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À La Une - Liban

La Bourse de Beyrouth suspend ses opérations en raison de la grève à la BDL

Le syndicat des employés de la BDL décidera de l'avenir de la grève lors d'une réunion prévue mardi.

La Bourse de Beyrouth a suspendu lundi ses opérations. Archives Reuters

La Bourse de Beyrouth a suspendu lundi ses opérations, en raison d'une grève ouverte des employés de la Banque centrale qui paralyse toute transaction boursière, a annoncé l'institution dans un communiqué.

Les fonctionnaires de la Banque du Liban (BDL) ont amorcé samedi une grève ouverte pour protester contre le projet de budget étudié par le gouvernement pour réduire le déficit public et qui prévoit notamment une révision de certains bénéfices financiers dont ils jouissent. Et à l'issue d'une réunion lundi avec le gouverneur de la BDL Riad Salamé et le président de l’Union des syndicats des employés de banques, Georges Hajj, les employés de la BDL ont décidé de poursuivre leur grève. Néanmoins, il a été décidé que les opérations de change et les transferts rouvrent.

"Etant donné la grève ouverte décrétée par les employés de la Banque du Liban, et vu que la régularisation et la compensation (des transactions boursières) ne peuvent plus avoir lieu (...) la Bourse de Beyrouth a décidé de suspendre les échanges jusqu'à" la fin de la grève, est-il indiqué dans le communiqué.

"Cette grève paralysera le travail dans le secteur bancaire", avait averti, dès dimanche, le président de l’Association des banques Joseph Torbey lors de son entrevue avec le président de la République Michel Aoun à Baabda. "Les banques placent en effet leurs liquidités financières à la BDL et s’en servent pour faire fonctionner leurs opérations quotidiennes. Une grève à la BDL ne peut qu’affecter leur travail. Voilà pourquoi j’ai demandé au président de s’occuper personnellement de ce dossier parce que le fonctionnement du secteur bancaire est crucial pour les citoyens et pour l’économie du pays", avait-il déclaré. 


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Des représentants du syndicat des employés de la BDL ont de leur côté rencontré lundi le gouverneur de la Banque centrale. Le syndicat décidera de l'avenir de la grève lors d'une réunion prévue mardi, selon un communiqué. Le président du syndicat, Abbas Awada, qui a fait état de contacts "encourageants" avec M. Salamé, a indiqué à l'AFP qu'il s'agissait de la première grève de ce type depuis la création de la Banque centrale en 1963.



Les grévistes s'exposent à des sanctions

D'autres syndicats du secteur public ont appelé à des grèves ces dernières semaines, alors que la grogne sociale monte contre les coupes budgétaires et les révisions des salaires des fonctionnaires prévues par le gouvernement.

Lundi, plusieurs secteurs étaient paralysés par des mouvements sociaux, dont le Port de Beyrouth et la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), alors que le Conseil des ministres a tenu une cinquième réunion pour examiner le projet de budget. Un sit-in est prévu mardi par les fonctionnaires de la CNSS devant le siège principal de cette institution à Beyrouth.


(Tribune : Budget : c’est à la classe dirigeante, et non au peuple, de payer pour ses erreurs)


Dans ce contexte, le Premier ministre libanais Saad Hariri a rappelé, dans une circulaire administrative émise lundi, que les fonctionnaires qui se mettent en grève s'exposent à des sanctions. En fin de matinée, des employés en grève de la BDL se sont rassemblés à l'entrée du siège de la banque, notamment pour protester contre cette circulaire.

"Notre gouvernement doit mettre en place le budget le plus austère de l'histoire du Liban", avait plaidé en avril le Premier ministre, estimant que la "situation financière" du pays ne "permettait pas d'augmenter les dépenses publiques". D'autres responsables, dont le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, avaient déclaré que les mesures d'austérité incluraient une baisse des salaires dans le secteur public.

Lundi, le ministre des Finances Ali Hassan Khalil avait assuré pour sa part que le projet de budget prévoyait une hausse de la taxe sur l'épargne bancaire de 7% à 10%.


Le Liban s'est engagé l'an dernier lors d'une conférence internationale parrainée par Paris à mener plusieurs réformes économiques, dont la réduction du déficit public, en contrepartie de promesses de prêts et de dons de la communauté internationale d'une valeur de plus de 11 milliards de dollars. La croissance libanaise évolue autour de 1% et le pays croule sous une dette qui représente 141% du PIB, selon l'agence de notation internationale Moody's. L'économie souffre notamment des répercussions de la guerre en Syrie voisine, déclenchée en 2011.


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La Bourse de Beyrouth a suspendu lundi ses opérations, en raison d'une grève ouverte des employés de la Banque centrale qui paralyse toute transaction boursière, a annoncé l'institution dans un communiqué.Les fonctionnaires de la Banque du Liban (BDL) ont amorcé samedi une grève ouverte pour protester contre le projet de budget étudié par le gouvernement pour réduire le déficit public...

commentaires (2)

Dommage j'avais un A/R important à faire. Yalla bassita!

Sarkis Serge Tateossian

21 h 25, le 06 mai 2019

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Commentaires (2)

  • Dommage j'avais un A/R important à faire. Yalla bassita!

    Sarkis Serge Tateossian

    21 h 25, le 06 mai 2019

  • C,EST EXACTEMENT LA OU IL NE DEVRAIT PAS Y AVOIR DE GREVE. L,IRRESPONSABILITE DES CITOYENS... APRES CELLE DE NOS ABRUTIS CORROMPUS, IGNORANTS, INCOMPETENTS, M,ENFOUTISTES ET CRIMINELLEMENT RESPONSABLES DE LA SITUATION DANGEREUSE ECONOMIQUE ET FINANCIERE DU PAYS... EST DU MOINS QU,ON PUISSE DIRE PAREILLE A CELLE DE NOS ABRUTIS.

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    20 h 37, le 06 mai 2019

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