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Liban - crise

Écoles privées : toujours pas de solution, mais le dialogue reprend

Marwan Hamadé se réunit aujourd’hui avec les représentants des directions des établissements et ceux des protestataires, chacun séparément.

Les deux belligérants principaux de la crise des écoles privées, directions d’établissements et enseignants, sont invités aujourd’hui chez le ministre de l’Éducation, Marwan Hamadé, pour de nouveaux pourparlers. Ils ne se retrouveront pas autour d’une même table, mais seront reçus séparément, le syndicat des enseignants le matin et les représentants des écoles l’après-midi, comme l’assure le ministre lui-même, interrogé par L’Orient-Le Jour. Ce n’est que la semaine prochaine qu’ils devraient être réunis, dans le cadre d’une réactivation du comité d’urgence et de reprise de langue, après deux mois d’interruption.

C’est dire jusqu’à quel point chaque partie campe sur ses positions, et combien le dossier de l’école privée demeure complexe, malgré l’initiative du ministre, la médiation du président du Conseil économique et social, Charles Arbid, les interventions du chef de l’État, Michel Aoun, et du patriarche maronite, Béchara Raï. Divisés, trop nombreux et peu organisés, les comités de parents d’élèves, eux, sont toujours exclus du débat.

Pour l’instant donc, toujours pas la moindre solution à l’horizon, vu que le Parlement n’a pas amendé la loi 46, dans le sens de l’étalement de l’effet des six échelons et de leur effet rétroactif, comme le réclame depuis des mois le ministre de l’Éducation. Il faut reconnaître que le syndicat des enseignants, présidé par Rodolphe Abboud, a opposé un refus catégorique à tout amendement de la loi sur l’échelle des salaires. « Un refus qui a vu le soutien des députés du CPL, Ibrahim Kanaan et Simon Abiramia, de même que celui du ministre des Finances, Ali Hassan Khalil », affirme M. Abboud à L’OLJ. En même temps, les écoles privées, menées par le secrétaire général des écoles catholiques, le père Boutros Azar, invitent toujours l’État à assumer ses responsabilités et à financer l’échelle des salaires, ou pour le moins la hausse des écolages entraînée par les six échelons. C’est ce qu’a réitéré mardi le patriarche Raï au ministre de l’Éducation, insistant sur le slogan « À législation unique, financement unique ».


(Pour mémoire : Hamadé lie la grille des salaires aux résultats de Cedre)



Les mentalités ont évolué
En cette période de congé pascal, les enseignants sont dans l’expectative. Ils se demandent ce que va donner cette réunion avec le ministre de l’Éducation, tout en sachant que pour l’instant, ils ne peuvent compter sur aucune évolution du dossier. « Il n’y a toujours aucun accord entre les trois parties, l’État, les écoles et les enseignants », note M. Abboud, qui estime que « le projet d’amendement de la loi 46 n’a visiblement pas marché » et qu’il « faut désormais envisager une nouvelle approche ». Il est toutefois conscient que Marwan Hamadé n’a pas abandonné son projet d’étaler les effets des six échelons de la grille des salaires, effets rétroactifs compris, même si sur 1080 établissements scolaires, moins d’une centaine de budgets ne comportent pas les signatures nécessaires. « Nous refusons formellement l’amendement de cette loi, car il est de notre droit de la voir appliquée dans son intégralité », martèle-t-il.

Mais pour le ministre Hamadé, cela ne veut pas dire que le dossier n’a pas évolué. « Les mentalités ont évolué », affirme-t-il. « Les écoles ne se font plus d’illusions. Elles réalisent que la grille des salaires est un droit légitime des enseignants. Ces derniers savent pertinemment que beaucoup d’écoles n’ont pas la capacité d’assumer les augmentations de salaires liées à la loi 46. Enfin, les parents d’élèves refusent de payer les augmentations d’écolage », assure-t-il. « Ce qui nous ramène à la seule solution possible, qui demeure l’étalement dans le temps des augmentations de salaires des enseignants. Ou alors, enseignants et directions d’écoles » devront régler leurs différends auprès de la justice. » À moins que l’État ne décide, après la conférence CEDRE, prévue demain à Paris, « de financer l’école privée… pour l’année prochaine ».




Les deux belligérants principaux de la crise des écoles privées, directions d’établissements et enseignants, sont invités aujourd’hui chez le ministre de l’Éducation, Marwan Hamadé, pour de nouveaux pourparlers. Ils ne se retrouveront pas autour d’une même table, mais seront reçus séparément, le syndicat des enseignants le matin et les représentants des écoles...

commentaires (1)

Ces responsables: ministres, patriarche etc. vont tout faire pour que les choses trainent d'ici après les élections...pour voir...re-discuter... et on parie tout ce que vous voulez que ça reprendra à la rentrée scolaire 2018/2019 On trouve l'argent pour mille autres magouilles gouvernementales, mais pour assurer la scolarité des petits Libanais= personne ne veut s'engager...ça ne vaut pas la peine !!! Irène Saïd

Irene Said

11 h 54, le 05 avril 2018

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Commentaires (1)

  • Ces responsables: ministres, patriarche etc. vont tout faire pour que les choses trainent d'ici après les élections...pour voir...re-discuter... et on parie tout ce que vous voulez que ça reprendra à la rentrée scolaire 2018/2019 On trouve l'argent pour mille autres magouilles gouvernementales, mais pour assurer la scolarité des petits Libanais= personne ne veut s'engager...ça ne vaut pas la peine !!! Irène Saïd

    Irene Said

    11 h 54, le 05 avril 2018

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