Plusieurs responsables libanais se sont exprimés dimanche sur le dossier de la formation du gouvernement, dont le processus semble à l'arrêt après que le Hezbollah et le Premier ministre désigné Saad Hariri aient acté leur désaccord sur l'attribution d'un portefeuille à l'un des six députés sunnites pro-8 Mars, alors que la fête de l'indépendance, le 22 novembre, se profile à l'horizon.
Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, mandaté par le chef de l'Etat Michel Aoun pour dénouer le "noeud sunnite" qui empêche la naissance du cabinet, attendue depuis près de six mois, a assuré dimanche que la naissance du cabinet n'était liée à aucune considération régionale. "Nous ne comptons que sur notre indépendance et nous espérons que tous oeuvrent en fonction de l'intérêt du Liban d'abord en vue de la formation d'un gouvernement d'union nationale", a déclaré M. Bassil devant une stèle à Nahr el-Kalb.
De son côté, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a estimé que les obstacles empêchant la formation du gouvernement s'inscrivent "dans le cadre de la volonté de l'Iran d'affronter les sanctions américaines", rappelant que la formation du gouvernement revient au Premier ministre désigné et au président de la République. "Le blocage pourrait durer plusieurs mois si l'Iran estime que cela sert ses intérêts", a ajouté M. Geagea.
L'Iran chiite est aux prises dans la région avec l'Arabie saoudite sunnite. Dans la journée, le nouvel ambassadeur d'Arabie saoudite à Beyrouth, Walid al-Boukhari, a indiqué avoir prêté serment devant le roi Salmane d'Arabie saoudite.
Dans la matinée, le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a dénoncé avant son départ pour Rome pour une visite pastorale, le retard pris dans la formation du gouvernement, exprimant l'espoir que les discussions menées par M. Bassil aboutissent. Le prélat s'est également entretenu avec le président Aoun, espérant que le cadeau d'un nouveau gouvernement soit offert aux Libanais à l'occasion de la fête de l'Indépendance, le 22 novembre.
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commentaires (7)
Hahahahaha! Un cadeau aux libanais...c'est exactement ça!...sans un gouvernement on est dans la ..... et avec gouvernement on est toujours dedans sauf que maintenant il faut, 1-leur payer des salaires, 2-réparer tous qu'ils auraient endommagé durant leur mandat!!! et je dirais aussi 3-prétendre qu'on apprécie ce qu'ils font sinon ils se fâchent contre nous et, chacun à sa façon, nous fera payer. Comme le dit bien notre vieux dicton: mina al massaeibi ma youdhikou...
Wlek Sanferlou
23 h 38, le 18 novembre 2018