentat le plus meurtrier de l’histoire de l’Argentine, avec 84 morts et 230 blessés tombés le 18 juillet 1994 dans un bâtiment de l’AMIA qui avait été percuté par une voiture piégée. L’enquête est toujours en cours, mais l’Iran a été accusé par la justice argentine d’en être l’instigateur et le Hezbollah d’en être l’auteur, dans la mesure où l’attentat avait suivi, toujours selon la justice argentine, une décision de Buenos Aires de suspendre les transferts de technologies nucléaires vers l’Iran.
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L’atelier a porté sur « le modus operandi du Hezbollah à l’échelle mondiale et sur ses infrastructures et activités terroristes et criminelles dans les deux Amériques », selon le communiqué du département d’État, qui précise que « les participants ont discuté de diverses techniques permettant de limiter et de contrecarrer les activités illicites du groupe, y compris les outils financiers et d’application de la loi disponibles pour identifier, enquêter et poursuivre les réseaux mondiaux de soutien et de facilitation des activités du Hezbollah ». « Les participants ont également discuté des tentatives du parti de Dieu de poursuivre et d’étendre la collecte de fonds aux deux Amériques, en particulier à la lumière de la pression financière actuelle sur le Hezbollah », indique le département d’État.
Des fonctionnaires des départements d’État, de la Justice et du Trésor des États-Unis, ainsi que du Bureau fédéral d’investigation (FBI), du Centre national de lutte contre le terrorisme et de la Drug Enforcement Administration ont également participé à la réunion, note le communiqué.
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