Les militaires à la retraite, qui craignent que leurs indemnités et leurs pensions de retraite ne soit touchées par les mesures d'austérité, rassemblés devant le siège de la Banque centrale à Beyrouth, le 13 mai 2019. Photo d'archives Reuters/Mohamed Azakir
Les militaires libanais à la retraite, qui manifestent régulièrement depuis plusieurs semaines pour mettre en garde contre toute atteinte à leurs droits dans le budget de l’État pour l'année en cours, ont annoncé jeudi une poursuite de l'escalade de leur contestation face aux responsables "inflexibles".
La cellule de crise du mouvement a organisé mercredi soir une réunion élargie, "étant donné que le gouvernement continue de nier les droits des militaires et des forces de l'ordre, en exercice ou à la retraite", ont indiqué les militaires à la retraite dans un communiqué publié jeudi. Ils ont réaffirmé leur "refus catégorique de toute atteinte aux droits des militaires et retraités" et dénoncé le fait que les responsables en charge de l'étude du budget préfèrent "prélever des taxes au lieu de mettre un terme au gaspillage et à la corruption".
(Pour mémoire : « Nous arrivons à peine à boucler le mois », lancent, devant la BDL, les militaires à la retraite)
Les militaires retraités ont dans ce contexte annoncé "la poursuite de l'escalade" de leur mouvement "face au pouvoir inflexible qui continue de violer la Constitution et la législation".
Lundi, lors d'une manifestation rassemblant de nombreux mouvements syndicalistes, des fonctionnaires, des militaires et des enseignants, un groupe de vétérans des forces armées avait forcé le barrage de fils barbelés installé autour du Sérail, où se tenait une réunion du gouvernement.
L'avant-projet de budget d'austérité étudié par le gouvernement depuis deux semaines prévoit notamment une ponction mensuelle de 3 % sur les pensions de retraite des anciens militaires, qui servira à financer leur couverture maladie, et le plafonnement du total des indemnités perçues par les militaires (ainsi que par les autres fonctionnaires) au cours d’une année à l’équivalent de 75 % de leur salaire principal pour la même année.
Hier, une dix-huitième réunion du Conseil des ministres s’est tenue au Grand Sérail pour discuter du budget 2019, et aurait dû être la dernière. Mais les dissensions entre les ministres des Affaires étrangères, Gebran Bassil, et des Finances, Ali Hassan Khalil, ont eu raison des prévisions. Une conférence de presse conjointe entre le Premier ministre Saad Hariri et le ministre des Finances pour annoncer l’adoption du budget (qui doit encore être débattu au Parlement) n’a donc pas eu lieu. M. Hariri a donné 48 heures aux ministres pour examiner l’avant-projet du budget avant une nouvelle réunion demain vendredi, à 13h30.
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commentaires (1)
CES MESSIEURS NE VEULENT PAS COMPRENDRE QUE LE MALADE LIBAN DONT L,ECONOMIE ET LES FINANCES SONT EN AGONIE DOIT ETRE TRAITE D,URGENCE POUR ETRE RANIME SINON LES CONSEQUENCES SUR TOUS LES LIBANAIS SERONT NEFASTES CAR LA LIVRE SE VERRAIT DEVALUEE DE FACTO ET LES SALAIRES ET LES RETRAITES DE TOUS LES LIBANAIS... MILITAIRES ET FSI COMPRIS... SE VERRAIENT AMPUTES AU MOINS DE LA MOITIE ET LA CHERETE DE VIE SERAIT GALOPANTE. IL FAUT POURSUIVRE LES CORROMPUS ET ALIBABISTES SANS AUCUN DOUTE MAIS CETTE ENTREPRISE PRENDRA DU TEMPS ET LA RECUPERATION DES MONTANTS VOLES EST IMPROBABLE TRES MALHEUREUSEMENT. ENTRETEMPS SAUVONS LE LIBAN ET SAUVONS-NOUS ! UN BRIN DE LOGIQUE !
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 31, le 23 mai 2019