L'Iran va poursuivre ses essais de missiles balistiques pour renforcer ses capacités de défense et de dissuasion, a déclaré un porte-parole de l'armée iranienne dimanche.
Le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a indiqué qu'un essai de missile balistique à moyenne portée aurait été conduit par l'armée iranienne. Le chef de la diplomatie américaine a estimé que cet essai contrevenait à l'accord international sur le programme nucléaire iranien signé à Vienne en juillet 2015.
"Les essais de missiles sont menés pour la défense de notre pays et pour la dissuasion et nous allons les poursuivre", a déclaré le général Abolfazl Shekarchi, porte-parole des forces armées iraniennes cité par l'agence de presse Tasnim. "Nous allons continuer à développer et à faire des essais de missiles. Cela n'entre pas dans le cadre des négociations (sur le nucléaire) et fait partie de notre sécurité nationale pour laquelle nous ne demanderons la permission à personne", a ajouté l'officier supérieur. Il n'a ni confirmé, ni démenti l'essai balistique évoqué par Mike Pompeo.
Dans un message sur Twitter, John Bolton, le conseiller de la Maison blanche pour les questions de sécurité, avait indiqué que la république islamique avait procédé à un essai de missile de portée intermédiaire. "Cette attitude provocatrice ne peut être tolérée", écrivait-il.
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Le porte-parole du ministre iranien des Affaires étrangères, Bahram Qasemi, a expliqué que les missiles utilisés par l'Iran avaient seulement une vocation défensive. "Il n'y a pas de résolution du Conseil de sécurité (de l'ONU) qui interdise le programme balistique et les essais de missiles par l'Iran", a-t-il affirmé.
Qasemi a également répondu aux déclarations de Mike Pompeo concernant la résolution 2231 qui prévoit un contrôle des activités nucléaires de l'Iran en échange d'une levée des sanctions économiques. "Il est ironique que vous citiez une résolution que non seulement vous avez enfreint par votre retrait unilatéral et illégal de l'accord (sur le nucléaire) et que vous incitiez les autres à l'enfreindre et que vous les menaciez même de sanctions s'ils le mettent en oeuvre", a ajouté Bahram Qasemi.
Depuis le retrait américain de l'accord de Vienne, les cinq autres pays signataires, la France, la Grande-Bretagne, la Chine, la Russie et l'Allemagne tentent de sauver ce cadre légal de contrôle de la politique nucléaire iranienne.
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LA LIBRE EXPRESSION
14 h 51, le 03 décembre 2018