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À La Une - repère

L'escalade des tensions dans le Golfe

Rappel de près d'un mois d'escalade des tensions au Moyen-Orient.

Le USS Abraham Lincoln, le 23 décembre 2005 à Hong Kong. AFP / SAMANTHA SIN

Déploiements militaires américains dans le Golfe, "menaces" présumées émanant de l'Iran, "actes de sabotage" contre des pétroliers et attaques de drones, rappel de près d'un mois d'escalade des tensions au Moyen-Orient.


"Menace" iranienne 

Le 5 mai, les Etats-Unis annoncent le déploiement du porte-avions USS Abraham Lincoln et d'une force de bombardiers dans la région du Moyen-Orient, en "réponse à des indications d'une menace crédible de la part des forces du régime iranien". Depuis, le Pentagone a annoncé l'envoi d'un navire de guerre et d'une batterie de missiles Patriot.



Sanctions contre Téhéran 

Le 8, l'Iran décide de cesser de limiter ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi, des mesures auxquelles il s'était engagé dans le cadre de l'accord de 2015 limitant son programme nucléaire. Un an après la dénonciation de l'accord par les Etats-Unis, qui ont rétabli leurs sanctions contre l'Iran, le président américain Donald Trump impose de nouvelles sanctions contre "les secteurs iraniens du fer, de l'acier, de l'aluminium et du cuivre".



(Lire aussi : À La Mecque, trois sommets pour réunir le monde sunnite contre l’Iran)



"Sabotage" 

Le 12, quatre navires, dont deux pétroliers saoudiens, sont la cible d'"actes de sabotage" au large de Fujairah, membre des Emirats arabes unis. Fujairah est le seul émirat de la fédération à être situé sur la côte de la mer d'Arabie, au sud du détroit d'Ormuz, par où passent la plupart des exportations de pétrole du Golfe. Téhéran, qui a menacé à plusieurs reprises de fermer ce détroit stratégique, juge ces actes "alarmants".


"Pas de guerre" 

Le 13, les Européens font part de leur préoccupation face au risque d'un conflit "par accident" dans le Golfe. Le lendemain, le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, réfute toute volonté de guerre de la part des Etats-Unis. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, affirme qu'""il n'y aura pas de guerre" avec les Etats-Unis.



Attaque de drones 

Le 14, des rebelles pro-iraniens houthis, qui contrôlent de vastes zones au Yémen, revendiquent une attaque de drones contre deux stations de pompage d'un oléoduc reliant l'est à l'ouest du royaume saoudien, premier exportateur de pétrole au monde.
Deux jours plus tard, la coalition sous commandement saoudien mène une série de raids aériens sur Sanaa, contrôlée par les houthis. Riyad accuse l'Iran d'être derrière l'attaque contre l'oléoduc.


Retrait de diplomates d'Irak 

Le 15, le département d'Etat américain ordonne à son personnel diplomatique non essentiel de quitter l'ambassade de Bagdad et le consulat d'Erbil (nord), évoquant une "menace imminente" et accusant des "milices irakiennes sous commandement et contrôle des Gardiens de la Révolution iraniens".



(Lire aussi : Riyad prône la "fermeté" contre l'Iran avant des sommets arabe et musulman)


"Dissuasion" 

Le 19, Donald Trump menace l'Iran d'une "fin officielle" s'il attaque les intérêts américains. "Les railleries génocidaires" ne mettront "pas fin à l'Iran", répond le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif. M. Trump affirme que les Etats-Unis n'ont pas cherché à engager un dialogue avec l'Iran et que Téhéran doit faire le premier pas s'il souhaite négocier.

Le 21, Mike Pompeo juge "assez probable" que l'Iran soit derrière les "actes de sabotage" contre des navires dans le Golfe. Le 24, Washington annonce le déploiement de 1.500 soldats supplémentaires au Moyen-Orient, "pour la plupart préventives", invoquant des "menaces persistantes" iraniennes.

L'administration Trump annonce de nouvelles ventes d'armes à l'Arabie saoudite et aux Emirats, en invoquant "l'agression iranienne" pour contourner le Congrès.



(Lire aussi : Sabotage de navires : en visite aux Emirats, Bolton accuse l'Iran)


Pas de "changement de régime" 

Le 27, Donald Trump évoque la possibilité de négociations avec l'Iran. "Je crois vraiment que l'Iran voudrait parler et s'ils veulent parler, nous parlerons", dit-il. "Nous ne cherchons pas un changement de régime, ce que nous voulons c'est l'absence d'armes nucléaires", ajoute-t-il.


Réunions d'urgence 

Le 29, le ministre saoudien des Affaires étrangères Ibrahim al-Assaf fustige l'"ingérence" iranienne dans la région et appelle à la "fermeté", lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des 57 membres de l'Organisation de coopération islamique (OCI) à Jeddah (Arabie saoudite).
Ces déclarations interviennent avant des sommets d'urgence des pays arabes et du Golfe prévus dans la soirée du 30 mai et une troisième réunion de haut niveau le lendemain soir de l'OCI. 




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