L'ancienne directrice du bureau de lutte contre la cybercriminalité au sein des Forces de sécurité intérieure (FSI), Suzanne el-Hajj, et le dramaturge libanais Ziad Itani. Photos OLJ
L'ancienne directrice du bureau de lutte contre la cybercriminalité au sein des Forces de sécurité intérieur (FSI), Suzanne el-Hajj et le pirate informatique E. Gh., accusés d'avoir fabriqué des preuves contre le dramaturge Ziad Itani, qui semble avoir été soupçonné à tort de collaboration avec Israël, ont été placés en état d'arrestation, mercredi, sur ordre du procureur général Samir Hammoud.
L'épouse du pirate a de son côté été relâchée et assignée à résidence à l'issue de l'enquête préliminaire menée avec les renseignements des FSI dans l'affaire du comédien qui demeure, lui, sous les verrous.
Selon l'Agence nationale de l'information (ANI, officielle), le juge Hammoud a annoncé avoir transféré tous les procès-verbaux de cette enquête au commissaire du gouvernement près la Cour militaire, pour la poursuite des procédures judiciaires.
Le dramaturge Ziad Itani est accusé d'avoir collaboré avec Israël mais semble avoir été victime d'un coup monté par Suzanne el-Hajj. Placée en garde à vue vendredi pour son rôle présumé dans la fabrication d’accusations à l’encontre du comédien, Mme el-Hajj a été entendue par les renseignements des FSI durant le week-end. Elle est soupçonnée d’avoir "utilisé les services d’un pirate informatique pour fabriquer des conversations afin de faire accuser Ziad Itani d’avoir pris contact avec une jeune Israélienne". Le pirate, E. Gh., serait passé aux aveux et aurait reconnu avoir agi à la demande de Mme el-Hajj et confirmé les accusations portées contre lui.
Suzanne el-Hajj avait perdu son poste à la suite d’un retweet d’un message ironique sur les femmes en Arabie saoudite. Un certain Ziad Itani avait diffusé la capture d’écran de son retweet et, selon les informations qui ont fuité durant le week-end, Mme el-Hajj aurait monté l’affaire pour se venger, mais se serait trompée de victime en raison de l’homonymie.
Cette affaire a également fait l'objet d'une polémique au sein de la classe politique, notamment après les propos vendredi du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, qui a déclaré que M. Itani était innocent avant la fin de la procédure judiciaire.
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commentaires (4)
Des bouffons.....
Christine KHALIL
23 h 02, le 07 mars 2018