Un garçon de cinq ans est décédée samedi dans le naufrage d'une embarcation à bord de laquelle près de quarante réfugiés tentaient de rejoindre illégalement Chypre, a annoncé l'armée libanaise. Selon des informations rapportées par la chaîne de télévision locale LBC, le père du petit garçon mort noyé était d'origine syrienne et avait gagné illégalement l'Europe. La mère du petit garçon, d'origine palestinienne, tentait de le rejoindre.
L'embarcation, un petit bateau de pêche, a coulé au large du Akkar, dans le Liban-Nord, et les 39 passagers, de nationalité syrienne, ont dû être secourus par une patrouille de l'armée libanaise, en coopération avec la Croix-Rouge libanaise.
L'armée a indiqué dans un communiqué que quatre des passagers ont dû être hospitalisés. De son côté, l'Agence nationale d'information (ANI, officielle) rapporte que des Palestiniens et des Libanais se trouvaient parmi les personnes secourues par l'armée.
Réagissant à la nouvelle de ce naufrage, la représentante du Haut-Commissariat pour les réfugiés de l'ONU au Liban, Mireille Girard, s'est dite "profondément bouleversée par la perte en mer d'une autre jeune vie". "Les réfugiés devraient avoir d'autres options que celle de mettre leur vie en danger. Les réfugiés syriens ont besoin de possibilités d'être accueillis dans des pays tiers et, surtout, de la paix dans leur pays natal", a-t-elle ajouté.
Le Liban accueille sur son sol 1,5 million de réfugiés - soit près du tiers de sa population - dont moins d'un million inscrits auprès du HCR. Depuis que le régime de Damas a enchaîné les victoires face aux rebelles et aux jihadistes et a repris le contrôle de vastes régions du pays en guerre, les appels se font plus pressants au pays du Cèdre en faveur d'un retour des réfugiés dans leur pays. La communauté internationale s'oppose toutefois à un tel retour, estimant que la situation n'est pas encore assez sûre et appelant à trouver d'abord une solution politique au conflit. La Sûreté générale a déjà organisé le retour volontaire de plusieurs centaines d'entre eux, en coordination avec le régime syrien.
Début septembre, Chypre a demandé l'aide de l'UE pour répondre à l'arrivée croissante de migrants clandestins sur cette île de la Méditerranée orientale, prévenant que le pays ne pourra plus y faire face si l'afflux se poursuit sur ses côtes. Chypre n'a pas connu un afflux de migrants massif comme la Grèce ou la Turquie depuis le début en 2011 de la guerre en Syrie mais exige que Bruxelles agisse face au nombre croissant d'arrivées sur l'île. Environ 2000 migrants sont arrivés à Chypre depuis 2015, sur 40 bateaux, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
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commentaires (3)
ON NE S,EMEUT QUE QUAND IL EN EST TARD ! OU SONT LES CONTROLES DES PORTS ET DU LITTORAL ? QUI SONT A BLAMER ?
LA LIBRE EXPRESSION
10 h 17, le 23 septembre 2018