Le candidat malheureux des islamistes prosyriens des Ahbache à Tripoli lors des élections législatives de mai dernier, Taha Nagi, a annoncé vendredi qu'il ne se présentait pas à l'élection partielle prévue le 14 avril prochain dans la capitale du Liban-Nord pour pourvoir à l'un des sièges sunnites laissé vacant après l'invalidation par le Conseil constitutionnel de la victoire de Dima Jamali, candidate du courant du Futur, à la suite d'un recours déposé par M. Nagi. A quelques heures de la fin du délai pour le dépôt des candidatures, qui expire à minuit, aucun candidat officiel du 8 Mars ne s'est présenté face aux cinq autres candidats.
"Nous ne nous présenterons pas aux élections partielles de Tripoli afin de ne pas légitimer la décision injuste" prise par le CC, a déclaré M. Nagi lors d'une conférence de presse commune avec le député de Tripoli, Fayçal Karamé. Ce dernier dirigeait la liste au sein de laquelle M. Nagi avait concouru en mai dernier. "Nous n'avons pas peur de ceux qui se sont ligués. Il s'agit d'une décision libre prise face au pouvoir et à ceux qui sont signés cette décision injuste", a-t-il ajouté. M. Nagi dénonce la décision du Conseil constitutionnel qui a ouvert la voie à la tenue d'une élection alors qu'il pouvait proclamer la victoire de M. Nagi.
"Le siège sunnite de Tripoli a été spolié. Il s'agit d'une mascarade orchestrée en faveur du courant du Futur", a déclaré de son côté M. Karamé, annonçant que ses partisans allaient boycotter le scrutin.
Plus tôt dans la journée, Misbah Ahdab avait déposé son dossier de candidature par l'intermédiaire de son avocat. M. Ahdab doit s'exprimer lors d'une conférence de presse dans le courant de la semaine prochaine. L'ancien député, longtemps proche du courant du Futur, est le quatrième candidat à ce scrutin. Un journaliste, Omar el-Sayyed, s'est lui aussi présenté.
Soutenue par la formation du Premier ministre Saad Hariri, l'ancien Premier ministre Nagib Mikati et l'ex-ministre de la Justice, Achraf Rifi, qui a décidé de ne pas briguer ce siège après s'être réconcilié avec M. Hariri, Mme Jamali se représente à nouveau pour ce scrutin où elle fait figure de favorite. Deux autres candidats, proches de la société civile, Samer Kabbara et Yehya Maouloud, sont également candidats.
Lire aussi
À Tripoli, une partielle qui réserve des surprises, le décryptage de Scarlett HADDAD
Rifi soutient Jamali pour « faire échec au projet iranien »
Hariri conforté dans son rôle de leader sunnite incontesté
Avec le retour de Rifi au bercail, Hariri renforcé sur tous les plans
La réconciliation Hariri-Rifi, une bouffée d’oxygène pour les souverainistes
Partenariat gouvernemental et discours partisans, une mixture explosive ?
Législatives partielles : Samer Kabbara annonce sa candidature pour « rendre ses droits » à Tripoli
commentaires (2)
ILS VEULENT EVITER LA DEFAITE CRIANTE !
LA LIBRE EXPRESSION
09 h 36, le 30 mars 2019