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À La Une - Revue de presse

Sommet de Beyrouth : la presse relève les divergences libano-arabes sur les réfugiés

Les principaux quotidiens libanais relèvent "les profondes divisons" entre les responsables.

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul Ghait, le président libanais Michel Aoun et le ministre libanais osrtant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, lors du sommet économique arabe de Beyrouth, le 20 janvier 2019. REUTERS/Aziz Taher

La presse libanaise et régionale a mis en évidence lundi l'absence de chefs d'Etats au sommet économique et social arabe organisé la veille à Beyrouth et les divergences qui l'ont marqué au sujet des réfugiés syriens, Beyrouth n'ayant pas pu imposer en totalité son point de vue sur leur retour. Les principaux quotidiens ont en outre relevé "les profondes divisons" entre les responsables libanais.

"Le Liban fait assumer aux Arabes la responsabilité du retour des réfugiés", titre le quotidien libanais de référence an-Nahar dans son édition de lundi. Les participants au sommet ont esquivé la polémique sur les réfugiés syriens en adoptant un texte de compromis. Dans un communiqué adopté en parallèle de la déclaration finale du sommet, les pays arabes ont appelé la communauté internationale à "redoubler d'efforts" pour favoriser le retour des réfugiés, notamment Syriens, dans leurs pays d'origine. Cet appel est basé sur une initiative présentée par le Liban pour résoudre la crise des réfugiés syriens. Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, qui préconisait un texte proposant le retour sécurisé des réfugiés, s'est félicité "d'une victoire" pour le pays qui accueille à lui seul près de 1,5 million de réfugiés syriens, soit le tiers de sa population.

Le quotidien souligne cependant que "les divergences qui prévalent après le sommet ne sont pas différentes des profondes divisions politiques apparues avant sa tenue, malgré les propos positifs de M. Bassil dans le dossier de l'imam Moussa Sadr et le fait que le Premier ministre désigné, Saad Hariri, ait annulé son déplacement" à Davos, écrit an-Nahar. La participation de la Libye, que le Liban tient pour responsable de la disparition en 1978 de l'imam Moussa Sadr, a provoqué de vives polémiques à Beyrouth. Finalement, Tripoli a décidé de ne pas participer au sommet, après les protestations de Nabih Berry, qui dirige le mouvement Amal fondé par l'imam Sadr, et les agissements de certains de ses partisans dans la rue.

"Les formations libanaises vont-elles au minimum rassembler les fragments du Liban dispersés entre des Etats qui ont leur propre agenda après ce sommet ?", s'interroge la journaliste Rosana Bou Mounsef dans son article, dans lequel elle explique que la présence de l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a "remonté le moral du Liban officiel qui en avait bien besoin après le désistement des chefs d'Etat". Dans un autre article, la journaliste Sabine Awaïss cite des responsables arabes qui ont exprimé leur "tristesse" au vu de la situation dans laquelle se trouve le Liban.



(Lire aussi : Sommet arabe : l’Iran défend « sa » Syrie face à l’Arabie)



"Une percée"
"Le sommet arabe, premiers mots sur les réfugiés", titre pour sa part le quotidien al-Akhbar, très proche du Hezbollah, qui consacre, par ailleurs, sa Une aux manifestations sociales de dimanche. "L''aventure du sommet arabe s'est achevée hier après plusieurs jours à couper le souffle pendant lesquelles les tensions internes et les messages venus de l'étranger ont parasité le sommet", écrit la journaliste Léa Azzi. "Dans le contenu, les communiqués publiés à l'issue de ce sommet ressemblent aux textes publiés à l'issue des sommets précédents, sauf celui concernant le retour des réfugiés syriens". Dans un autre article, le quotidien affirme que le Liban a réalisé "une percée" en obtenant "des incitations financières au retour" des réfugiés syriens.

Pour sa part, le quotidien al-Moustaqbal, propriété de M. Hariri, titre : "Beyrouth arabe : sommet des défis communs et de l'intégration économique", ajoutant que le chef de l'Etat insiste sur "le rôle arabe du Liban" et l'importance de "parer le danger des obstacles internes". "Dans la forme et le fond, le Liban officiel a réussi à manifester son environnement accueillant aux Arabes et à exprimer son identité arabe malgré les défis auxquels la région est confrontée", selon le quotidien.

"Le sommet des promesses et de la solidarité disparue", titre de son côté le quotidien al-Joumhouria, "Le sommet s'est terminé, et on s'attend à ce que s'intensifient à présent les conflits sur les dossiers intérieur, en premier lieu la formation du gouvernement", affirme le quotidien selon lequel "Washington conseille de relancer le travail du gouvernement" sortant.


(Lire aussi : Suicidaires, crétins et Libanais, l'édito de Ziyad MAKHOUL)


Dans la presse régionale, le quotidien panarabe al-Hayat écrit que "le sommet économique arabe, qui s'est tenu à Beyrouth en présence de trois chefs d'Etat et sans la Libye, a insisté sur l'importance d'une action commune", et reprend la proposition du ministre saoudien des Finances, Mohammad al-Jadaan de fusionner le sommet économique et le sommet annuel de la Ligue arabe.

"Divergence sur les réfugiés avant la déclaration de Beyrouth", titre de son côté l'autre grand quotidien panarabe, al-Charq al-Awsat, qui indique que le Liban n'a pas pu faire inclure la mention d'un "retour" des Syriens dans leur pays, rejetée par trois pays arabes, et a obtenu en contrepartie qu'une déclaration séparée sur les réfugiés soit adoptée. Dans un autre article, il indique que le prochain sommet économique arabe aura lieu à Nouakchott en 2023. 

Le quotidien américain de référence, The New York Times, critique un sommet "pour eux tout seul". "Les yeux du monde n'étaient pas posés sur Beyrouth, où les rois et les présidents du monde arabe étaient cérémonieusement conviés et qu'ils ont tous, sauf deux, cérémonieusement décliné", écrit Viviane Yee dans un article consacré au sommet.






La presse libanaise et régionale a mis en évidence lundi l'absence de chefs d'Etats au sommet économique et social arabe organisé la veille à Beyrouth et les divergences qui l'ont marqué au sujet des réfugiés syriens, Beyrouth n'ayant pas pu imposer en totalité son point de vue sur leur retour. Les principaux quotidiens ont en outre relevé "les profondes divisons" entre les responsables...

commentaires (2)

Ne fonctionnera qu'un renvoi des réfugiés en syrie par un accord DIRECT ENTRE LA SYRIE AGRESSÉE PAR LES OCCIDENTAUX COMPLICES DES WAHA-BITES,et le pays Liban , victime collatérale de cette agression.

FRIK-A-FRAK

17 h 19, le 21 janvier 2019

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Commentaires (2)

  • Ne fonctionnera qu'un renvoi des réfugiés en syrie par un accord DIRECT ENTRE LA SYRIE AGRESSÉE PAR LES OCCIDENTAUX COMPLICES DES WAHA-BITES,et le pays Liban , victime collatérale de cette agression.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 19, le 21 janvier 2019

  • IL NE FAUT PAS TROP D,INTELLIGENCE POUR VOIR QUE L,APPEL EN CE QUI CONCERNE LE RETOUR DES REFUGIES EST CONFORME AUX DIRES DE L,ONU ! POURQUOI LE GENDRE N,A PAS DEMANDE AUX PAYS ARABES D,HEBERGER CHACUN UN NOMBRE DE REFUGIES SYRIENS POUR ALLEGER LE FARDEAU DU DOS DU BAUDET ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 41, le 21 janvier 2019

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