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À La Une - Arabie saoudite

MBS entame aux Emirats une tournée à l'étranger, sa première depuis l'affaire Khashoggi

"Se rendre dans des pays amis oblige ces Etats à manifester leur soutien au prince héritier, et sert à rallier un soutien régional avant le G20", selon une experte.

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammad ben Salmane (g), accueilli par le prince héritier d'Abou Dhabi, Mohamed ben Zayed Al Nahyane, le 22 novembre 2018 à l'aéroport d'Abou Dhabi. Photo AFP / SAUDI ROYAL PALACE / BANDAR AL-JALOUD

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammad ben Salmane a entamé jeudi aux Emirats arabes unis une tournée à l'étranger, sa première depuis l'affaire au retentissement mondial du journaliste saoudien Jamal Khashoggi tué le 2 octobre au consulat de son pays à Istanbul.
Il a été accueilli par 21 coups de canon tirés à l'aéroport d'Abou Dhabi, la capitale des Emirats, proche allié de l'Arabie saoudite avec laquelle il apporte un soutien militaire au pouvoir au Yémen face aux rebelles, selon l'agence officielle WAM.
Le prince héritier d'Abou Dhabi, Mohammad ben Zayed Al Nahyane, et de nombreux responsables émiratis étaient également présents à sa descente d'avion, a précisé l'agence. 

A Riyad, le cabinet royal a annoncé le départ du prince héritier pour une tournée effectuée sur "instruction" de son père, le roi Salmane, sans préciser les pays qu'il allait visiter.
Le roi est "soucieux de renforcer les relations du royaume aux niveaux régional et international" et de poursuivre "la coopération et les contacts avec les pays frères dans l'ensemble des domaines", a souligné le cabinet dans un communiqué.

Le prince héritier saoudien est attendu mardi en Tunisie, selon une source à la présidence tunisienne.
Et en Turquie, le porte-parole de la présidence a indiqué jeudi que le chef de l'Etat, Recep Tayyip Erdogan, et Mohammad ben Salmane pourraient se rencontrer la semaine prochaine en marge du sommet du G20 en Argentine.

Ce serait la première rencontre entre les deux hommes depuis le meurtre de Jamal Khashoggi, un critique des autorités saoudiennes.
Son meurtre a terni l'image du royaume, notamment du prince héritier, accusé par la presse et des responsables turcs anonymes d'avoir donné l'ordre de tuer le journaliste.


(Lire aussi : Affaire Khashoggi : "possible" rencontre entre Erdogan et MBS)


Si M. Erdogan n'a jamais ouvertement mis en cause le prince héritier, il a affirmé que l'ordre de tuer le journaliste émanait des "plus hauts niveaux" de l'Etat saoudien, tout en écartant la responsabilité du père du prince héritier, le roi Salmane.
Selon des médias américains, la CIA n'a plus de doutes sur la responsabilité de Mohammad ben Salmane dans le meurtre. Mais le président Donald Trump a assuré mardi que l'agence américaine de renseignement extérieur n'avait "rien trouvé d'absolument certain", et réaffirmé son soutien aux dirigeants du royaume.

Après la position de M. Trump, "il est difficile de ne pas voir cette tournée régionale comme un tour d'honneur", a déclaré à l'AFP Kristin Diwan de l'Arab Gulf States Institute à Washington. "Se rendre dans des pays amis oblige ces Etats à manifester leur soutien au prince héritier, et sert à rallier un soutien régional avant le G20", selon elle.

L'affaire Khashoggi a poussé des pays occidentaux, dont l'allié américain, à imposer des sanctions à plusieurs suspects saoudiens.
Le procureur général saoudien a pour l'heure inculpé 11 personnes et requis la peine de mort contre cinq d'entre elles, mais a totalement dédouané le prince héritier.
Après avoir dans un premier temps nié la disparition de Khashoggi, Riyad a fini par reconnaître sous la pression internationale qu'il avait été tué dans son consulat à Istanbul lors d'une opération "non autorisée".


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Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammad ben Salmane a entamé jeudi aux Emirats arabes unis une tournée à l'étranger, sa première depuis l'affaire au retentissement mondial du journaliste saoudien Jamal Khashoggi tué le 2 octobre au consulat de son pays à Istanbul.Il a été accueilli par 21 coups de canon tirés à l'aéroport d'Abou Dhabi, la capitale des Emirats, proche allié de...
commentaires (7)

Que peut on dire sur le petit Hitler de la Syrie?

Eleni Caridopoulou

17 h 22, le 23 novembre 2018

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Commentaires (7)

  • Que peut on dire sur le petit Hitler de la Syrie?

    Eleni Caridopoulou

    17 h 22, le 23 novembre 2018

  • CERTAINS SE FONT DE LA BILE SURCHAUFFE POUR LA MORT D,UN SEUL HOMME... MEME SI CONDAMNABLE, ABJECTE ET BARBARE... PAR LA SAOUDITE... ET CHANTENT LE HEROISME DU BOUCHER DE DAMAS AVEC PLUS D,UN DEMI MILLION DE TUES, DES CENTAINES DE MILLIERS DE BLESSES ET DE DISPARUS ET ONZE MILLIONS DE REFUGIES... L,ABERRATION A SON COMBLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 11, le 23 novembre 2018

  • Je tiens à féliciter l'olj de ne plus apposer le terme injuste de " puissant" devant le mot prince des bensaouds. En espérant qu'un jour on y verra le mot CRUEL précéder ce titre. Cette tournée lui permettra de voir physiquement sur le visage des dirigeants censés et soucieux d'humanisme du monde une forte odeur de REPROBATION FROIDE.

    FRIK-A-FRAK

    09 h 46, le 23 novembre 2018

  • MBS ET MBZ meme politique répressive , celle qui bafoue charte et conventions des droits de l'homme . Les émirats ,paraît-il , dament le pion à l'Arabie dans l'intolérance , la répression des libertés et les maltraitances physiques des prisonniers .

    Hitti arlette

    09 h 26, le 23 novembre 2018

  • Il cherche du renfort régional. Il l’obtiendra sûrement .On verra ce qui va se passer lors du G20. Pour l’instant on en est officiellement ,pour l’Arabie , à une opération non autorisée et ce , après de multiples pressions internationales....

    L’azuréen

    08 h 27, le 23 novembre 2018

  • Comment les dirigeants du G20 pourront-ils lui serrer la main? Qu’est ce que leurs électeurs vont penser d’eux? Un vrai scandale !

    LeRougeEtLeNoir

    08 h 00, le 23 novembre 2018

  • les pays de l axe de la resistance brandissent toujours le principe de non ingerence afin de pouvoir continuer a perpetrer leurs crimes sur des millions de personnes et s agissant de l arabie saoudite ,ils veulent que l europe et les Usa s ingerent et prennent des sanctions pour la mort d un seul homme .....

    HABIBI FRANCAIS

    06 h 42, le 23 novembre 2018

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