« Capharnaüm », de Nadine Labaki, sera en compétition pour l’Oscar du meilleur film étranger. Photo Fares Sokhn
La dernière liste des nominations aux Oscars a été dévoilée hier et Nadine Labaki vient de pénétrer dans le cercle d’or des cinq derniers candidats, avec Capharnaüm, pour la catégorie du meilleur film en langue étrangère. Son film est donc en compétition avec Roma d’Alfonso Cuarón (Mexique), Shoplifters de Hirokazu Kore-eda (Japon), Never Look Away de Florian Henckel von Donnersmarck (Allemagne) et Cold War de Paweł Pawlikowski (Pologne).
Si le Liban est représenté pour la deuxième année consécutive à la prestigieuse cérémonie des Oscars, après L’Insulte de Ziad Doueiri l’année dernière, c’est la première fois qu’une cinéaste femme venue du Moyen-Orient et plus particulièrement du pays du Cèdre porte haut (très haut) le nom du Liban. Et, on ne le soulignera jamais assez, de rendre fiers les Libanais de leurs cinéastes, ceux et celles qui se battent chaque année pour récolter des fonds et inscrire le nom de leur pays en lettres d’or. 2018 fut une année prestigieuse et constellée d’étoiles pour la réalisatrice libanaise et pour son mari, Khaled Mouzannar, à la fois musicien et producteur pour ce film. D’abord le Festival de Cannes qui, en mai, lui offre le prix du jury et la fait entrer ainsi que son jeune acteur Zain el-Refaï dans la cour des grands. L’aventure s’est poursuivie, notamment dans les salles prestigieuses de Marrakech et Toronto où l’équipe du film a été accueillie par des ovations. Sur son passage, Capharnaüm a réussi à glaner des nominations aux Golden Globes, Bafta et Critics Choice Awards. Il serait également, dit-on, éligible au César du meilleur film étranger.
Le Liban retient son souffle et sera au rendez-vous de la 91e cérémonie des Oscars le dimanche 24 février, espérant que Capharnaüm sera consacré meilleur film en langue étrangère. Il le mérite amplement.
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