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À La Une - Crise

Rohani : Les sanctions américaines contre l'Iran n'ont eu aucun effet

"L'économie iranienne tiendra pour différentes raisons, notamment le fait que la Russie est sous le coup de sanctions, que l'Arabie saoudite a ses propres problèmes financiers et politiques et qu'il y a une guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis", selon un diplomate européen.

Le président iranien Hassan Rohani. Photo Reuters

Le président iranien Hassan Rohani a estimé samedi que les nouvelles sanctions imposées lundi dernier par les Etats-Unis contre l'Iran n'avaient eu aucun effet sur l'économie de la République islamique en raison des précédentes mesures de rétorsion imposées par Washington.

"Les sanctions n'ont eu aucun impact sur notre économie parce que l'Amérique avait déjà utilisé toutes les armes à sa disposition et n'avait rien de nouveau à utiliser contre nous", a déclaré le chef de l'Etat iranien à la télévision d'Etat.

Les Etats-Unis ont rétabli lundi des sanctions contre les secteurs du pétrole, des banques et des transports iraniens, en espérant contraindre l'Iran à engager des négociations globales sur ses programmes nucléaire et balistique et obtenir de la République islamique qu'elle cesse de s'immiscer dans des conflits régionaux comme au Yémen et en Syrie.

La majeure partie des sanctions internationales contre l'Iran, troisième exportateur mondial de pétrole, avaient été levées début 2016 dans le cadre de l'Accord de Vienne, conclu en juillet 2015, par lequel l'Iran avait accepté de revoir à la baisse son programme d'enrichissement d'uranium, considéré par beaucoup comme destiné à doter le pays de l'arme atomique.

Mais Donald Trump, estimant que l'accord de 2015, conclu sous la présidence du démocrate Barack Obama, était biaisé en faveur de l'Iran, en a retiré les Etats-Unis au printemps dernier. Une première vague de sanctions a été rétablie cet été.

Nombreux sont les experts et diplomates qui jugent que l'Iran va souffrir du nouveau train de sanctions imposé par Washington depuis le 5 novembre mais que son économie, si elle connaîtra probablement une récession l'an prochain, ne s'effondrera pas.

"La situation de l'Iran est meilleure qu'avant 2016 en raison du prix élevé du pétrole et du fait que les Etats-Unis sont cette fois isolés", estime un diplomate européen. "Ce sera une période difficile mais l'économie iranienne tiendra pour différentes raisons, notamment le fait que la Russie est sous le coup de sanctions, que l'Arabie saoudite a ses propres problèmes financiers et politiques et qu'il y a une guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis", analyse un second diplomate.


(Lire aussi : Les sanctions sont-elles capables de faire plier un État ?)


"Loin de l'effondrement"
Selon un analyste de Fitch Solutions, "Téhéran va probablement conserver une part importante de ses recettes d'exportation, ce qui lui permettra de continuer à subventionner ses importations de produits de base et limiter la portée de l'inflation".

Le Fonds monétaire international prévoit que l'économie iranienne se contractera cette année de 1,8% et l'an prochain de 3,6% en raison des pertes de recettes pétrolières. Dans le même temps, la Banque mondiale prédit que l'inflation grimpera à 23,8% sur la période 2018-19 contre 9,6% sur 2017-2018.

Cependant, les responsables iraniens affirment que l'économie de la République islamique s'en sortira. "Les prix du pétrole augmentent. Même si les ventes de pétrole iranien chutent à 800.000 barils par jour, nous serons en mesure de gérer l'économie. Mais nous vendrons beaucoup plus que cela. Notre économie est très loin de l'effondrement", a déclaré à Reuters un haut responsable iranien. "Notre budget s'appuie sur un pétrole à 57 dollars le baril et il est aujourd'hui à plus de 75 dollars", explique-t-il.

Les Etats-Unis ont en outre accordé une exemption de 180 jours à la Chine, l'Inde, la Corée du Sud, le Japon, l'Italie, la Grèce, Taïwan et la Turquie, qui pourront continuer à importer du brut iranien et représentaient l'an dernier les quatre cinquièmes des ventes de pétrole iraniennes à l'étranger.

Washington a également autorisé l'Irak à continuer d'acheter du gaz naturel et des produits énergétiques iraniens pendant une période de 45 jours, a annoncé l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad. Ce laps de temps doit permettre à Bagdad "de commencer à prendre des mesures pour assurer son indépendance énergétique", explique l'ambassade dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux.



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Le président iranien Hassan Rohani a estimé samedi que les nouvelles sanctions imposées lundi dernier par les Etats-Unis contre l'Iran n'avaient eu aucun effet sur l'économie de la République islamique en raison des précédentes mesures de rétorsion imposées par Washington."Les sanctions n'ont eu aucun impact sur notre économie parce que l'Amérique avait déjà utilisé toutes les armes...

commentaires (6)

Qu'il laisse tomber le Hezbollah , la Syrie et le Yémen et l'Iran sera. Un grand pays.

Eleni Caridopoulou

18 h 35, le 03 décembre 2018

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Commentaires (6)

  • Qu'il laisse tomber le Hezbollah , la Syrie et le Yémen et l'Iran sera. Un grand pays.

    Eleni Caridopoulou

    18 h 35, le 03 décembre 2018

  • HAHAHAHA....lol.lol.lol.. C'est que ce pétard mouillé inquiète plus les inconditionnels de la bêtise des sanctions que le sanctionné lui même. Au fait POURQUOI 8 pays ont été exemptées ? Et pas 5 ou 10 etc...? Et pourquoi ceux là et pas d'autres ? Hummmm réfléchissons un peu.

    FRIK-A-FRAK

    18 h 26, le 10 novembre 2018

  • C’est dommage vous seriez pourtant bcp plus fort et auriez raison sans vos intervention dans les pays arabes !!!

    Bery tus

    17 h 28, le 10 novembre 2018

  • ATTENDEZ UN PEU ET LEURS EFFETS NEFASTES VONT SE FAIRE RESSENTIR ! VOUS LE SAVEZ BIEN...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 37, le 10 novembre 2018

  • comme qui dirait, l'eau dans la marmite continue a bouillir depuis 10 minutes, les patates ne sont toujours pas cuites.

    Gaby SIOUFI

    13 h 03, le 10 novembre 2018

  • L'embryon humain a besoin de 9 mois avant de pousser son premier cri, l'avocat n'est comestible que 10 jours après sa coeuillette ... la lumière a beasoin de toute une seconde pour parcourir ses premiers 300.000 km. Donnons donc au temps le temps de prendre son temps ...

    Remy Martin

    12 h 24, le 10 novembre 2018

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