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Économie - Conseil des ministres

Budget 2019 : report du vote sur la hausse de la taxe sur les intérêts bancaires

Le Premier ministre Saad Hariri hier en Conseil des ministres. Photo Dalati et Nohra

Le Conseil des ministres a poursuivi hier l’examen de l’avant-projet de budget pour l’exercice 2019 lors d’une quatrième réunion consécutive. La prochaine séance se tiendra lundi.

Les membres du gouvernement ont étudié près d’une vingtaine d’articles, prévoyant pour la plupart une série de réductions d’amendes et de pénalités de retard pour les personnes ou institutions dans plusieurs domaines (taxes municipales, taxe mécanique, etc.). « Ces mesures peuvent en principe encourager les retardataires ou les personnes en situation irrégulière à mettre leurs paiements à jour auprès de l’administration fiscale. Le fait qu’il n’y ait pas d’amnistie à ce stade est une bonne chose », avait précisé à L’Orient-Le Jour une source proche du dossier.

Les ministres n’ont en revanche pas réussi à se prononcer sur l’article 30 (de l’avant-projet de budget) qui propose une nouvelle hausse de la taxe sur les intérêts bancaires de 7 à 10 %, qui avait déjà été relevée de deux points en octobre 2017. Mardi, l’Association des banques du Liban avait souligné l’impact négatif des mesures alourdissant la fiscalité sur l’activité économique, avant d’exprimer son total rejet de cette disposition. Le Conseil des ministres devra statuer sur ce point lors de sa prochaine réunion.



(Lire aussi : Lettre ouverte aux dirigeants libanais, de Médéa AZOURI)




Réunion houleuse à venir
Une réunion qui promet d’être houleuse puisque les ministres devront examiner les dispositions polémiques concernant la réduction des dépenses dans la fonction publique ainsi que la question des comptes publics reconstitués et des lois de règlement. Le texte suggère de diminuer de 50 % les avantages des hauts responsables et des députés, et de plafonner l’ensemble des rémunérations de la fonction publique à 12,5 millions de livres (un peu moins de 8 300 dollars), un montant qui correspond à la rémunération du président de la République. Parmi les autres mesures inscrites qui concernent les emplois dans le public, on compte notamment : la réduction de 3 % du montant des retraites des militaires en échange de la mise en place d’une couverture maladie ; la baisse des congés annuels (hors enseignants et juges) de 20 à 15 jours, avec la possibilité de gagner un jour de congé par an supplémentaire tous les cinq ans au bout de 15 ans de service ; le plafonnement à deux fois le salaire minimum (qui est actuellement de 450 dollars) des rémunérations des juges pour leur mission de conseil au sein d’autres administrations ; le gel des demandes de départ à la retraite à moins que le demandeur n’ait dépassé l’âge légal de trois ans et qu’il ne consente à une réduction de 25 % de ses droits ; le plafonnement des primes à un seuil ne dépassant pas celui de la rémunération de base du fonctionnaire ; l’interdiction de cumuler les indemnités de retraite avec d’autres rémunérations versées par le ministère des Finances (à l’exception des cas concernant les familles des martyrs dans l’armée et les forces de sécurité) ; la suppression du treizième mois (sauf exception) ; le gel des recrutements, y compris dans l’armée et y compris pour pallier les départs à la retraite sous certaines conditions.



(Lire aussi : L’examen de l’avant-projet de budget avance lentement)




Par ailleurs, le Parti socialiste progressiste (membre de la coalition gouvernementale) a émis hier une série de suggestions sur le projet de budget, incluant notamment une révision du régime fiscal. Les mesures proposées par le PSP incluent « une révision du régime fiscal via une distribution équitable des taxes qui se focalise sur le renforcement des taxes directes » et la mise en place d’une imposition progressive sur les sociétés financières. Le PSP préconise également la fermeture des ambassades et consulats dans les pays dans lesquels sont installés moins de 5 000 ressortissants libanais, la réduction des heures de cours dans l’enseignement public et du soutien financier versé aux écoles privées dites gratuites et la redynamisation du secteur bancaire, de l’industrie, du tourisme et de l’agriculture. Le parti de Walid Joumblatt appelle également à réguler la gestion des biens-fonds publics maritimes et fluviaux et à mettre un terme aux recrutements abusifs dans les administrations publiques.



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Le Conseil des ministres a poursuivi hier l’examen de l’avant-projet de budget pour l’exercice 2019 lors d’une quatrième réunion consécutive. La prochaine séance se tiendra lundi. Les membres du gouvernement ont étudié près d’une vingtaine d’articles, prévoyant pour la plupart une série de réductions d’amendes et de pénalités de retard pour les personnes ou institutions...

commentaires (4)

Report, report, c’est très fort, port, aéroport, je m’endors... Ça devrait être le tube de l’èté....

LeRougeEtLeNoir

10 h 55, le 04 mai 2019

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Commentaires (4)

  • Report, report, c’est très fort, port, aéroport, je m’endors... Ça devrait être le tube de l’èté....

    LeRougeEtLeNoir

    10 h 55, le 04 mai 2019

  • LE PLUS GRAND GASPILLAGE ET LA REDUCTION ENORME DES RENTREES DE L,ETAT VIENT PROBABLEMENT DES PORTS ET DE L,AEROPORT OU DE FAUX MANIFESTES PROBABLEMENT SONT PRESENTES SUR LES TONNAGES ET LES PRODUITS A BORD DES BATEAUX ET DES AVIONS. L,ETAT ENCAISSE DES DROITS SUR CES TONNAGES ET PRODUITS DECLARES PAR CES FAUX MANIFESTES ET LE RESTE... LES GRANDES QUANTITES... LES MILLIARDS DE DOLLARS... QUI LES ENCAISSENT ? FAUT CONTROLER ET C,EST UNE OPERATION TRES SIMPLE SI ON ELOIGNE LES CORROMPUS ET SI ON CONFIE AEROPORT ET PORTS A DE NOUVELLES DIRECTIONS ETRANGERES CAR SI LOCALES LE MAL INSTALLÉ NE SERA PAS ERADIQUÉ. DES MILLIARDS DE DOLLARS ADDITIONNES AUX 2 MILLIARDS DE L,EDL SUFFISENT A REDUIRE LA DETTE GIGANTESQUE DU PAYS ! MAIS CELA PREND DU TEMPS. ENTRETEMPS REDUCTIONS DE SALAIRES ET RETRAITES, AUGMENTATION DE LA TVA ET DES TAXES SUR CERTAINS PRODUITS SONT INEVITABLES SI ON VEUT RESPECTER LES ENGAGEMENTS DE LA CEDRE. OISEAU DE MAUVAIS AUGURE OU CONSTATATION ET FAIT ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 07, le 04 mai 2019

  • TOUCHER AUX INTERETS BANCAIRES UNE SECONDE FOIS C,EST RENDRE LES BANQUES NON COMPETITIVES... VUE LA SITUATION RISQUEE ET LES QUOTATIONS NEGATIVES DU PAYS PAR LES AGENCES INTERNATIONALES... ET REDUIRE SINON ARRETER LE FLUX DE DEPOTS DE LA DIASPORA VERS LE LIBAN SI NECESSAIRES AU FINANCEMENT ECONOMIQUE DU PAYS. C,EST DU HARA KIRI !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 01, le 04 mai 2019

  • Messieurs les Ministres, souvenez vous que le système de retraites n’existe pas au Liban. Les salariés doivent donc au cours de leurs années de travail tenter d’épargner un capital qui devrait leur permettre de vivre à peu près décemment lorsqu’ils partent à la retraite sans avoir à faire appel aux aides familiales. Augmenter à 10% les taxes sur les intérêts bancaires, ce qui équivaut à les DOUBLER en moins de 2 ans, est une mesure totalement injuste qui une fois de plus lèse les plus vulnérables. Augmenter les taxes est certes très facile, en revanche trouver des sources d'économies, s’attaquer aux privilèges et éviter le gaspillage demande plus d’efforts que vous vous devez d’accomplir.

    Lecteur excédé par la censure

    05 h 06, le 04 mai 2019

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