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Frontières maritimes : Israël s'attend à des négociations avec le Liban "dans les prochaines semaines"

Un responsable israélien souligne, sous couvert d'anonymat, que Tel Aviv refuserait d'aborder la question des frontières terrestres lors des négociations qui pourraient avoir lieu à Naqoura. 

Le sous-secrétaire d’État américain pour le Proche-Orient, David Satterfield. Photo ANI

Israël s'attend à ce que les négociations qui doivent avoir lieu avec le Liban concernant la délimitation des frontières maritimes entre les deux pays, sous l'égide de l'ONU, aient lieu d'ici quelques semaines, a confié un haut-responsable israélien à Reuters, alors que les Etats-Unis parrainent actuellement les négociations libano-israéliennes.

Selon ce responsable, les pourparlers se tiendraient au quartier général de la Force intérimaire de l'ONU au Liban-Sud (Finul) à Naqoura. "Au cours des dix derniers jours, le sous-secrétaire d’État américain pour le Proche-Orient David Satterfield a fait des aller-retours entre Israël et le Liban et un certain nombre de points techniques ont été discutés, comme la question de négociations qui pourraient avoir lieu à la base de l'ONU à Naqoura", a souligné ce responsable, qui a tenu à garder l'anonymat.

Le Liban n'a pas encore officiellement réagi au sujet de son éventuelle participation à de telles négociations et ni Beyrouth, ni Washington, n'ont encore partagé d'agenda éventuel pour une telle procédure. 


(Lire aussi : La mission Satterfield et la prudence libanaise, le décryptage de Scarlett Haddad)



Les frontières maritimes seulement
Le haut-responsable israélien a souligné que les propositions évoquées lors des négociations avec M. Satterfield avaient notamment porté sur la possibilité que les groupes énergétiques internationaux œuvrant dans les eaux israéliennes et libanaises conduisent les premières études sismologiques nécessaires dans les zones controversées. Le responsable a toutefois précisé qu'en cas de négociations, Israël ne discuterait que de la frontière maritime, pas de la démarcation de la frontière terrestre, ce à quoi est attaché Beyrouth. Tel Aviv s'attend à ce que les négociations "commencent au cours des prochaines semaines", selon ce haut-responsable.

Un responsable américain a, de son côté, affirmé que Washington "est prêt à oeuvrer en faveur de solutions qui conviennent aux deux parties", refusant toutefois de commenter la teneur des discussions menées par David Satterfield. 

Fin mai, à l'issue d'un entretien entre M. Satterfield et le président de la Chambre, Nabih Berry, l'Agence nationale d'information libanaise avait rapporté que les négociations "continuent de progresser mais nécessitent de nouveaux pas". Peu avant, Israël avait annoncé être ouvert à des négociations. S'exprimant à l'issue d'une réunion avec M. Satterfield, le ministre israélien de l’Énergie, Yuval Steinitz, avait estimé que de tels pourparlers et la délimitation de la frontière seraient "bénéfiques pour les deux pays", étant donné leur "intérêt à exploiter les réserves de gaz naturel et de pétrole". 

Le litige frontalier maritime entre le Liban et Israël a pris une nouvelle dimension avec la découverte de gaz en Méditerranée orientale ces dernières années, qui a fait naître de grands espoirs, et attisé les tensions dans une région déjà explosive. Le Liban a signé en février 2018 son premier contrat d'exploration offshore avec un consortium dominé par le groupe français Total. Deux blocs sont concernés, notamment le bloc 9, dont une partie se trouverait dans une zone maritime disputée avec Israël. Au Liban, les travaux de forage dans le bloc 4 doivent débuter en décembre, et ceux du bloc 9 quelques mois plus tard. Le pays a aussi lancé en avril un appel d'offres pour l'exploration de cinq autres blocs, donc deux adjacents à l'espace maritime israélien. Selon le groupe Total, la dispute frontalière entre le Liban et Israël concerne "moins de 8% de la surface du bloc 9". Il a assuré en 2018 que les travaux de forage ne se dérouleraient pas dans ce secteur.



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IL AURAIT ETE DE L,INTERET D,ISRAEL DE DISCUTER AUSSI DE LA FRONTIERE TERRESTRE POUR ENLEVER TOUTE EXCUSE DE RESISTANCE DU COTE LIBANAIS. IL SEMBLE QU,ISRAEL A BESOIN DU HEZBOLLAH POUR CRIER HAUT QU,IL EST MENACE ET AMEUTER L,OPINION INTERNATIONALE.

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 01, le 05 juin 2019

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Commentaires (1)

  • IL AURAIT ETE DE L,INTERET D,ISRAEL DE DISCUTER AUSSI DE LA FRONTIERE TERRESTRE POUR ENLEVER TOUTE EXCUSE DE RESISTANCE DU COTE LIBANAIS. IL SEMBLE QU,ISRAEL A BESOIN DU HEZBOLLAH POUR CRIER HAUT QU,IL EST MENACE ET AMEUTER L,OPINION INTERNATIONALE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 01, le 05 juin 2019

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