Accord entre factions palestiniennes après les combats dans le camp de Miyé w Miyé

Les premiers points de l'accord conclu dimanche entre les factions palestiniennes présentes dans le camp de réfugiés palestiniens de Miyé w Miyé au Liban-Sud, à savoir l'acheminement de vivres au sein du camp et l'entrée d'éléments non-armés des différents groupes, ont été mis en œuvre dans l'après-midi, après plusieurs jours de violents combats entre groupes armés rivaux, rapporte l'Agence nationale de l'information (ANI, officielle).

L'accord prévoit le déploiement de membres non armés du Hamas, du Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP) et du Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP) ainsi que d'un autre groupuscule, afin de surveiller le respect du cessez-le-feu. L'accord conclu plus tôt dans la journée prévoit également l'évacuation volontaire des femmes et des enfants qui souhaitent quitter le camp pour un endroit plus sûr, qui n'a pas toutefois été spécifié. L'armée libanaise est enfin censée assurer l'application de cet accord, selon notre correspondante, Hoda Chedid. 

Hier, les affrontements entre les combattants du mouvement Fateh et du groupuscule Ansar Allah (proche du Hezbollah) avaient repris de plus belle, après une brève période d'accalmie de quelques heures. Une réunion avait eu lieu au siège des associations palestiniennes affiliées à l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP), à Saïda, en présence de deux représentants du président du Parlement libanais, Nabih Berry, pour tenter de consolider le fragile cessez-le-feu instauré ces dernières heures. C'était la troisième fois en 48 heures qu'un cessez-le-feu vole en éclats. Le dernier avait été conclu vendredi tard dans la soirée après de nouveaux affrontements armés. Il faisait suite à une précédente cessation des hostilités de quelques minutes vendredi et d'un autre conclu jeudi entre factions palestiniennes rivales.

Le déploiement cette semaine des militaires libanais sur un axe principal situé à l'intérieur du camp palestinien et séparant les belligérants constitue une exception aux accords du Caire de 1969, en vertu desquels l'armée n'entre pas dans ces camps, et délègue la sécurité aux factions palestiniennes qui y sont présentes.

Le président libanais Michel Aoun avait reçu hier un appel téléphonique du chef du bureau politique du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyé, basé à Gaza. Les deux responsables ont insisté sur l'importance de maintenir la sécurité à l'intérieur des camps palestiniens au Liban.

Les accrochages de la semaine dernière avaient fait deux morts et une vingtaine de blessés dans les rangs du Fateh. À la suite de ces combats, un accord de cessez-le-feu a été conclu, prévoyant également un retrait des éléments armés déployés dans les ruelles, afin d’assurer le retour des habitants qui avaient fui les combats.

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