La commission ministérielle ad hoc chargée de l'étude du plan de réforme du secteur de l'électricité est présidée par le chef du gouvernement Saad Hariri. Photo Dalati et Nohra.
La commission ministérielle ad hoc présidée par le chef du gouvernement Saad Hariri a terminé jeudi l'étude du plan de réforme du secteur de l’électricité, préparé par la ministre de l’Énergie et de l’Eau, Nada Boustani. Ses membres ne sont toutefois pas parvenus à s'entendre sur tous les points du plan et décidé d'envoyer le dossier en Conseil des ministres.
"La commission a adopté le plan et va l'envoyer au gouvernement", a annoncé le ministre de l'Information, Jamal Jarrah, à l'issue de la réunion. "Nous avons deux options pour mener les appels d'offre (pour la construction de nouvelles centrales) et c'est le gouvernement qui décidera", a-t-il ajouté tout en affirmant que la date du Conseil des ministres sera décidée demain ou lundi en concertation avec le président de la République, Michel Aoun. Selon plusieurs médias locaux, la réunion du gouvernement devrait avoir lieu lundi.
"Toutes les parties ont coopéré, s'est de son côté félicitée Mme Boustani. Il n'y a pas eu de modifications au plan. Ce qui reste est minime et sera discuté en Conseil des ministres" "La question des appels d'offres sera examinée en Conseil des ministres, nous allons en accélérer (le processus), a-t-elle ajouté, promettant une production de courant électrique de 20 heures sur 24 en 2020.
Le ministre de l'Information a en outre expliqué que le plan prévoit de réduire les pertes techniques, de déployer des compteurs intelligents sur tout le territoire ou encore d'améliorer la collecte des factures. Il a également indiqué que les tarifs seront augmentés lorsque Electricité du Liban sera en mesure de fournir 20 heures de courant par jour à ses abonnés.
(Lire aussi : Le consensus sur la réforme de l’électricité « presque atteint »)
Présenté le 22 mars, le plan Boustani se décompose en trois axes : hausse des tarifs d’électricité figés depuis 1994, réduction des pertes techniques et hausse de la production à travers le déploiement de centrales temporaires puis durables.
Mercredi, le ministre de l’Information avait indiqué que les membres de la commission chargé de l’étudier s'étaient entendus sur la quasi-totalité du plan, à l’exception de la procédure suivie pour le pilotage des appels d’offres. Les ministres ne se sont en effet pas encore mis d’accord sur le fait de savoir si elle devait être menée par la Direction des adjudications ou par EDL.
Le plan Boustani prévoit notamment de lancer un nouvel appel d’offres pour la signature d’accords pour la construction de centrales et d’achat d’énergie à long terme (Power Purchase Agreement), imposant aux entreprises intéressées de proposer en même temps une solution pour assurer une hausse de la production de 1450 MW. S’agissant de la production temporaire, le ministre a confirmé que la solution des navires-centrales restait d’actualité.
La réforme du secteur de l’électricité est l’un des chantiers les plus urgents que le Liban doit mener dans le cadre des réformes qu’il s’est engagé à lancer lors de la Conférence de Paris (CEDRE) en avril 2018.
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commentaires (1)
ALORS C OUI OU C NON ? LE COMITE A T IL BOUCLE LA BOUCLE OU PAS ?
Gaby SIOUFI
17 h 49, le 05 avril 2019