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Campus - PARCOURS

Hôtesse de l’air et étudiante à la fois

Après des mois entre avions et bancs d’université pour devenir journaliste, Joëlle Nemer a fini par trancher...

Joëlle Nemer.

Elle a appris à jongler avec ses horaires de vol à l’aurore, pour un aller-retour rapide, vers différentes destinations en Europe ou dans les pays arabes, et revenir en fin d’après-midi rejoindre les bancs universitaires. « Il faut voir la tête de mes camarades lorsque je leur expliquais que j’étais à Rome, à Paris ou à Dubaï le matin même ! » lance Joëlle Nemer, soulignant le regard admiratif que lui portaient ses collègues qui « réalisent les sacrifices qu’il faut faire pour concilier travail et études ».
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Joëlle n’a jamais rêvé de devenir hôtesse de l’air étant enfant. L’idée de ce métier lui est venue par hasard. Elle a vu des copines présenter leurs candidatures pour devenir hôtesses, et elle a fait comme elles. « Ce métier, je le pratique depuis un an et demi », indique la jeune femme de 25 ans qui vient juste d’obtenir sa licence en journalisme à l’Université libanaise. Et de préciser : « Être hôtesse de l’air est un très beau métier, bien qu’exigeant. On apprend beaucoup, savoir entrer en contact avec les gens, être à l’écoute de leurs besoins, devenir plus autonome loin de sa famille. »
« De plus, constate la jeune femme, j’ai donné l’envie à mes camarades de travailler, car ils m’ont vue indépendante financièrement, capable de me procurer et d’offrir à ma famille de petits plaisirs… »
La jeune femme souligne que ce qui l’a aidée à relever le défi, c’est une bonne dose de volonté et surtout une bonne gestion du temps. « Le plus dur, c’était lorsque j’avais des vols de nuit, et que je revenais à l’aube à la maison pour enchaîner avec l’université. Parfois, étant trop épuisée, j’étais contrainte de sécher des cours. Tout passager, après un vol, revient fatigué. Alors que dire de nous qui avions passé les 4 ou 5 heures de vol debout, à courir distribuer nourriture et autres petites choses… »
Pour pallier ses absences de la fac, la jeune femme s’était souvent vue obligée de faire plus de devoirs que ses camarades. Bien qu’elle se sentait essoufflée, elle a beaucoup de gratitude envers ses professeurs de faculté qui ont été très tolérants avec elle.

Changement de voie
Joëlle Nemer réalise que son métier d’hôtesse de l’air et ses études en journalisme partagent de nombreux aspects communs. « Les deux exigent de savoir parler aux gens. En tant qu’agente de bord, il faut faire preuve de beaucoup de diplomatie et de tact en traitant avec les passagers. Le contact visuel est primordial. La gentillesse aussi. Nous sommes formées pour cela. » La jeune journaliste en herbe ajoute : « Parmi les points forts de la formation de deux mois qui nous est offerte avant de commencer à travailler à bord des avions : l’apprentissage de l’importance du choix des mots que nous utilisons et du respect durant toutes nos communications. »
Malgré tous les avantages qu’elle y voyait, Joëlle Nemer vient tout juste de démissionner de son travail. « Je ne me vois pas hôtesse de l’air à long terme, encore moins journaliste », dit-elle. La jeune femme a réalisé que le métier de journaliste, bien qu’il s’agissait d’un rêve d’enfance, n’est pas fait pour elle, vu que « les salaires de base sont très bas », alors qu’elle est habituée à un revenu plus élevé. Aujourd’hui, elle est directrice opérationnelle pour une chaîne de restaurants. Elle conclut en confiant avoir transmis à son jeune frère l’amour de travailler dans les airs. Ce dernier a décidé, une fois son bac en poche, de poursuivre des études pour devenir capitaine d’aviation !



Elle a appris à jongler avec ses horaires de vol à l’aurore, pour un aller-retour rapide, vers différentes destinations en Europe ou dans les pays arabes, et revenir en fin d’après-midi rejoindre les bancs universitaires. « Il faut voir la tête de mes camarades lorsque je leur expliquais que j’étais à Rome, à Paris ou à Dubaï le matin même ! » lance Joëlle Nemer,...

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