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Lifestyle - This is America

Le hot dog, de la rue au musée

C’est un produit-star populaire qui séduit les foules et même les présidents.

Tous les hommes politiques y passent, même Barak Obama. Photo Reuters

C’est aujourd’hui au tour de l’aliment le moins sophistiqué au monde d’être honoré par un musée totalement consacré à son histoire. Ainsi, pour fêter le 25e anniversaire de son existence, la firme américaine Vienna Beef vient d’ouvrir les portes d’un musée situé à Chicago et dédié à l’irrésistible hot dog. Ce sandwich, qui s’est américanisé avant de se mondialiser, est un pur produit du melting-pot concocté par deux émigrés austro-hongrois, Emil Reichel et Sam Ladany. En 1893, les deux compères lancent à la Foire mondiale de Chicago une saucisse épicée à la mode viennoise. Le public apprécie tellement que la paire prend son quartier général dans la grande ville de l’Illinois. On explique le succès de leur saucisse par le fait qu’elle était réalisée uniquement avec de la viande de bœuf, sans être mélangée avec du porc. Sa bonne saveur provenait des épices kasher, un mélange d’ail, de coriandre, de moutarde, de muscade, de poivre et de sel qui en relevaient le goût. Il n’en aura pas fallu plus pour qu’elle devienne la spécialité de la ville.
Aujourd’hui, au musée qui lui rend honneur, le visiteur peut ainsi découvrir, entre autres objets, un hachoir à viande datant de 1859, des photos du premier stand de vente des saucisses, des objets promotionnels (camions-jouets, crayons géants), des enseignes au néon, des publicités peintes à la main et des uniformes du personnel.

Un must pour les politiciens et les « peoples »
Au fil des ans, la présentation et la consommation du hot dog ont évolué pour des raisons pratiques et pour aiguiser davantage le palais. Ce produit est devenu sandwich par accident. On raconte qu’un vendeur new-yorkais, qui avait l’habitude de servir des saucisses chaudes en donnant à ses clients une paire de gants en plastique pour éviter qu’ils ne se brûlent, a manqué un jour de gants. Il demande alors à un boulanger de lui fabriquer rapidement des petits pains blancs sur lesquels il dépose la saucisse. Une autre version relate qu’en 1904, lors d’une foire organisée en Louisiane, un exposant bavarois, Anton Feuchtwanger, assisté par son beau-frère boulanger, a présenté des saucisses chaudes dans un morceau de pain afin qu’elles puissent être aisément transportées d’un bout à l’autre de l’exposition. Quand au nom – hot dog –, il proviendrait d’une suite de déformations. Tout aurait commencé avec une espèce de chien, le teckel, ramené par des immigrants allemands. Cet animal, souvent comparé à une saucisse, aurait donné son nom à la saucisse vendue dans la rue pour, aussi, railler l’origine douteuse de la viande.
De plus, il existait, vers 1890, des stands ambulants appelés dogs carts. Les vendeurs de cette « saucisse de chien » proposaient leur sandwich chaud en clamant « Hot dogs ! Hot dogs ». Puis se sont ajoutées les diverses garnitures : de la mayonnaise, du ketchup, de la sauce chili, des oignons, de la choucroute ou encore du fromage.
Les USA n’ont évidemment pas manqué de rajouter à leur calendrier festif une journée nationale du hot dog, célébrée le 23 juillet. Pas une personnalité du monde de la politique, de la finance et des arts qui n’ait pris la pose (notamment le 4 juillet, jour de la fête de l’Indépendance), mordant dans ce sandwich : du président Barack Obama à Beyoncé, en passant par George Clooney, Lady Gaga, Jay-Z et le milliardaire Michael Bloomberg.

D’autres ont eu aussi leur mot à dire à ce sujet : pour le président Dwight Eisenhower, « certains voulaient du champagne et du caviar, alors qu’ils ne devaient avoir que de la bière et des hot dogs ». Toque blanche de renom d’origine française, Jacques Pépin ne cache pas qu’il est glouton, avouant : « J’aime les hot dogs partout, sans le moindre sentiment de culpabilité. » La poétesse Maya Angelou ne répond pas au téléphone avant de terminer son hot dog arrosé d’une bière Corona. Enfin, il faut écouter Nelson Rockefeller, ancien gouverneur de New York, durant sa campagne de 1960, proclamer : « Aucun homme ne peut espérer être élu dans un État s’il n’est pas photographié en train de manger un hot dog chez le célèbre Natha. »


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Commentaires (1)

  • BIZARRES CES AMERICAINS... UN MUSEE DU HOT DOG AUJOURD,HUI UN AUTRE DU HAMBURGER DEMAIN... ET DE LA STUPIDITE TRES BIENTOT !

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