« Gloria Abdo, présidente des cœurs des étudiants », proclame une plaque sur son bureau. Et la jeune coordinatrice du Service de la vie étudiante de l’USJ assure que le succès du SVE repose principalement sur la bonne relation entre l’équipe de travail et les étudiants. « Les activités proposées par la structure estudiantine sont à la base des initiatives des jeunes de l’USJ. Elles sont axées sur le bénévolat et couvrent trois volets qui relèvent de la mission de l’université : la vie associative, la vie culturelle et la vie citoyenne », précise-t-elle. La vie associative est représentée par l’ensemble des clubs et des initiatives estudiantines qu’encadre et soutient le SVE notamment à travers des formations axées sur les compétences de leadership et la gestion de projets. Le SVE accorde également une grande importance à la vie culturelle en organisant des événements, comme le festival annuel Daraj el-Yassouiyeh, qui mettent en lumière les talents, divers et variés, des étudiants. Enfin, la vie citoyenne est un des piliers fondamentaux de la mission de l’USJ, et du SVE en particulier, et se traduit par différentes manifestations, comme la simulation parlementaire, le championnat international de débat francophone, le forum des initiatives citoyennes...
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À l’écoute des étudiants
« Le Service de la vie étudiante existe comme entité individuelle depuis l’année académique 2016-2017. Il répond à un besoin pressant des étudiants, de plus en plus demandeurs, précise encore Gloria Abdo. Avant cela, des activités ponctuelles étaient réalisées dans le cadre d’autres structures, comme le Service social. » La jeune femme confie qu’elle rencontre souvent d’anciens étudiants de l’USJ qui, plusieurs années après, se disent marqués par leur participation aux activités estudiantines. Une expérience qui leur a permis d’acquérir des compétences indispensables au travail, et même dans la vie de tous les jours. « Un tel impact signifie également le renforcement du sentiment d’appartenance des étudiants envers l’université qui leur a beaucoup apporté outre le diplôme », affirme-t-elle. Elle cite en exemple un concert de solidarité avec les victimes de l’explosion qui a tué Wissam el-Hassan à Achrafieh en octobre 2012. « En seulement cinq jours, un événement de haute qualité était prêt. À partir d’une idée simple venant d’un étudiant, nous avons pu récolter un fonds considérable pour une cause nationale. » Elle souligne ainsi l’importance de rester ouvert et à l’écoute des jeunes, même si leur esprit innovateur peut être à contre-courant des tendances actuelles.
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Une mission pas toujours facile
Malgré le fait qu’elles ciblent plusieurs « types » de jeunes, les activités proposées par le SVE souffrent parfois d’un manque d’audience ou d’implication de la part des étudiants. « Parce qu’ils sont sollicités de partout, les jeunes sont plus intéressés, faute de temps, par des manifestations ponctuelles plutôt que par des activités de longue haleine. D’où l’importance de dynamiser la vie associative », indique la coordinatrice du service. Dans cette perspective, la jeune femme, qui vient de compléter un projet de mémoire sur la gestion des ressources humaines bénévoles, propose un modèle auquel devraient adhérer les différentes structures liées aux affaires estudiantines de l’université. Le principe est simple : une structure estudiantine centrale devient le lien entre les étudiants demandeurs et les différents services de l’USJ en besoin de ressources bénévoles. Cette centralisation permet de mieux gérer le capital humain de l’université, d’explorer et de profiter du potentiel des jeunes, et de valider de manière officielle les compétences qu’ils ont acquises à travers leur action bénévole. Une affaire à suivre de près.
Pour mémoire
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