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Liban - Société

Dégradations diverses sur la corniche de Aïn el-Mreïssé

Une séparation translucide pour protéger les baigneuses des regards indiscrets, mais la vue sur l’étendue de la mer est de ce fait altérée.

Les habitués de la corniche al-Manara peuvent malheureusement en témoigner : leurs promenades ne sont plus ce qu’elles étaient. La corniche, autrefois sublime effigie de la coexistence des Libanais, s’est muée en malheureux symbole d’une cohabitation forcée entre ces mêmes Libanais et d’autres ressortissants (pas toujours) passagers se déversant quelques soirs par flots des bus de l’État. Mais le problème n’est pas là, non. Le problème se pose lorsque les profiteurs de la corniche, quelles que soient leurs origines, se transforment en ce que l’on appelle en économie des passagers clandestins, ou free-riders. Des individus qui, n’éprouvant aucune once d’appartenance pour la corniche, la polluent honteusement de toutes les façons imaginables.

On peut alors comprendre les décisions de certains complexes balnéaires privés parsemant cette côte, et celle notamment de l’AUB, de protéger leur intimité en plaçant des séparations translucides entre la partie piétonne de la corniche et leurs plages. De s’isoler dans une bulle atemporelle, dans un cocon aux allures des années 60. Car pour faire face à la réalité désolante dont la corniche est victime, aux sifflements des pervers hallucinés à la vue d’une femme en bikini, ces groupes n’ont eu d’autre choix que celui de morceler l’ancienne profonde impression d’étendue de la mer, qui semblait s’étaler à perte de vue.

Mais ce ne sont pas là les seules difficultés auxquelles la corniche est confrontée. En effet, celle-ci, longeant la côte de Ras Beyrouth, est parsemée de zones où l’odeur rafraîchissante de l’air iodé se voit remplacée par des effluves fétides, émanant des égouts déversés depuis plusieurs années déjà dans la mer. Alors, corniche jadis si somptueuse et aujourd’hui si impuissante, pardonneras-tu l’ingratitude de cet État qui t’a si lâchement délaissée ?



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commentaires (3)

quelle dommage de voir cette corniche qui est surement la plus belle se dégrader par la faillite de L'Etat et l'indiscipline de nos concitoyens ! Il suffirait de mettre une police municipale qui verbaliserait toute infraction, on y gagnerait à 2 fois, plus des recettes pour la municipalité et on retrouverait la tranquillité d'antan en faisant notre promenade !

OMAIS Ziyad

11 h 51, le 28 juin 2018

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Commentaires (3)

  • quelle dommage de voir cette corniche qui est surement la plus belle se dégrader par la faillite de L'Etat et l'indiscipline de nos concitoyens ! Il suffirait de mettre une police municipale qui verbaliserait toute infraction, on y gagnerait à 2 fois, plus des recettes pour la municipalité et on retrouverait la tranquillité d'antan en faisant notre promenade !

    OMAIS Ziyad

    11 h 51, le 28 juin 2018

  • Y A-T-IL ENCORE AUJOURD,HUI UN PAYS OU LES EGOUTS SE DEVERSENT DANS LA MER ? NOUS EN SOMMES LES CHAMPIONS CAR L,HEBETUDE GOUVERNE CE PAUVRE PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 27, le 28 juin 2018

  • Et après? Que va-t-on laisser de ce pays à ses habitants????

    NAUFAL SORAYA

    07 h 34, le 28 juin 2018

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