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Liban - Liban-France

Hausse des frais d’inscription à l’université : de nombreuses exonérations sont possibles

Véronique Aulagnon, la directrice de l’Institut français au Liban, a présenté hier les modalités des changements à venir concernant les élèves souhaitant étudier dans l’Hexagone.

Véronique Aulagnon prononçant son allocution. Photo tirée du compte Twitter de l’ambassade de France au Liban

Véronique Aulagnon, directrice de l’Institut français au Liban, a annoncé hier matin, lors d’une conférence de presse, l’ensemble des mesures à considérer pour les étudiants souhaitant faire leurs études supérieures en France. Suite à la décision prise le 19 novembre dernier par le Premier ministre français, Édouard Philippe, les étudiants étrangers hors Union européenne devront s’acquitter de frais d’inscription d’une valeur de 2 770 euros en licence et 3 770 euros en master. Une mesure expliquée par le gouvernement français comme un moyen de « favoriser les conditions d’accueil » des étudiants et de viser l’excellence universitaire.Depuis l’annonce de la hausse des frais d’inscription, de nombreux étudiants ont manifesté ou protesté en France et au Liban pour dénoncer une mesure jugée élitiste. Dans sa présentation hier, Véronique Aulagnon a assuré « faire en sorte que tous les élèves souhaitant aller étudier en France puissent s’y rendre ». Pour ce faire, les étudiants doivent se renseigner auprès de l’université de leur choix. « Les établissement scolaires d’études supérieures ont la possibilité d’exonérer, totalement ou partiellement, les arrivants en fonction de leur stratégie d’attractivité auprès du public ». Autrement, le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères peut aider financièrement quelques élèves à partir. « L’ambassade de France a reçu un quota de 400 bourses pour les trois années à venir, soit 130 à distribuer par an environ. Les candidats seront sélectionnés en fonction de la pertinence de leur projet, de leurs résultats scolaires et de leurs revenus », a-t-elle expliqué, précisant qu’en 2018, 5 665 étudiants libanais ont choisi de poursuivre leurs études en France. Un chiffre qui devrait augmenter pour l’année universitaire à venir. « Nous avons remarqué une hausse des candidats de 0,5 % par rapport à l’année dernière », s’est réjouie la directrice de l’Institut français du Liban. Elle a assuré que cette mesure aura un « impact minime en terme de surcoût ».



(Lire aussi : Frais d'université : pas de hausse pour les étrangers déjà en France)



Les cas d’exonération
Suite aux nombreuses contestations de cette mesure qui ont eu lieu en France et ailleurs, les critères d’exonération ont été revus à la hausse. Les étudiants ayant déjà entamé un cycle universitaire en France seront exemptés, tout comme les doctorants (qui représentent 37 % des étudiants libanais qui partent faire leurs études en France). Les étudiants ayant la double nationalité, ceux qui entament un BTS ou une classe préparatoire aux grandes écoles, ceux qui intègrent un programme d’échange Erasmus + ou entre universités françaises et libanaises n’auront pas à payer de frais d’inscription également, selon les explications de Mme Aulagnon.

Pour rappel, 700 programmes de bourses sont accessibles, notamment celles de l’enseignement supérieur ou des bourses des régions et des villes françaises pour les étudiants étrangers. Cela concerne aussi les bourses Eiffel pour les étudiants en master, Major pour les meilleurs bacheliers des lycées français ou à l’étranger, des bourses d’études pour religieux, les bourses du programme Make Our Planet Great Again ainsi que des bourses doctorales pour trois ans et des bourses de mobilité de 1 à 6 mois pour les jeunes chercheurs.L’Institut français au Liban invite donc les étudiants qui souhaitent étudier en France à se renseigner préalablement auprès des universités qu’ils souhaitent intégrer ou sur le site de Campus France et promet de donner une réponse définitive aux candidats qui sollicitent une exonération avant début juillet. Véronique Aulagnon a en outre fait état d’une volonté de « promouvoir les échanges entre le Liban et la France grâce aux étudiants. » La réforme vante le déploiement des formations et des établissements d’enseignement supérieur hors du territoire français via « des mini-ambassadeurs ». Un visa de « recherche d’emploi ou de création d’entreprise » est d’ailleurs prévu pour les étudiants libanais diplômés en France. Les Libanais ayant obtenu un diplôme au moins équivalent au grade de master ont quatre ans après l’obtention de leur diplôme pour demander ce visa qui leur permettra de s’installer en France s’ils le souhaitent.



(Pour mémoire : La colère monte face à l’augmentation des frais d’inscription universitaire en France)



« Bienvenue en France »
Le projet d’attractivité des étudiants internationaux nommé « Bienvenue en France » a pour objectif « d’accueillir plus et d’accueillir mieux », selon le site de Campus France. En effet, comme l’explique un des membres de l’Institut français, le but est d’améliorer « l’excellence académique » française, le premier moteur d’attractivité pour les étudiants étrangers. « Une étude américaine précise que les deux principaux facteurs qui poussent les élèves à faire leurs études à l’étranger sont l’environnement d’accueil et le classement de l’université choisie au niveau mondial », explique la personne qui a souhaité garder l’anonymat. Pour ce faire, le gouvernement entend verser l’argent des frais d’inscription aux universités afin qu’elles améliorent leur campus et la qualité de vie des étudiants français et étrangers. C’est aussi un moyen pour promouvoir le savoir-faire et la qualité d’instruction des écoles françaises partout dans le monde via les jeunes diplômés.



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