Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo (à droite sur la photo), s'entretenant avec des soldats libanais, à l'aéroport de Beyrouth, le 23 mars 2019. Photo AFP / POOL / JIM YOUNG
Le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, qui a effectué vendredi et samedi une visite de deux jours au Liban, a affirmé lors d'une interview pour la chaîne de télévision britannique Sky News que "l'énorme diversité religieuse du Liban et sa démocratie" étaient mises en péril par les velléités hégémoniques de l'Iran sur la région, soulignant que "le monde est prêt à aider" pour éviter cela.
M. Pompeo a notamment développé lors de cette interview avec la journaliste Hiba Nasr les fortes déclarations qu'il avait faites à l'issue de sa rencontre vendredi avec son homologue libanais, Gebran Bassil, dans lesquelles il appelait les Libanais à "se rebeller contre le Hezbollah". Décrivant le Liban comme "une superbe nation, avec une histoire très fière", fort d'une "énorme diversité religieuse, d'une population de tous les types et le flambeau de la démocratie dans le monde entier", le secrétaire d’État américain a déclaré que tous ces aspects du pays "sont en danger". "Ils sont en danger parce que l'ayatollah Khamenei (guide suprême de la révolution iranienne), Qassem Soleimani (commandant de la force al-Qods des Gardiens de la révolution iranienne) et l'Iran veulent prendre le contrôle de ce pays. Ils veulent contrôler cet État, avoir accès à la Méditerranée et établir leur pouvoir et leur influence", a-t-il souligné. Il a dans ce contexte estimé que "le peuple libanais mérite mieux que cela, ils veulent quelque chose de différent", ajoutant que "les États-Unis et le monde entier sont prêts à aider" pour empêcher un tel scénario.
(Lire aussi : Entretien Aoun-Pompeo : aucune entorse au protocole, se défend la présidence libanaise)
M. Pompeo a précisé que son voyage au Liban avait servi à "discuter avec les responsables de chaque groupe et de chaque religion afin de leur faire savoir que les États-Unis sont prêts à continuer à aider à développer l'endroit superbe, diversifié, merveilleux et animé qu'est le Liban". "Ils doivent savoir qu'ils ne peuvent pas succomber aux efforts du Hezbollah, de l'Iran et de Hassan Nasrallah", a-t-il insisté.
M. Pompeo n'a pas ensuite hésité à rabrouer la journaliste qui lui signalait que le Premier ministre Saad Hariri et le président de la République Michel Aoun n'étaient "pas sur la même ligne" que lui. "C'est faux, vous avez tort", a-t-il martelé. "Le président Aoun, le ministre des Affaires étrangères, comprennent bien que le Liban a besoin de liberté, de démocratie, d'indépendance et de liberté. Ils veulent toutes ces choses pour leur peuple, ils me l'ont assuré", a-t-il ajouté, affirmant être "content" que MM. Aoun et Bassil œuvrent "sur base d'objectifs qui sont alignés avec ce qu'espère l'Amérique pour le peuple libanais".
Vendredi, lors de la visite de Mike Pompeo au palais de Baabda, le président Aoun lui avait fait savoir que le parti chiite faisait partie de la société libanaise et était représenté au sein du gouvernement et au Parlement.
Financé et armé par Téhéran, le Hezbollah est à la tête de trois ministères dans le nouveau gouvernement libanais. Il est considéré par Washington comme une organisation "terroriste".
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commentaires (15)
Que veulent les américains? une deuxième guerre civile au Liban? Et toi Hizbollah, que veux-tu? une deuxième guerre civile au Liban? Même si pour la bonne cause palestinienne aujourd'hui, ton armée est illégitime depuis la libération du sud, et on te doit un grand merci pour cela. Mais il est grand temps de déposer les armes, ce sera tout à ton honneur sinon, tu fais le jeu d'Israël qui ne vit que de la guerre. Et tu fais le jeu des américains qui n'ont rien à foutre du Liban s'il disparaît.
PPZZ58
19 h 33, le 24 mars 2019