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À La Une - Repère

Retour sur dix jours d'escalade des tensions dans le Golfe

Le fil des événements, du déploiement du porte-avions USS Abraham Lincoln et d'une force de bombardiers au Moyen-Orient, jusqu'aux raids saoudiens sur Sanaa en représailles à une attaque des houthis contre l'oléoduc pétrolier saoudien. 

Le porte-avion américain USS Abraham Lincoln lors d'une opération de ravitaillement en mer avec le navire USNS Arctic, survolé par des hélicoptères MH-60S Sea Hawk, le 8 mai 2019. Photo AFP / Navy Office of Information / MCSN Jason Waite

Déploiements militaires américains dans le Golfe, "menaces" présumées émanant de l'Iran, "actes de sabotage" contre des pétroliers et attaques de drones sur un oléoduc saoudien, rappel de dix jours d'escalade des tensions au Moyen-Orient.


"Menace crédible" 

Le 5 mai, le conseiller à la sécurité nationale américain John Bolton annonce le déploiement du porte-avions USS Abraham Lincoln et d'une force de bombardiers dans la région du Moyen-Orient. Le lendemain, le ministre américain de la Défense par intérim Patrick Shanahan qualifie ce déploiement de "réponse à des indications d'une menace crédible de la part des forces du régime iranien". Le 7, les Etats-Unis annoncent dépêcher plusieurs bombardiers B-52 dans le Golfe. Depuis, le Pentagone a annoncé l'envoi d'un navire de guerre et d'une batterie de missiles Patriot.


Sanctions contre Téhéran 

Le 8, l'Iran décide de cesser de limiter ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi, des mesures auxquelles il s'était engagé dans le cadre de l'accord international de 2015 limitant son programme nucléaire.

Un an après la dénonciation de l'accord par les Etats-Unis, qui ont rétabli leurs sanctions contre l'Iran, Téhéran donne "60 jours" aux pays restant parties à ce pacte (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) pour "rendre opérationnels leurs engagements" dans les secteurs pétrolier et bancaire". Le président américain Donald Trump impose de nouvelles sanctions contre "les secteurs iraniens du fer, de l'acier, de l'aluminium et du cuivre".



(Lire aussi : L'Iran accuse les Etats-Unis d'escalade "inacceptable" des tensions)


"Actes de sabotage" 

Le 12, quatre navires, dont deux pétroliers saoudiens, sont la cible d'"actes de sabotage" au large de l'émirat de Fujairah, membre de la Fédération des Emirats arabes unis (EAU).

Le port de Fujairah est le seul terminal des Emirats situé sur la côte de la mer d'Arabie, qui contourne le détroit d'Ormuz, par où passent la plupart des exportations de pétrole du Golfe. Téhéran, qui a menacé à plusieurs reprises de fermer ce détroit stratégique, juge "alarmants" les "actes de sabotage".





"Pas de guerre" 

Le 13, les Européens signifient au secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo leur préoccupation face au risque d'un conflit "par accident" dans le Golfe. Le lendemain, celui-ci réfute toute volonté de guerre avec l'Iran de la part des Etats-Unis.
Donald Trump dément tout projet d'envoyer 120.000 soldats au Moyen-Orient pour contrer l'Iran, une hypothèse évoquée la veille par le New York Times. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, affirme qu'"il n'y aura pas de guerre" avec les Etats-Unis.


(Lire aussi : La piste iranienne évoquée dans l’attaque contre l’oléoduc en Arabie saoudite)



Attaque de drones près de Riyad 

Le 14, des rebelles houthis pro-iraniens du Yémen lancent des attaques à l'aide de sept drones dans la région de Riyad, endommageant deux stations de pompage d'un oléoduc reliant l'est à l'ouest du royaume saoudien, premier exportateur de pétrole au monde.

Le 15, les Emirats arabes unis prônent une "désescalade" dans le Golfe, tout en imputant au "comportement de l'Iran" les tensions croissantes dans cette région.

Retrait de diplomates américains d'Irak 

Le 15, le département d'Etat américain ordonne à son personnel diplomatique non essentiel de quitter l'ambassade de Bagdad et le consulat d'Erbil (nord). "Il s'agit d'une menace imminente contre notre personnel", déclare un haut responsable américain, évoquant notamment la responsabilité de "milices irakiennes sous commandement et contrôle des Gardiens de la Révolution iraniens".

Les armées allemande et néerlandaise suspendent leurs opérations de formation militaire qu'elles dispensaient en Irak.




Raids saoudiens sur Sanaa 

Le 16, la coalition sous commandement saoudien au Yémen mène une série de raids aériens sur Sanaa, contrôlée par les rebelles houthis. Riyad accuse l'Iran d'être derrière l'attaque des rebelles yéménites contre l'oléoduc pétrolier saoudien.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, juge "inacceptable" "l'escalade de tensions provoquée par les Etats-Unis". Il écarte "toute possibilité" de négociations avec Washington, rejetant les affirmations de Donald Trump selon lesquelles "l'Iran voudra bientôt discuter".



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Déploiements militaires américains dans le Golfe, "menaces" présumées émanant de l'Iran, "actes de sabotage" contre des pétroliers et attaques de drones sur un oléoduc saoudien, rappel de dix jours d'escalade des tensions au Moyen-Orient."Menace crédible"  Le 5 mai, le conseiller à la sécurité nationale américain John Bolton annonce le déploiement du porte-avions USS...

commentaires (1)

IL FAUT EN FINIR AVEC LES PROVOCATIONS IRANIENNES ET LA DESTABILISATION DE TOUS LES PAYS ARABES. SI LES MOLLAHS CONTINUENT LEUR POLITIQUE LA GUERRE SERA INEVITABLE ET ILS SOUFFRIRONT BEAUCOUP.

LA LIBRE EXPRESSION

22 h 46, le 16 mai 2019

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Commentaires (1)

  • IL FAUT EN FINIR AVEC LES PROVOCATIONS IRANIENNES ET LA DESTABILISATION DE TOUS LES PAYS ARABES. SI LES MOLLAHS CONTINUENT LEUR POLITIQUE LA GUERRE SERA INEVITABLE ET ILS SOUFFRIRONT BEAUCOUP.

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 46, le 16 mai 2019

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