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Économie - Énergies renouvelables

EDL va augmenter les capacités du Beirut River Solar Snake

Un appel à projets a également été lancé pour installer des panneaux photovoltaïques sur les silos à grains du port.

D’une puissance de 1 MW, le Beirut River Solar Snake a été mis en service en 2015. Photo P.H.B.

Le projet semblait enterré, et pourtant… Électricité du Liban (EDL), l’établissement public qui détient le monopole de la production d’électricité, a lancé un appel d’offres pour multiplier par huit les capacités du Beirut River Solar Snake (BRSS), sa centrale solaire installée le long du fleuve de Beyrouth, à quelques centaines de mètres de la côte.

« Le directeur d’EDL a fait cette annonce lors de la clôture de la 9e édition du Beirut Energy Forum, le 28 septembre », a confirmé à L’Orient-Le Jour Pierre Khoury, PDG du Centre libanais pour la conservation de l’énergie (LCEC, organisation gouvernementale rattachée au ministère de l’Énergie et de l’Eau). Le chantier prévoit l’installation d’une capacité supplémentaire de 7 mégawatts (MW), soit huit fois la capacité actuelle de l’actuel champ de panneaux solaires de 300 mètres de long qui recouvre actuellement le lit du fleuve.

« Ce déploiement correspond à la deuxième phase du projet initial inauguré en 2015 », précise M. Khoury. La date limite pour le dépôt des offres a été fixée au 21 décembre et les sociétés intéressées sont invitées à retirer le cahier des charges au siège d’EDL. Le montant estimé du marché n’a pas été communiqué. Le courant produit par les nouveaux panneaux viendra renforcer les capacités globale du fournisseur.


(Pour mémoire : Des panneaux photovoltaïques à même les façades)


Forte hausse du nombre de projets
Mis en service en 2015 avec une capacité initiale de 1 MW – soit l’équivalent des besoins de 1 000 habitations – le BRSS est l’un des projets les plus emblématiques de production d’énergie photovoltaïque du Liban. L’appel d’offres pour la première phase avait été lancé en 2013, pour être remporté par un consortium de cinq entreprises, quatre libanaises (Asaco ; Phoenix ; les Dalal Steel Industries et Derviche Haddad PPB Structures), et une chinoise (Yingli Solar). Le coût du chantier avait dépassé les 3 millions de dollars.

M. Khoury a également annoncé que le LCEC avait lancé un appel à projets pour installer des panneaux photovoltaïques déployant une capacité de 200 kilowatts (KW) sur les silos à grains du port de Beyrouth. Les sociétés intéressées ont jusqu’au 3 décembre pour soumettre leurs candidatures. Ce deuxième projet s’inscrit dans le cadre de l’initiative du ministère de l’Énergie pour équiper dix bâtiments publics, a noté M. Khoury.

Ces deux annonces surviennent alors que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a publié fin septembre son dernier rapport sur le développement de l’énergie solaire au Liban. Ce dernier révèle que pas moins de 352 projets de panneaux et centrales photovoltaïques ont été recensés dans le pays à fin 2017, soit environ 14 fois plus que les 25 répertoriés en 2010. Les auteurs du rapport ajoutent que les capacités installées sont, quant à elles, passées de 0,47 mégawatts-crête (MWc, puissance maximale pouvant être atteinte) en 2010 à 35,34 MWc à fin 2017, pour des investissements totalisant près de 77 millions de dollars.

L’énergie solaire ne représentait toutefois que 0,35 % du total de l’énergie produite par Électricité du Liban en 2017, selon le rapport. « Ce chiffre correspond à la proportion de l’ensemble des panneaux photovoltaïques qui alimentent le réseau électrique, en excluant ceux qui font exclusivement fonctionner des chauffe-eau, et qui pèsent l’équivalent de 4 % du total de l’électricité produite par EDL », précise M. Khoury. Selon lui, la part totale des énergies renouvelables au Liban s’élèvera à plus de 8 % en comptant les capacités hydroélectriques.

Il rappelle, en outre, que le ministère de l’Énergie s’est engagé à porter la part du renouvelable à 12 % de la demande d’électricité à l’horizon 2020 et à 15 % d’ici à 2030. EDL, qui a besoin d’être réformé tant sur le plan des infrastructures que financier, peine de son côté à assurer moins de deux tiers de la demande totale d’électricité au Liban, qui dépasse les 3 000 MW.

Plusieurs projets ont été annoncés par le LCEC cette année, dont la construction d’un parc éolien dans le Akkar.


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