Un haut commandant israélien a affirmé que le Hezbollah, qui "s'est renforcé au Liban ces dernières années", "contrôle quasiment l'armée libanaise" et qu'Israël "ne fera pas de distinction entre la milice et les forces armées libanaises lors de la prochaine guerre", selon des propos rapportés mercredi par le Haaretz.
"La distinction que nous avons faite entre le Hezbollah et le Liban lors de la deuxième guerre du Liban a été une erreur", a déclaré l'officier du commandement du Nord au sujet de la guerre de 2006. "Lors de la prochaine guerre, nous ne ferons pas cette distinction. Nous allons frapper le Liban et toute infrastructure susceptible de contribuer aux combats", a-t-il ajouté.
Selon lui, "le Hezbollah a amélioré ses capacités grâce à ses combats en Syrie". "Il a gagné en confiance, mais aujourd'hui, il ne peut pas entrer en territoire israélien et tenir bon", a-t-il poursuivi.
Il a toutefois indiqué que l’armée israélienne "ne pense pas que le Hezbollah soit intéressé par un nouveau conflit" et que "les menaces du secrétaire général du Hezbollah sont dénuées de sens et n'indiquent pas les véritables intentions de l'organisation", cite le Haaretz. "Nasrallah vit dans un bunker et est encore découragé par la deuxième guerre (2006)", assure le haut gradé israélien. "Ils savent très bien que les défis auxquels ils ont été confrontés lors des combats en Syrie ne sont rien comparés aux défis auxquels ils devront faire face avec l'armée israélienne", ajoute-t-il affirmant que "les récentes élections ont renforcé le Hezbollah sur la scène politique libanaise et donc l’organisation ne sera pas prête à payer le prix qui pourrait nuire à son influence".
En octobre 2017, le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, avait déjà affirmé que dans le cas d'une nouvelle guerre à la frontière nord d'Israël, son pays ferait face à "un seul front" englobant le Liban et la Syrie. Le ministre avait également estimé que l'armée libanaise avait perdu son indépendance vis-à-vis du Hezbollah.
Par ailleurs, le Haaretz indique que l’armée israélienne affirme avoir renforcé ces dernières années la ligne de défense à la frontière avec le Liban, son projet phare étant la construction d’un mur à la frontière. Selon l'armée, 11 kilomètres du mur, des 130 prévus, ont déjà été construits. A ce stade, un budget est prévu pour la construction de 13 kilomètres supplémentaires, mais aucun budget n’a encore été identifié pour l’ensemble du mur, estimé à 1,7 milliard de shekels (plus de 4 millions de dollars).
Les autorités libanaises, dont le chef de l’État, Michel Aoun et le président du Parlement Nabih Berry, ont exprimé à plusieurs reprises leur opposition à la construction de ce mur et estiment que 13 points litigieux, sur lesquels Israël compterait édifier ce mur, se trouvent en territoire libanais.
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« estimé à 1,7 milliard de shekels (plus de 4 milliards de dollars) » Grâce à l’OLJ, le shekel a été surévalué. Nous aimons bien, mais préférons 400millions de $, pas trop cher, au nez et à la barbe des libanais. Ils construisent en Palestine, nous ne pouvons que rouspeter. En attendant le réveil des sept martyrs d’Ephese, Baabda et Ain El Tineh « offer lip service » (intraduisible, la langue de Molière fait défaut dans ce contexte ».
18 h 12, le 07 septembre 2018