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Campus - ÉVÉNEMENT

Des étudiants de la LAU dansent pour l’égalité des genres

Sur le « Sacre du printemps » de Stravinsky, étudiants et étudiantes dansent pour une cause.

La professeure Seba Ali (à droite) a accompagné les danseurs au piano avec l’artiste Kaiyin Huang (à gauche).

Le 30 octobre, sur une scène sobre, de jeunes étudiantes et étudiants dansent sur le rythme de la musique d’Igor Stravinsky jouée à quatre mains au piano par l’artiste Kaiyin Huang accompagnée par Seba Ali, professeure adjointe de musique au département d’arts et de communications de l’Université libano-américaine (LAU). Leurs mouvements, ainsi que les notes qui s’échappent du piano, remplissent la salle d’émotion et transmettent très explicitement le message d’un ballet longtemps controversé : le sacrifice féminin.

La docteure Seba Ali, professeure adjointe de musique au département d’arts et de communications à la LAU, et fondatrice et directrice artistique de l’atelier Imagine, a collaboré avec les chorégraphes Christèle Farah et Sarah Fadel afin de recréer un ballet qui a plus de 100 ans mais qui, jusqu’à aujourd’hui, dépeint une réalité omniprésente.

« Le Sacre du printemps est une explosion dans l’histoire de l’art. Il raconte les rituels primitifs du sacrifice d’une jeune femme requis pour l’arrivée du printemps. Je trouve que ce ballet, longtemps controversé pour ses messages avant-gardistes, représente de nos jours nos peurs, nos insécurités, et surtout les inégalités omniprésentes entre hommes et femmes. Cette jeune fille sacrifiée représente beaucoup d’entre nous qui nous sacrifions toujours pour les autres, pour la société, pour être acceptées », affirme Seba Ali. Ainsi, des étudiantes de la LAU ont été sélectionnées suite à une audition afin de danser Le Sacre du printemps auprès de danseurs professionnels de l’école de danse al-Sarab. « La participation des étudiantes est capitale. Notre but est de les former, à travers l’art et la danse, à la diversité, à l’inclusion, mais surtout à forger leurs opinions sur des sujets tels que l’égalité des genres », explique la professeure Ali.

« Danser » un message, défi relevé

C’est la première fois que Béatrice Spiridon, étudiante de 19 ans en pharmacie à la LAU, monte sur scène. « J’ai dû arrêter la danse à l’âge de 12 ans, mais celle-ci a toujours été ma passion. Lorsque, pour le cours de musique de la professeure Seba, nous avions le choix entre assister au ballet ou en faire partie, j’ai sauté sur l’occasion et me suis présentée aux auditions », affirme la jeune pharmacienne en devenir. Après sa première performance face à un public, la danseuse dit avoir ressenti quelque chose d’indescriptible. « Le fait d’être sur scène pour la première fois était extraordinaire, mais le défi était surtout de danser pour une cause, de faire passer un message aussi important à travers ma performance. Je trouve que ce ballet montre le pouvoir des femmes de faire leurs propres choix en dépit des normes de la société », ajoute-t-elle. Pour Carine Abboud, étudiante de 19 ans en arts scéniques à la LAU, danser face à un public n’est pas une nouveauté. Mais la jeune fille qui monte sur scène depuis l’âge de 14 ans admet que cette expérience fut différente. « Je trouve que passer un message à travers la danse facilite son assimilation ; le public est fasciné par les mouvements, la musique, et cela lui permet d’adhérer à la raison initiale pour laquelle nous dansons », explique la jeune fille. Cette raison, c’est l’égalité des genres ; l’ancrage d’un droit fondamental de la femme : celui de faire ses propres choix de vie professionnels et personnels, et non ceux qui lui sont imposés par la société.



Le 30 octobre, sur une scène sobre, de jeunes étudiantes et étudiants dansent sur le rythme de la musique d’Igor Stravinsky jouée à quatre mains au piano par l’artiste Kaiyin Huang accompagnée par Seba Ali, professeure adjointe de musique au département d’arts et de communications de l’Université libano-américaine (LAU). Leurs mouvements, ainsi que les notes qui s’échappent du...

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