Le Premier ministre Saad Hariri, a affirmé mercredi devant les donateurs internationaux réunis à Bruxelles autour du dossier des Syriens déplacés par la guerre que le Liban continuait d'être "un grand camp de réfugiés", demandant à la communauté internationale 2,7 milliards de dollars pour l'année en cours.
"Puis-je dire aujourd'hui que nous allons mieux que l'année dernière ? Non", a lancé M. Hariri. "La tragédie se poursuit pour la huitième année consécutive et le Liban continue d'être un grand camp de réfugiés".
Le Premier ministre a ajouté que la situation s'était même "détériorée", prenant en exemple le cas d'un agriculteur de la localité frontalière de Ersal (Békaa) chez qui il s'est rendu avant d'aller à Bruxelles. "Abdallah qui a ouvert sa maison pour une famille syrienne il y a huit ans voit aujourd'hui sa situation ainsi que celle de cette famille se dégrader", dit M. Hariri.
Assurant que "le Liban continue à faire de son mieux pour faire face aux obstacles" et aider les 1,5 million de réfugiés syriens qu'il accueille, M. Hariri a prévenu que "les ressources du Liban continuent à s'épuiser".
"Les pays d'accueil ne doivent pas être oubliés", a encore souligné le chef du gouvernement, demandant que l'aide internationale englobe également les communautés d'accueil. Il a déclaré que "les tensions entre les déplacés syriens et les communauté d'accueil ont augmenté".
Le chef du gouvernement a prévenu que la dégradation de la situation économique pourrait mener à des "troubles", mettant en garde contre l'accroissement du chômage des Libanais et des Syriens. "Cela pourrait pousser les déplacés à chercher refuge ailleurs", a-t-il dit.
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Le Premier ministre, qui a remercié la communauté internationale pour sa générosité, lui a demandé de continuer à soutenir le Liban. Il a également demandé son aide pour la reconstruction du camp palestinien de Nahr el-Bared au Liban-Nord, détruit lors de combats entre l'armée et des islamistes en 2007.
M. Hariri est accompagné à Bruxelles d'une délégation officielle formée du vice-Premier ministre et ministre de la Santé Ghassan Hasbani, des ministres Marwan Hamadé, Mouin Merhebi et Pierre Abou Assi, du chef de cabinet de Hariri, Nader Hariri, et de son conseiller pour les affaires des déplacés Nadim Mounla.
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La conférence de "Bruxelles II" sur l'avenir de la Syrie et de la région, qui s'est ouverte mardi, a non seulement pour objectif de mobiliser des fonds, mais également d'encourager la relance des négociations à Genève, conduites sous l'égide de l'ONU et jusqu'à présent infructueuses.
Les négociations engagées à Genève n'ont guère progressé en huit cycles, car le régime de Bachar el-Assad n'est pas pressé de traiter avec ses opposants, divisés et affaiblis sur le terrain.Le soutien militaire de Moscou et de Téhéran lui a permis de reprendre l'offensive et de s'emparer de plusieurs zones rebelles.
L'ONU espère réunir 7,3 milliards de dollars pour venir en aide aux 6,1 millions de personnes déplacées à l'intérieur de la Syrie et à plus de cinq millions de Syriens réfugiés dans les pays voisins, notamment en Turquie.
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Moi je pense que Mr El Assad ne veut plus tous ces pauvres réfugiés il veut les laisser la ou ils sont avec l'aide des ayatollah etc..
17 h 11, le 25 avril 2018