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À La Une - Liban-Arabie saoudite

Quatre mois après la crise née de sa démission, Saad Hariri reçu par le roi saoudien

Le Premier ministre libanais devrait également s'entretenir avec le prince héritier Mohammad ben Salmane.

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a été reçu mercredi 28 février 2018 par le roi Salmane d'Arabie saoudite lors de sa première visite à Riyad depuis la crise en novembre déclenchée par l'annonce de sa démission sur laquelle il était ensuite revenu. Saudi Press Agency/Handout via REUTERS

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a été reçu mercredi par le roi Salmane d'Arabie saoudite lors de sa première visite à Riyad depuis la crise en novembre déclenchée par l'annonce de sa démission sur laquelle il était ensuite revenu.

L'agence officielle saoudienne SPA a rapporté que le roi Salmane et Saad Hariri avaient eu des entretiens sur "les relations bilatérales et l'évolution récente de la situation au Liban", affichant des photos des deux dirigeants arabes se serrant fermement la main. On a pu voir les deux dirigeants, souriants, boire le café ensemble lors de leur entretien au palais royal d'al-Yamama. Le ministre saoudien de l'Intérieur, le prince Abdel Aziz ben Saoud ben Nayef, et le ministre des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, ont pris part entre autres à la rencontre, ajoute SPA, qui ne précise pas si le prince héritier, Mohammad ben Salmane, était présent. Une source proche du Premier ministre libanais a indiqué que M. Hariri devrait s'entretenir plus tard avec le fils du souverain saoudien.

"Il est évident que la manière de voir le Liban a changé en Arabie saoudite. Ils disaient à Saad Hariri que, parce qu'il avait un accord avec (le président libanais) Michel Aoun et que le Hezbollah était au gouvernement, il devait démissionner", a-t-on expliqué de source proche de M. Hariri citée par l'agence Reuters.  "Ils ont révisé leurs calculs concernant l'attitude à avoir envers le Liban et l'idée que Saad Hariri devait entrer en conflit contre le Hezbollah, faute de quoi il serait persona non grata", ajoute-t-on de même source.

M. Hariri s'est rendu en Arabie saoudite suite à l'invitation que lui avait transmise l'émissaire saoudien, Nizar Alaoula. Arrivé mercredi à l'aube dans la capitale saoudienne, il a été reçu par l'émissaire saoudien et le chargé d'affaires saoudien au Liban, Walid Boukhari, en présence de l'ambassadeur du Liban à Riyad, Faouzi Kabbara.

Lors d'une visite de deux jours au Liban, M. Aloula a également rencontré le président libanais, Michel Aoun, qui lui a fait part de la volonté du Liban d'"entretenir les meilleures relations" avec le royaume saoudien.


(Lire aussi : La distanciation, un élément essentiel pour une normalisation libano-saoudienne)


Lors de sa précédente visite, Saad Hariri avait annoncé, à la surprise générale, sa démission depuis Riyad, provoquant une crise entre les deux pays et des critiques au Liban contre l'Arabie saoudite qui avait été accusée de retenir le Premier ministre contre son gré. La France était intervenue pour trouver une porte de sortie. Saad Hariri était rentré dans son pays trois semaines plus tard et avait ensuite annoncé qu'il revenait sur sa décision.

A l'époque de la crise, des analystes avaient expliqué que le royaume saoudien sunnite avait forcé son protégé Saad Hariri à démissionner dans une tentative visant à endiguer l'influence de l'Iran chiite au Liban, via le Hezbollah, poids lourd de la politique libanaise. Dans ce contexte, Mohammad ben Salmane a affirmé mercredi dans une interview au Washington Post que le Premier ministre libanais était aujourd'hui "dans une meilleure position" au Liban.

Des élections législatives, lesquelles sont souvent influencées par le jeu des puissances régionales, sont prévues le 6 mai au Liban. Ces élections sont les premières depuis 2009.


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commentaires (3)

il a son billet de retour ???

Talaat Dominique

22 h 17, le 28 février 2018

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Commentaires (3)

  • il a son billet de retour ???

    Talaat Dominique

    22 h 17, le 28 février 2018

  • BONNE CHANCE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 40, le 28 février 2018

  • S'il y'a réconciliation, c'est que donc il y a eu dispute avant . Saad notre P.M libanais est avant tout un libanais et on le préférera à toute la dynastie des bensaouds qui vont de toute façon imploser . Voilà pourquoi la résistance du hezb libanais n'est pas tombée dans le piège de leurs manigances à la noix de coco et à décidé de jouer la carte SAAD HARIRI A FOND LA CAISSE . DEMANDEZ À BAHIA LA TANTE , ELLE A TOUT COMPRIS .

    FRIK-A-FRAK

    15 h 37, le 28 février 2018

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