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Économie - Conjoncture

Situation financière : Kanaan appelle les médias à « vérifier leurs sources  »

Le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, le député Ibrahim Kanaan, et le ministre sortant des Finances, Ali Hassan Khalil. Photo ANI

Le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, le député Ibrahim Kanaan, a enjoint hier à la presse et aux médias de « vérifier la fiabilité des sources » qui leur transmettent « des chiffres sur la situation monétaire du pays ».

S’exprimant à la suite d’une réunion de la commission consacrée aux préparatifs pour l’examen du projet de budget 2019, M. Kanaan a ajouté que la situation monétaire était stable, évoquant le niveau des actifs de la Banque du Liban (à près de 44 milliards de dollars selon son gouverneur, Riad Salamé) et les dépôts du secteur privé (en hausse de 3,3 % à fin juin, à 173,3 milliards de dollars). La mise en garde du député survient alors que plusieurs titres de presse et médias ont évoqué la perspective d’un effondrement de la situation financière du pays ces derniers mois, un scénario que rejette le député. Au courant de la même journée, le secrétaire général du Haut Conseil pour la privatisation et les partenariats (HCPP) au Liban, Ziad Hayek, a déclaré à la LBCI que le pays pourrait très vite « aller mieux » si les responsables « unissaient leurs forces pour franchir la phase actuelle ».


(Lire aussi : Hausse des taux d’intérêt : Salamé n’est « pas inquiet »)


Recensement
S’agissant de l’examen du budget, M. Kanaan a en outre précisé que la priorité était de rééquilibrer les finances publiques, et que la commission avait demandé à l’Inspection centrale un recensement des recrutements effectués dans la fonction publique depuis le début de l’année. Mi-septembre, le député avait affirmé que certains ministères, sans les citer, avaient continué à recruter du personnel dans un contexte d’austérité, et que la commission allait convoquer les responsables pour leur demander des explications. M. Kanaan a enfin assuré que le traitement du dossier de l’électricité, un des premiers postes de dépense avec le service de la dette et les rémunérations dans la fonction publique, allait également faire l’objet d’un « traitement sérieux » et « transparent », avec le concours des ministères concernés (Finances et Énergie).

Le contrôle du déficit public, en hausse à 1,91 milliard de dollars à fin avril, selon le ministère des Finances, et la dette publique qui frôle les 83 milliards de dollars depuis fin juin font partie des réformes prioritaires que doit lancer le Liban, notamment pour décrocher les aides obtenues à la conférence de Paris (CEDRE) en avril. Le projet de budget ne pourra enfin pas être officiellement transmis aux commissions sans qu’un nouveau gouvernement ne soit nommé. Le processus est bloqué depuis les législatives de mai en raison de tensions politiques.

P.H.B.


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Le président de la commission parlementaire des Finances et du Budget, le député Ibrahim Kanaan, a enjoint hier à la presse et aux médias de « vérifier la fiabilité des sources » qui leur transmettent « des chiffres sur la situation monétaire du pays ».S’exprimant à la suite d’une réunion de la commission consacrée aux préparatifs pour l’examen du projet...

commentaires (2)

On ne dira jamais assez ... La formation d'un gouvernement est une priorité et un devoir des dirigeants. Mais y a-t-il encore une personne qui se considère un dirigeant dans notre pays ? On a l'impression que la confusion est généralisée ... Et chacun que l'autre fasse le premier pas! Courage Messieurs !!!

Sarkis Serge Tateossian

11 h 02, le 02 octobre 2018

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Commentaires (2)

  • On ne dira jamais assez ... La formation d'un gouvernement est une priorité et un devoir des dirigeants. Mais y a-t-il encore une personne qui se considère un dirigeant dans notre pays ? On a l'impression que la confusion est généralisée ... Et chacun que l'autre fasse le premier pas! Courage Messieurs !!!

    Sarkis Serge Tateossian

    11 h 02, le 02 octobre 2018

  • LA SITUATION FINANCIERE EST DELICATE MAIS LE DANGER LUI VIENT DE LA SITUATION POLITIQUE INSTABLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 58, le 02 octobre 2018

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